Israël en guerre - Jour 350

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Discours de Biden sur un accord sur les otages et un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hamas

Le président américain demande au Hamas d'accepter l'offre et aux leaders israéliens de s'y tenir, ajoutant que les Israéliens sont définitivement marqués par les brutalités et par les violences sexuelles du groupe terroriste et que les Palestiniens ont vécu l'enfer

Le président américain Joe Biden annonçant une proposition de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza dans la salle à manger de la Maison Blanche, à Washington, le 31 mai 2024. (Crédit :  AP Photo/Evan Vucci)
Le président américain Joe Biden annonçant une proposition de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza dans la salle à manger de la Maison Blanche, à Washington, le 31 mai 2024. (Crédit : AP Photo/Evan Vucci)

Ce qui suit est l’intégralité du texte du discours prononcé par le président Biden sur le Moyen-Orient, le 31 mai 2024.

Je veux faire le point sur les efforts que j’ai livrés en faveur de la fin de la crise à Gaza.

Au cours des derniers mois, mes négociateurs en matière de politique étrangère, la communauté des services de renseignement et autres se sont focalisés sans relâche non seulement sur un cessez-le-feu – un cessez-le-feu qui serait inévitablement fragile et temporaire – mais sur une fin durable de la guerre. Cela a été la priorité : Apporter une fin durable à cette guerre.

Une fin qui permette de ramener tous les otages à la maison, qui puisse garantir la sécurité d’Israël, qui puisse créer un « lendemain » meilleur à Gaza sans le Hamas au pouvoir et qui puisse ouvrir la voie à un arrangement politique susceptible d’offrir un avenir meilleur aux Israéliens comme aux Palestiniens.

Aujourd’hui, après un travail diplomatique intensif qui a été mené par mon équipe et après mes nombreuses conversations avec les dirigeants d’Israël, du Qatar, de l’Égypte et des autres pays du Moyen-Orient, Israël a maintenant offert – Israël a offert une nouvelle proposition approfondie.

C’est une feuille de route qui mènera à un cessez-le-feu durable et à la remise en liberté de tous les otages.

Cette proposition a été transmise par le Qatar au Hamas.

Aujourd’hui, je veux présenter ses dispositions aux citoyens américains et au monde.

Cette nouvelle proposition a trois phases – trois.

La première phase durerait six semaines. Voici ce qu’elle comprendrait : Un cessez-le-feu total et complet ; le retrait des forces israéliennes de tous les centres de population de Gaza ; la remise en liberté d’un certain nombre d’otages – notamment parmi les femmes, les personnes âgées, les blessés – en échange de la libération de centaines de prisonniers palestiniens. Il y a des otages américains qui seraient relâchés à ce stade et nous voulons qu’ils reviennent à la maison.

De plus, certaines dépouilles des otages qui ont été tués seraient rendues aux familles, leur permettant de trouver une forme d’apaisement dans leur terrible deuil.

Les Palestiniens – les civils – retourneraient dans leurs maisons respectives, dans leur quartier, dans tous les secteurs de Gaza, y compris au nord.

L’assistance humanitaire connaîtrait un fort essor, avec 600 camions transportant des aides à Gaza tous les jours.

Avec un cessez-le-feu, cette aide pourrait être distribuée de manière sûre et efficace à tous ceux qui en ont besoin. Des centaines de milliers de refuges temporaires, avec notamment des logements, seraient livrés par la communauté internationale.

Tout cela et plus encore commencerait immédiatement – immédiatement.

Pendant les six semaines de la première phase, Israël et le Hamas négocieraient les arrangements nécessaires pour passer à la phase deux, qui serait la fin permanente des hostilités.

Maintenant, je vais être franc. Il y a un certain nombre de détails à négocier pour passer de la phase une à la phase deux. Israël voudra s’assurer que ses intérêts sont protégés.

Mais la proposition dit que si les négociations doivent prendre plus de six semaines pour la première phase, le cessez-le-feu continuera tant que les pourparlers continueront.

Et les États-Unis, l’Égypte et le Qatar s’assureront du fait que les négociations continueront jusqu’à ce que tous les accords soient enfin conclus et que la deuxième phase puisse commencer.

Puis la deuxième phase : Il y aurait un échange prévoyant la libération de tous les otages vivants, notamment les soldats ; les forces israéliennes se retireraient de Gaza et tant que le Hamas s’en tiendra à ses engagements, un cessez-le-feu temporaire deviendra, selon les mots utilisés dans la proposition israélienne, une « cessation permanente des hostilités », fin de la citation. « Une cessation permanente des hostilités ».

Enfin, dans la troisième phase, un plan de reconstruction majeur à Gaza commencerait. Et toutes les dépouilles d’otages tués pendant leur détention qui seraient encore à Gaza seraient rendues à leurs familles.

C’est l’offre qui est actuellement sur la table et c’est ce que nous avons demandé. C’est ce dont nous avons besoin.

La population d’Israël doit savoir qu’elle pourra faire cette offre sans risque supplémentaire pour sa propre sécurité parce que les Israéliens ont dévasté les forces du Hamas au cours des huit derniers mois. A ce stade, le Hamas n’est plus en capacité de commettre un nouveau 7 octobre, ce qui était l’un des principaux objectifs qui étaient poursuivis par Israël et, très franchement, ce qui était un objectif justifié.

Je sais que certains, en Israël, n’accepteront pas ce plan et qu’ils appelleront de leurs vœux une guerre qui durera indéfiniment. Certains d’entre eux se trouvent même dans la coalition de gouvernement. Et ils l’ont dit clairement : Ils veulent occuper Gaza, ils veulent se battre pendant des années et les otages ne sont pas une priorité pour eux.

Eh bien, j’ai vivement recommandé aux dirigeants israéliens de défendre cet accord, indépendamment des pressions qui pourront être exercées.

Et à la population d’Israël, je veux dire une chose. Parce que j’ai été engagé en faveur d’Israël pendant toute ma vie, parce que j’ai été le seul président américain à être allé en Israël pendant une période de guerre, parce que j’ai envoyé les forces des États-Unis défendre directement Israël quand le pays a été attaqué par l’Iran, je vous demande de prendre un peu de recul et de réfléchir à ce qui se produirait si cette opportunité devait être manquée.

Nous ne devons pas manquer cette opportunité. Une guerre sans fin, à la poursuite de cette idée non-déterminée de « victoire totale » ne fera qu’enliser Israël à Gaza, asséchant les ressources économiques, militaires et humaines et renforçant l’isolement d’Israël dans le monde.

Cela ne ramènera pas les otages. Cela n’entraînera pas une défaite durable du Hamas. Cela n’apportera pas à Israël une sécurité durable.

Mais une approche en profondeur qui commence par cet accord permettra de ramener les otages à la maison et d’établir un Israël plus sur. Et une fois qu’un accord portant sur les otages et sur un cessez-le-feu sera conclu, alors il ouvrira la voie à la possibilité de progrès beaucoup plus importants, avec entre autres le calme sur la frontière nord que partage Israël avec le Liban.

Les États-Unis aideront à mettre en place une solution diplomatique, une solution qui garantira la sécurité d’Israël et qui permettra aux Israéliens de retourner en toute sécurité chez eux, sans crainte d’être attaqués.

Avec un accord, la reconstruction de Gaza commencera avec les nations arabes et avec la communauté internationale, ainsi qu’avec les dirigeants palestiniens et israéliens, qui veilleront à ce qu’elle soit menée à bien sans pour autant laisser le Hamas se réarmer.

Et les États-Unis œuvreront avec nos partenaires à reconstruire les maisons, les écoles et les hôpitaux de Gaza, à aider à réparer les communautés qui ont été détruites par le chaos de la guerre.

Et avec cet accord, Israël pourrait plus profondément s’intégrer dans la région, notamment – ce n’est pas une surprise pour vous tous – avec un potentiel accord de normalisation historique qui serait conclu avec l’Arabie saoudite. Israël pourrait ainsi intégrer un réseau régional de sécurité pour contrer la menace posée par l’Iran.

Tous ces progrès rendraient Israël plus sûr, avec des familles israéliennes qui ne vivraient plus dans la peur d’une attaque terroriste.

Et tout cela créerait les conditions nécessaires pour un avenir différent, pour un avenir meilleur, pour les Palestiniens – un avenir d’auto-détermination, de dignité, de sécurité et de liberté. Une voie qui ne sera ouverte que lorsqu’un accord sera conclu.

Israël aura toujours le droit de se défendre face aux menaces faites à sa sécurité, et Israël aura toujours le droit de traduire devant la justice les responsables du 7 octobre. Et les États-Unis garantiront toujours qu’Israël aura tout ce dont le pays a besoin pour se défendre.

Si le Hamas est dans l’incapacité de respecter ses engagements dans le cadre de l’accord, Israël pourra reprendre ses opérations militaires. Mais l’Égypte et le Qatar m’ont assuré qu’ils continuaient à œuvrer à garantir que le Hamas ne le fera pas. Et les États-Unis aideront aussi à faire en sorte qu’Israël soit à la hauteur de ses obligations.

C’est ce que dit cet accord. C’est ce qu’il dit. Et nous ferons notre part.

C’est un moment qui est réellement décisif. Israël a fait ses propositions. Le Hamas dit vouloir un cessez-le-feu. L’accord est une opportunité qui lui est donnée de prouver qu’il le veut vraiment.

Le Hamas doit accepter cet accord.

Cela fait des mois que les populations, dans le monde entier, appellent à un cessez-le-feu. Aujourd’hui, il est temps d’élever vos voix et de demander au Hamas qu’il vienne à la table des négociations, qu’il accepte cet accord et qu’il mette un terme à la guerre qu’il a lui-même déclenchée.

Bien sûr, il y aura des différences sur des détails spécifiques qui devront être débattues. C’est naturel. Si le Hamas vient négocier, prêt à conclure un accord, alors les négociateurs israéliens devront obtenir un mandat avec la flexibilité nécessaire pour conclure un accord.

Les huit derniers mois ont été marqués par une souffrance déchirante : la souffrance de ceux dont les êtres chers ont été massacrés par les terroristes du Hamas, le 7 octobre ; les otages et leurs familles qui vivent dans l’angoisse ; les Israéliens ordinaires dont la vie a été frappée à jamais par les événements bouleversants des violences sexuelles et de la brutalité impitoyable du Hamas.

Et les Palestiniens ont vécu le pur enfer dans cette guerre. Un trop grand nombre d’innocents ont été tués et notamment des milliers d’enfants. Un nombre beaucoup trop important d’entre eux ont été grièvement blessés.

Nous avons tous vu les images terribles de l’incendie meurtrier à Rafah, au début de la semaine, suite à une frappe israélienne qui ciblait le Hamas. Et alors même que tous travaillons à l’essor de l’assistance entrant à Gaza, avec 1 800 camions qui ont livré des aides au cours des cinq derniers jours – 1 800 – la crise humanitaire continue encore.

Je sais que c’est un sujet qui fait naître, au sein de la population de ce pays, des convictions profondes, passionnées. C’est également mon cas. C’est l’un des problèmes les plus durs, les plus compliqués au monde. Il n’y a rien de facile à ce sujet – rien de facile.

A travers tout cela, malgré tout, les États-Unis ont œuvré sans relâche à soutenir la sécurité des Israéliens, à faire entrer des aides humanitaires à Gaza et à mettre en place un accord portant sur les questions d’un cessez-le-feu et des otages dans le but de mettre un terme à cette guerre.

Hier, avec cette nouvelle initiative, nous avons fait un pas important dans cette direction.

Et j’ai voulu vous dire, aujourd’hui, où nous en sommes et ce qui est possible. Mais j’ai besoin de votre aide. Tous ceux qui veulent la paix maintenant doivent lever la voix pour faire savoir aux dirigeants qu’ils doivent se saisir de cet accord ; qu’ils doivent travailler de manière à le rendre réel, à le rendre durable et à façonner un avenir meilleur, qui naîtra d’une attaque terroriste tragique et de la guerre.

Il est temps d’entrer dans cette nouvelle phase, il est temps que les otages reviennent à la maison, qu’Israël soit en sécurité, que toutes ces souffrances s’arrêtent. Il est temps que cette guerre s’arrête et que le jour d’après commence.

Merci beaucoup.

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