Dernière audience dans la saga du procès d’extradition de Malka Leifer
Comme prévu, la défense a demandé la possibilité de contre-interroger les trois psychiatres, ce qui est considéré par les avocats des victimes comme une entrave à la procédure
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Le tribunal de district de Jérusalem achève sa dernière audience dans le procès de Malka Leifer, la juge Chana Lomp présentant officiellement le rapport d’un comité de psychiatres qui a déterminé que l’ancienne directrice australienne recherchée pour 74 chefs d’accusation d’abus sexuels sur des enfants avait feint une maladie mentale pour éviter l’extradition.
Comme prévu, la défense a demandé la possibilité de contre-interroger les trois membres du comité.
Lomp a proposé une série de dates – 20, 26, 27 février, 12, 17 et 18 mars – pour la tenue de ces audiences. La défense demande trois audiences séparées pour chaque membre du comité, ce que l’accusation a soutenu être une tactique de retardement.
Lomp a indiqué qu’elle se prononcerait sur le nombre d’audiences ainsi que sur leurs dates dans les prochains jours.
La défense demande également la possibilité de présenter des avis psychiatriques supplémentaires qui contredisent les conclusions des experts. Les avocats généraux ont bondi de leur siège en disant que le but du comité d’experts ordonné par le tribunal était de fournir une opinion psychiatrique finale sur la question. La juge a déclaré que la défense pourrait demander des évaluations supplémentaires, mais a laissé entendre qu’elles ne seraient pas acceptées.
Après l’audience, les avocats des victimes présents dans la salle ainsi que les victimes présumées de Leifer en Australie ont exprimé leur frustration face à ce qu’ils ont estimé être une prolongation de la procédure par le tribunal.
« Nous sommes épuisés ! Plus d’une heure d’audience répétitive de la défense criant et tentant de retarder encore la procédure … Sur les audiences #64 #65 #66… » a déclaré la victime présumée Dassi Erlich.
Shana Aaronson, du Jewish Community Watch, a déclaré que même si elle reconnaît le droit de la défense de contre-interroger les membres du panel de psychiatres, ce n’est pas une pratique courante dans les processus d’extradition. De plus, étant donné l’ampleur des retards dans la procédure contre Leifer qui en est maintenant à sa sixième année, le tribunal aurait pu rejeter la demande ou à tout le moins fixer des dates pour les contre-interrogatoires qui se comptent en jours et non en mois.