Cabinet de sécurité : Netanyahu et Gallant pas autorisés à décider du timing de frapper l’Iran
De plus, les ministres entendent que le projet de loi contre l'UNRWA pourrait mettre en péril l'adhésion d'Israël à l'ONU
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Le cabinet de sécurité qui a duré six heures dimanche soir n’a pas accordé au Premier ministre Benjamin Netanyahu et au ministre de la Défense Yoav Gallant le pouvoir de décider du calendrier d’une frappe sur l’Iran, comme on s’y attendait, a rapporté lundi Yedioth Ahronot.
Les deux ministres veulent donner le feu vert à la riposte d’Israël à une attaque de missiles balistiques iraniens à la dernière minute, comme ce fut le cas lors de la frappe qui a éliminé le chef du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, Hassan Nasrallah, selon le média.
Selon Yedioth Ahronot, les ministres ont exprimé leur frustration face à la
« réponse faible » à l’attaque de drone contre la maison de Netanyahu la semaine dernière, qu’ils considèrent avoir été approuvée par l’Iran. Les membres des agences de sécurité ont répondu qu’ils ne faisaient qu’exécuter les directives de l’échelon politique.
Le cabinet de sécurité a également longuement discuté de la question des otages.
Selon la radio de l’armée, les fonctionnaires chargés des pourparlers ont déclaré que les exigences du groupe terroriste palestinien du Hamas n’avaient pas changé depuis l’élimination de son chef Yahya Sinwar.
Cela pourrait toutefois changer une fois que la nouvelle direction du Hamas aura émergé.
En outre, Ynet a rapporté que la réunion a été marquée par un certain optimisme quant aux chances de progresser dans la conclusion d’un accord de « trêve contre libération d’otages », et que les ministres ont été informés que le Qatar jouerait un rôle plus central à l’avenir.
La radio de l’armée a également rapporté que les ministres avaient discuté de la manière de faire avancer l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, faisant suite à une lettre des secrétaires américains à la Défense mettant en garde contre les perturbations potentielles de certains transferts d’armes si davantage d’aide n’est pas acheminée vers Gaza.
Les États-Unis réclament des centaines de camions supplémentaires par jour et s’inquiètent des projets de lois qui interdiraient à l’Office (très) controversé de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) d’opérer en Israël.
Selon Ynet, le ministère des Affaires étrangères a présenté les dangers liés à l’adoption de la loi sur l’UNRWA, soutenue par 100 députés. L’un de ces dangers est qu’Israël soit considéré comme violant la charte des Nations unies et puisse être expulsé.
Les ministres ont exprimé leur frustration quant au fait que les dangers n’aient pas été clairement exposés avant que le projet de loi ne commence à être examiné par la Knesset.
Netanyahu a eu 75 ans à minuit, et la réunion marathon du cabinet a été interrompue afin que les ministres puissent présenter leurs vœux pour l’année à venir.