Des animaux de safari grignotent de la matsa à l’approche de Pessah
Ce pain casher de la Pâque juive a été distribué aux animaux du parc zoologique de Ramat Gan conformément à l'injonction de cette fête de ne pas consommer de produits au levain
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
Les Juifs de tout Israël et de la diaspora ne sont pas les seuls à s’apprêter pour la fête de Pessah qui commence vendredi.
Au parc zoologique de Ramat Gan, à proximité de Tel Aviv, les singes, éléphants, lémuriens et autres locataires du zoo ont d’ores et déjà profité du pain plat sans levain – la matsa – qui sera consommé à la place du pain ordinaire durant la fête de huit jours.
Pessah marque l’exode des Israélites de l’Egypte antique qui, selon la Bible, s’était déroulé si rapidement que les Juifs n’avaient pas eu le temps de laisser lever leur pain.
La loi religieuse spécifie que les aliments au levain ne doivent pas être consommés durant cette fête qui commence le vendredi dans la soirée – d’où cette pratique de donner de la matsa aux animaux plutôt que du pain.
Pour la même raison, les animaux, dans les champs, pourront profiter d’un repas casher de Pessah fait d’un mélange de maïs et de haricots qui sera stocké séparément de leur alimentation habituelle.
Les employés du zoo ont précisé que la matsa n’est offerte qu’en complément du régime de fruits et de végétaux des animaux. Hors la période de Pessah, les soignants donnent du pain le matin pour s’assurer que les animaux mangent normalement et ne montrent aucun signe de maladie.
Et autant les familles juives se pressent de nettoyer à fond leurs maisons pour s’assurer qu’aucun aliment au levain — chametz — n’y subsiste, autant les employés du zoo procèdent également au nettoyage annuel de printemps des enclos.
Pessah était, à l’origine, une fête agricole printanière célébrant l’état de préparation de l’orge. Le pays est vert et rempli de fleurs sauvages à cette époque de l’année et dans le zoo, comme dans la nature, c’est le moment où de nombreux animaux mettent bas.
S’attendant à une très importante fréquentation des visiteurs durant la fête, le zoo demande au public de ne pas nourrir les animaux, une pratique qui peut entraîner chez ces derniers la maladie, l’obésité ainsi que des combats pour les aliments qui sont susceptibles d’entraîner des blessures.