Débuts difficiles pour l’exemption de quarantaine pour les écoliers
Le plan rencontre des failles logistiques, de nombreux parents n'ayant pas de kits de test ; il sera mis en œuvre dans les prochains jours, mais les règles manquent de clarté
Le ministère de l’Éducation a annoncé samedi soir qu’il ralentissait la mise en œuvre complète d’un plan visant à exempter les écoliers de quarantaine s’ils étaient en contact avec un porteur du coronavirus, en raison d’une pénurie de tests rapides.
Les nouvelles règles, qui devaient être appliquées dans tout le pays dans les villes à faible taux de morbidité dimanche, seront plutôt mises en œuvre progressivement au cours des prochains jours.
Le bureau du Premier ministre et le ministère de la Santé avaient déclaré jeudi que les nouvelles règles d’auto-isolement pour les écoliers entreraient en vigueur cette semaine dans les « villes vertes » à faible taux de morbidité.
Mais le ministère de l’éducation a confirmé samedi qu’il n’était pas encore préparé sur le plan logistique et que de nombreux parents n’avaient pas encore reçu les kits de test antigénique qu’ils étaient censés utiliser sur leurs enfants.
Dans le cadre du nouveau système de quarantaine, les élèves exposés à une personne infectée par la COVID-19 seront autorisés à retourner à l’école une fois qu’ils auront passé un test PCR et obtenu un résultat négatif. Ensuite, bien que de retour en classe, ils devront subir des tests antigéniques rapides tous les jours pendant une semaine, à la fin de laquelle ils passeront un autre test PCR, qui, s’il est négatif, les libèrera.
L’exemption de quarantaine s’appliquera uniquement à la fréquentation scolaire. Les enfants ne pourront pas utiliser le programme de dépistage pour les exempter de la quarantaine générale, ni participer à des activités extrascolaires.
Cependant, quelque 30 millions de tests rapides destinés aux ménages ayant des enfants scolarisés de moins de 12 ans n’arriveront pas en Israël avant la mi-octobre, a rapporté la chaîne publique Kan, qui a indiqué que le ministère de l’éducation craignait qu’il n’y ait pas assez de tests.
Le programme d’exemption de quarantaine ne s’appliquera donc également pour l’instant qu’aux écoles, et seulement dans certains endroits, et non aux jardins d’enfants ou autres établissements préscolaires.
Mais on ne sait toujours pas si les tests seront administrés à la maison ou à l’école. On ne sait pas non plus si le plan s’applique uniquement aux enfants qui sont entrés en contact avec un porteur dans un établissement d’enseignement, ou s’il englobe également d’autres situations.
Une déclaration du gouvernement annonçant le plan n’a pas non plus précisé comment il serait déterminé si une ville est « verte ». Le ministère de la santé dispose de deux méthodes distinctes pour évaluer la morbidité – une note globale et un autre système pour les écoles – et les deux ne sont pas toujours en accord.
Depuis des semaines, le gouvernement cherche à mettre en œuvre des politiques visant à empêcher la mise en quarantaine massive dans les écoles. Depuis le début des cours le mois dernier, des milliers d’élèves ont été contraints de s’isoler chez eux après avoir été exposés à des porteurs de la COVID-19, ce qui oblige souvent les parents à s’absenter du travail pour surveiller leurs enfants.
La décision d’assouplir les règles de quarantaine pour certains écoliers est intervenue alors qu’Israël continue d’observer une baisse des infections à la COVID-19 qui, selon les responsables, indique que la quatrième vague de cas de coronavirus dans le pays est en train de s’estomper.
Selon les derniers chiffres du ministère de la Santé, 1 023 nouvelles infections ont été confirmées samedi, avec un taux de tests positifs de 1,99 %, tandis que les cas actifs ont encore baissé pour atteindre 18 159.
Les cas graves ont légèrement augmenté pour atteindre 463 patients, dont 222 sont dans un état critique et 186 sous respirateur.
Le nombre de décès dans le pays depuis le début de la pandémie l’année dernière s’élève à 7 904.