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CIJ : L’impartialité de l’UNRWA suscite de « sérieux doutes » dénoncent les États-Unis

Josh Simmons, de l'équipe juridique du département d'État américain, a déclaré aux juges qu'Israël avait "de nombreuses raisons" de mettre en doute l'impartialité de l'UNRWA

Un drapeau palestinien flottant à l'extérieur de la plus haute juridiction des Nations unies lors des audiences concernant les "Conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d'Israël dans les Territoires occupés" dont Jérusalem-Est, à la Cour internationale de justice, à La Haye, aux Pays-Bas, le 21 février 2024. (Crédit : Peter Dejong/AP Photo)
Un drapeau palestinien flottant à l'extérieur de la plus haute juridiction des Nations unies lors des audiences concernant les "Conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d'Israël dans les Territoires occupés" dont Jérusalem-Est, à la Cour internationale de justice, à La Haye, aux Pays-Bas, le 21 février 2024. (Crédit : Peter Dejong/AP Photo)

Un représentant des États-Unis a fait part mercredi à la Cour internationale de justice (CIJ) de « sérieux doutes » concernant l’impartialité de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) lors d’audiences consacrées aux obligations humanitaires d’Israël envers les Palestiniens.

« L’impartialité de l’UNRWA suscite de sérieux doutes, du fait d’informations selon lesquelles le Hamas a utilisé les installations de l’UNRWA et que le personnel de l’UNRWA a participé à l’attentat terroriste du 7 octobre contre Israël », a déclaré Josh Simmons, de l’équipe juridique du département d’État américain.

La CIJ, située à La Haye (Pays-Bas), a ouvert lundi sa semaine d’audiences plus de 50 jours après l’instauration d’un blocus total sur l’aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre.

Israël, qui ne participe pas à ces audiences, a déploré lundi une « persécution systématique » de la CIJ.

M. Simmons a déclaré aux juges qu’Israël avait « de nombreuses raisons » de mettre en doute l’impartialité de l’UNRWA.

« Il est clair qu’Israël n’a aucune obligation d’autoriser l’UNRWA à fournir une assistance humanitaire », a-t-il souligné.

Israël a promulgué une loi interdisant à l’UNRWA d’opérer sur le sol israélien, après avoir accusé certains membres du personnel d’avoir participé aux attaques du Hamas le 7 octobre 2023, qui a déclenché le conflit.

Une série d’enquêtes, dont l’une menée par l’ancienne ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, a révélé des « problèmes de neutralité » à l’UNRWA.

Philippe Lazzarini, directeur de l’UNRWA, a déclaré mardi que plus de 50 membres de son personnel à Gaza avaient été maltraités et utilisés comme boucliers humains alors qu’ils étaient détenus par l’armée israélienne.

Lors de sa déposition face à la Cour, Diégo Colas, représentant la France, a appelé Israël à lever « sans délai » son blocage de l’aide vers la bande de Gaza ».

« L’ensemble des points de passage doivent être ouverts, le travail des acteurs humanitaires doit être facilité, et le personnel doit être protégé conformément aux droits internationaux », a-t-il déclaré.

« Conséquences mortelles »

Israël contrôle tous les flux d’aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza frappés par une crise humanitaire sans précédent, et les a interrompus le 2 mars dernier, quelques jours avant l’effondrement d’un fragile cessez-le-feu après 15 mois de combats incessants – le groupes terroristes palestiniens refusant de rendre les otages retenus à Gaza depuis le pogrom du 7 octobre 2023.

« L’interdiction totale de l’aide et des fournitures humanitaires décrétée par les autorités israéliennes depuis le 2 mars a des conséquences mortelles pour les civils de Gaza », a déclaré dans un communiqué Claire Nicolet, responsable de la réponse d’urgence de l’ONG Médecins sans Frontières dans la bande de Gaza.

« Les autorités israéliennes utilisent l’aide non seulement comme une monnaie d’échange, mais aussi comme une arme de guerre et un moyen de punition collective pour plus de 2 millions de personnes vivant dans la bande de Gaza », a-t-elle ajouté.

Le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Saar, a lui déclaré lundi à Jérusalem qu’Israël avait soumis sa position par écrit pour les audiences, qu’il a qualifiées de « cirque ».

En décembre, l’Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif « à titre prioritaire et de toute urgence ».

La résolution demande à la CIJ de clarifier les obligations d’Israël concernant la présence de l’ONU, de ses agences, d’organisations internationales ou d’États tiers pour « assurer et faciliter l’acheminement sans entrave des fournitures urgentes essentielles à la survie de la population civile palestinienne ».

Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas juridiquement contraignants, mais celui-ci devrait accroître la pression diplomatique sur Israël.

En juillet dernier, la CIJ avait aussi rendu un avis consultatif jugeant « illégale l’occupation israélienne des Territoires palestiniens », exigeant qu’elle cesse dès que possible.

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