COVID : le ministère de la Santé déconseille aux Israéliens de se rendre aux EAU
Les voyages vers le pays du Golfe pourraient être interdits si l'épidémie s'aggrave ; le Pérou a été retiré de la liste des pays qu'il est déconseillé aux Israéliens de visiter
Le ministère de la Santé a émis mercredi un avertissement « sévère » contre les voyages aux Émirats arabes unis, ajoutant l’État du Golfe à la liste des pays où il est déconseillé aux Israéliens de se rendre en raison des épidémies de COVID-19.
Le Pérou a été retiré de la liste, qui comprend désormais les Émirats arabes unis, l’Ouganda, l’Uruguay, les Seychelles, l’Éthiopie, la Bolivie, les Maldives, la Namibie, le Népal, le Paraguay, le Chili, la Colombie, le Costa Rica et la Tunisie.
Selon un communiqué du ministère, s’il n’y a pas une « amélioration significative » des chiffres de morbidité dans ces pays, ils pourraient être ajoutés à une autre liste de pays jugés « à risque maximum » dans lesquels les Israéliens sont interdits de voyage. Cette liste comprend l’Argentine, le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Inde, le Mexique et la Russie.
Le ministère a noté que les exigences de quarantaine pour les voyageurs en provenance de ces pays – y compris ceux qui ont été vaccinés ou qui ont guéri du coronavirus – restent en vigueur jusqu’au 27 juin « et seront prolongées en fonction des besoins, compte tenu des niveaux de morbidité dans les différents pays ». Elle a également réitéré sa recommandation d’éviter tout voyage non essentiel à l’étranger.
Le communiqué n’explique pas davantage la décision d’ajouter à la liste les Émirats arabes unis, partenaire d’Israël dans le Golfe en 2020 et l’une des destinations les plus prisées des Israéliens ces derniers mois.
Les autorités sanitaires ont déjà déploré le fait que le laxisme dont font l’objet les arrivants des Émirats arabes unis contribue à l’apparition de nouvelles contaminations, mais les responsables politiques auraient craint de provoquer la colère des responsables émiratis en appliquant de nouvelles restrictions si peu de temps après la normalisation des relations entre les deux pays l’année dernière.
L’émission de l’avertissement aux voyageurs intervient le jour où Israël a levé l’obligation du port du masque en intérieur, l’une des dernières restrictions majeures liées au coronavirus encore en vigueur. La pandémie a largement reculé en Israël, le nombre de cas quotidiens, qui s’élevait à plusieurs milliers au début de l’année, n’étant plus que de quelques dizaines.
Selon les derniers chiffres du ministère de la Santé, 28 nouveaux cas de COVID ont été confirmés mardi, 0,1 % des 28 056 tests effectués s’étant révélés positifs, après une épidémie au cours de laquelle 11 élèves ont été infectés dans une école de Modiin. La police cherche à savoir si l’épidémie a été causée par un homme qui a violé la quarantaine à son retour de l’étranger.
Le ministère a déclaré qu’il y avait 231 cas actifs de malades dans le pays, dont 25 personnes dans un état grave. Depuis le début de la pandémie, 839 720 cas confirmés et 6 428 décès dus au coronavirus ont été enregistrés en Israël.