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Colorado : Denver abandonne ses charges contre « le rabbin des psilos »

Ben Gorelick, fondateur d'un groupe multiconfessionnel qui mélange substances hallucinogènes et idées ancrées dans la tradition juive, ne sera pas poursuivi

Le rabbin Ben Gorelick. (Capture d'écran :Twitter/ used in accordance with Clause 27a of the Copyright Law)
Le rabbin Ben Gorelick. (Capture d'écran :Twitter/ used in accordance with Clause 27a of the Copyright Law)

(JTA) — Un rabbin de Denver qui faisait la promotion de l’utilisation des drogues psychédéliques dans le cadre de la pratique spirituelle ne risque plus d’être traduit en justice après un vote qui a eu lieu, le mois dernier, dans le Colorado et qui a légalisé la psilocybine, la composante chimique qui se trouve dans les champignons hallucinogènes.

Le bureau du procureur du district de Denver a annoncé, la semaine dernière, que les charges contre Ben Gorelick, fondateur de la communauté multiconfessionnelle Sacred Tribe – qui intègre l’utilisation de la psilocybine et les idées ancrées dans la tradition juive – étaient abandonnées. Un porte-parole du bureau a fait savoir au Denver Post que cette décision avait été prise « suite à la décision des votants » d’adopter la Proposition 122, qui légalise la culture et le partage des psilocybes, des petits champignons, pour tous les adultes âgés de plus de 21 ans dans le Colorado.

Gorelick avait été inculpé, au mois de février, pour possession d’une substance contrôlée avec l’intention de la produire ou de la distribuer, une charge assortie d’une peine de prison obligatoire, même si les votants de Denver avaient d’ores et déjà choisi de dépénaliser l’usage de la psilocybine.

« L’année a été longue pour la communauté, l’année a aussi été longue pour nous et nous sommes impatients de pouvoir reprendre la pratique de notre religion – ce qui était au centre de toute cette histoire », a dit Gorelick au Denver Post, cette semaine.

Les charges avaient obligé Sacred Tribe à mettre de côté sa pratique centrale – même si le groupe avait continué à organiser des repas de Shabbat et des activités pour ses 270 membres environ, qui ne doivent pas nécessairement être Juifs pour y adhérer. Gorelick, qui avait été ordonné rabbin en 2019 par le Jewish Spiritual Leaders Institute, un programme en ligne, avait cherché à médiatiser son affaire et à trouver des financements pour lutter contre les charges, un combat qu’il avait axé sur la défense de la liberté religieuse.

Il affirme qu’il existe une longue tradition en matière d’usage de drogues psychédéliques au sein du judaïsme – ce que même d’autres défenseurs juifs de l’utilisation de substances hallucinogènes dans le cadre de la pratique spirituelle contestent. Certains de ces défenseurs ont déclaré au Guardian qu’ils n’avaient jamais entendu parler du rabbin jusqu’à son arrestation – alors que Gorelick avait affirmé qu’il était entré en contact avec eux pour s’assurer qu’ils utilisaient bien de la psilocybine dans leur pratique religieuse.

Les Psilocybes, connus aussi sous le nom de champignons hallucinogènes. (Crédit : CC BY-SA Raeky/Wikimedia commons)

Ces défenseurs juifs des psilocybes se sont mieux organisés, ces dernières années. Le rabbin Zac Kamenetz, qui avait été ordonné par un rabbin orthodoxe en Israël, a ainsi fondé un groupe pendant la pandémie, Shefa, dont l’objectif est de faire un jour des expériences mystiques entraînées par des substances chimiques une partie intégrante de la spiritualité juive. L’année dernière, le groupe a organisé sa toute première conférence psychédélique.

Longtemps considérées comme illicites aux États-Unis, les drogues psychédéliques ont fait l’objet de recherches qui n’ont cessé de s’intensifier, notamment pour leur potentiel thérapeutique dans la prise en charge des traumatismes. L’un des groupes faisant la promotion de ces recherches, la Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies, a été fondé par un Juif qui s’était inspiré d’un rêve où il survivait aux nazis pour consacrer sa vie à la promotion de ces substances comme remède à apporter aux maladies humaines, et comme moyen d’empêcher une nouvelle Shoah.

« Je suis l’une des rares personnes en mesure de dire qu’elle a connu une expérience légale avec les drogues psychédéliques dans le pays », avait expliqué Kamenetz, l’année dernière. « Avoir la liberté d’en parler librement, sans stigmatisation, cela permet aux gens de lancer un dialogue plus ouvert à ce sujet. Les gens écoutent davantage si on leur donne la chance de rencontrer quelqu’un qui a consommé des drogues psychédéliques de manière légale ».

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