Israël en guerre - Jour 539

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Des centaines de personnes manifestent à Haïfa contre la guerre à Gaza

Le rassemblement anti-guerre de samedi, initialement interdit, s'est tenu place de Paris et a fait face à des contre-manifestants

Une manifestante brandissant une pancarte sur laquelle on peut lire "De la rivière à la mer, la Palestine sera libre" lors d'un rassemblement anti-guerre, à Haïfa, le 20 janvier 2024. (Crédit : Canaan Lidor/Times of Israel)
Une manifestante brandissant une pancarte sur laquelle on peut lire "De la rivière à la mer, la Palestine sera libre" lors d'un rassemblement anti-guerre, à Haïfa, le 20 janvier 2024. (Crédit : Canaan Lidor/Times of Israel)

Quelque 300 personnes ont manifesté samedi après-midi contre la guerre menée par Israël contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza sur la place de Paris à Haïfa, alors qu’une contre-manifestation de moindre ampleur s’est tenue à proximité.

La manifestation anti-guerre de samedi, la première autorisée dans le nord depuis le 7 octobre, présentait un éventail de drapeaux reflétant la diversité idéologique de la quarantaine d’organisations qui se sont associées pour mener à bien cet événement controversé malgré le refus initial des autorités.

Parmi les drapeaux déployés figuraient ceux d’Antifa, de l’ancien parti communiste d’Israël, le drapeau arc-en-ciel et le drapeau palestinien. Les participants arabes et juifs ont dénoncé ce qu’ils appellent le « génocide » d’Israël à l’encontre des Palestiniens et ont qualifié le gouvernement de « fasciste ».

Des pancartes portant des slogans reprenant ceux que l’on voit couramment dans les rassemblements anti-Israël à l’étranger, notamment des accusations de génocide à Gaza et le célèbre slogan « De la rivière à la mer, la Palestine sera libre », ont été exposées.

Amjad Shbita s’exprimant lors d’un rassemblement anti-guerre, à Haïfa, le 20 janvier 2024. (Crédit : Canaan Lidor/Times of Israel)

Plusieurs dizaines de policiers, dont un peloton de la garde montée et une unité de canons à eau, ont séparé le rassemblement des contre-manifestants. Les manifestations se sont terminées sans incident majeur.

Amjad Shbita, secrétaire général du parti de gauche arabo-israélien Hadash, a salué la diversité des participants lors d’un discours prononcé à l’occasion du rassemblement, qui a rassemblé des féministes radicales et des militants des droits des homosexuels, ainsi que des anarchistes russophones et des ultra-nationalistes palestiniens, dont certains étaient de fervents musulmans.

« Nous savons que nous ne sommes pas d’accord sur tout, mais nous sommes unis par un seul cri », a expliqué Shbita, faisant référence aux groupes organisateurs, dont Breaking the Silence, Yesh Gvul, Machsom Watch, Rabbis for Human Rights et Zochrot.

Il a lu une liste de cinq demandes approuvées par les groupes organisateurs. Ces demandes comprennent l’arrêt immédiat des combats à Gaza, un échange exhaustif de prisonniers avec le Hamas, la fin de la « persécution politique » des Arabes en Israël, selon les termes de Shbita, une « égalité totale » pour les Arabes et la reconnaissance du fait qu’il est « légitime de vivre en tant qu’Arabe et d’avoir des opinions », a-t-il ajouté.

Un manifestant tambourinant lors d’un rassemblement anti-guerre, à Haïfa, le 20 janvier 2024. (Crédit : Canaan Lidor/Times of Israel)

« Haïfa et Gaza sont des villes sœurs », a déclaré Shbita. « Elles partagent la même mer, la même douleur et le même avenir. »

Il n’a pas précisé quel « avenir » commun il envisageait.

Les manifestants ont crié et brandi des pancartes accusant Israël d’avoir commis un génocide contre les Palestiniens et d’être une entité « colonialiste, raciste et fasciste ». De nombreux participants au rassemblement étaient des Israéliens juifs et la plupart des discours ont été prononcés en hébreu.

Michal Brody-Bareket, fondatrice d’un groupe appelé « Le cri des mères », qui s’adresse aux mères des soldats de Gaza souhaitant l’arrêt immédiat de la guerre, a été l’une des oratrices juives du rassemblement anti-guerre.

Des manifestants protestant contre la guerre d’Israël contre le Hamas à Gaza, sur la place de Paris, à Haïfa, le 20 janvier 2024. (Crédit : Canaan Lidor/Times of Israel)

Elle a encouragé ses auditeurs à « choisir la vie », comme elle l’a dit. Brody-Bareket, activiste de gauche de longue date pour les droits des Palestiniens, a déclaré que son fils était rentré de Gaza la semaine dernière. Elle s’est souvenue de l’avoir trouvé en train de jouer du piano chez eux, pleurant un ami tombé au champ d’honneur à Gaza. 194 soldats de Tsahal sont morts à Gaza depuis le debut de l’incursion terrestre le 27 octobre.

Les contre-manifestants n’ont pas cru à ces revendications. « Il s’agit d’un rassemblement destiné à obtenir la capitulation d’Israël. Pour aider le terrorisme, pour nuire à Israël », a souligné Yarden Or, qui manifestait avec ses deux frères et sa mère contre le rassemblement anti-guerre.

« Le discours sur l’égalité n’est qu’un loup déguisé en agneau », a-t-elle ajouté. « C’est un rassemblement pro-Hamas. »

Des manifestants protestant contre un rassemblement anti-guerre, à Haïfa, le 20 janvier 2024. (Crédit : Canaan Lidor/Times of Israel)

Lors du rassemblement anti-guerre, le député Ayman Odeh (Hadash), a rejeté de telles allégations en montrant les slogans et les drapeaux arborés.

« Voyez-vous des bannières du Hamas ? », a demandé au Times of Israel Odeh, qui aurait par le passé qualifié les terroristes palestiniens de « martyrs ».

Le député Ayman Odeh (Hadash) s’adressant à un journaliste lors d’un rassemblement anti-guerre, à Haïfa, le 20 janvier 2024. (Crédit : Canaan Lidor/Times of Israel)

La manifestation faisait suite à un recours déposé par les organisateurs auprès de la Haute Cour de justice contre le refus initial de la police de les autoriser à défiler samedi soir à Haïfa. Le rassemblement sur la place de Paris samedi après-midi était un compromis accepté par la police à la suite du recours.

Israël a juré d’éliminer le Hamas après les massacres barbares du 7 octobre, au cours desquels des terroristes palestiniens ont pris d’assaut la frontière de Gaza et sauvagement assassiné 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et pris plus de 240 otages.

L’armée israélienne menant des opérations dans la bande de Gaza, sur une photo publiée le 20 janvier 2024. (Crédit : Armée israélienne)

En réponse à cette attaque, la plus meurtrière de l’histoire du pays et la pire contre des Juifs depuis la Shoah, Israël a juré d’anéantir le Hamas et de mettre fin à son règne de 16 ans.

Plus de 25 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

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