Des manifestants pour les droits des handicapés bloquent 2 autoroutes en pleine heure de pointe
Les autoroutes 2 et 4 ont été fermées par des militants, qui poursuivent leur campagne pour faire grimper le montant de leurs indemnités au niveau du salaire minimum
Des manifestants handicapés ont bloqué la circulation sur deux autoroutes principales de Tel Aviv lundi, dans le cadre de leur campagne visant à faire augmenter leurs indemnités au niveau du salaire minimum.
La circulation a été temporairement interrompue par des personnes en fauteuil roulant, au niveau de l’échangeur Em HaMoshavot, sur l’autoroute 4 près de Bnei Brak, ainsi que sur l’autoroute 2, à l’échagneur Glilot, près de Ramat Aviv.
Les voies ont été rouvertes moins d’une heure plus tard.
Cette fermeture a perturbé le circuit sur les routes les plus fréquentées du pays, en pleine heure de pointe. Les routes sont habituellement pleines de véhicules en route vers leur lieu de travail, ou de soldats qui retournent vers leurs bases.
Des embouteillages ont été signalés bien après le départ des handicapés.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré dimanche qu’il fera progresser le projet de loi pour faire augmenter très prochainement les prestations des personnes handicapées. Cependant, Netanyahu a déclaré qu’il soutenait seulement une version partielle de la proposition, qui limitera les augmentations aux personnes sévèrement handicapées et isolées.
Un article d’Haaretz indique que la modeste augmentation ne concernera pas 100 000 personnes, soit 45 % des personnes qui bénéficient d’indemnités de handicap.
La manifestation de lundi est la dernière en date d’une série d’actions menées par les citoyens handicapés, qui se battent pour voir leurs indemnités augmenter.
La manifestation de ce lundi est la dernière en date d’une série d’actions menées par des citoyens handicapés afin d’augmenter les indemnités allouées par l’État. En juin, les manifestants avaient essayé de s’enflammer devant la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem, mais ont été arrêtés par la police, qui a confisqué les bidons d’essence.
Les dirigeants de la manifestation ont déclaré que le meilleur moyen d’attirer l’attention du public sur leurs revendications était de perturber le trafic.
« Les personnes handicapées ne sont pas intégrées dans le marché du travail, la Histadrout [le plus grand syndicat du pays] ne les soutient pas, et ils n’ont aucun autre moyen d’expression que de bloquer les routes », a déclaré Tal Hanan, directeur du groupe des défenses des droits des handicapés au site d’information Ynet. « Les personnes handicapées ne sont pas des demi-personnes. »
« La police a eu du mal à évacuer les personnes handicapées, d’un point de vue légal. Les handicapés bloquent les routes, parce que c’est la seule option qu’ils aient », a-t-il ajouté.
En juin, les députés de gauche comme de droite ont exhorté le gouvernement à accepter le nouveau projet, qui permettrait d’augmenter la prestation mensuelle et la faire passer de 2 342 shekels à 4 000 shekels.
Ce nouveau montant s’apparente à celui du salaire minimum, qui est régulièrement augmenté. Le montant de l’allocation actuelle est aligné sur l’indice des prix à la consommation, qui augmente plus lentement que le salaire minimum.
La proposition est un compromis entre les revendications des militants handicapés, dont fait partie le député Ilan Gilon, du Meretz, qui souhaitent voir la prestation d’invalidité élevée à 5 000 shekels par mois, et la proposition de la commission nommée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui recommandait une augmentation plus modeste et fixait le montant de la prestation à 3 200 shekels, où ne seraient éligibles que les personnes sévèrement handicapées et sans famille.