Des médecins demandent au Qatar et à l’Égypte de s’assurer que les otages ont leurs médicaments
Selon le président de l'Organisation des médecins publics d'Israël, ces traitements, acheminés sous la responsabilité du Qatar, sont absolument vitaux pour un grand nombre d'otages
L’Organisation des médecins publics d’Israël a adressé un courrier au Premier ministre et au cabinet de guerre pour leur demander de faire pression sur le Qatar et l’Égypte afin d’obtenir la preuve que les otages israéliens ont bien reçu les médicaments acheminés à Gaza.
La lettre exige que le cabinet de guerre « agisse avec détermination et sans délai avec les intermédiaires égyptiens et qataris… pour s’assurer que chaque otage dispose des médicaments et traitements dont il a besoin. »
Le 16 janvier, Doha annonçait que la remise des médicaments aux otages commencerait dès le lendemain en échange de l’admission simultanée d’importantes quantités d’aide médicale et humanitaire pour la population de Gaza.
Un jour plus tard, on apprenait que le Comité international de la Croix-Rouge n’était pas partie à cet accord et que c’est en fait le Qatar qui garantirait la remise des médicaments.
Depuis, rien n’est venu confirmer publiquement que les médicaments ont effectivement été remis aux otages. L’enquête menée par le Times of Israël auprès des services du Premier ministre, du ministère des Affaires étrangères, de Tsahal, du COGAT et de l’équipe médicale et de résilience du Forum des otages et des familles disparues n’a permis de recueillir aucune information ou commentaire.
Le courrier, signé par le président de l’Organisation des médecins publics, le Dr Zeev Feldman, énumère les maladies chroniques et potentiellement mortelles dont souffrent de nombreux otages et souligne à quel point il est essentiel pour eux de recevoir leur traitement. Feldman rappelle par ailleurs que d’ex-otages ont souffert de complications – accidents vasculaires cérébraux ou problèmes cardiaques – en raison de leurs effroyables conditions de détention.
« En tant que médecins, nous savons ce qu’il en est et nous craignons qu’il n’y ait bientôt plus personne à sauver si les médicaments ne sont pas distribués. Ces médicaments et soins intensifs ne relèvent pas du confort. Ils sont indispensables à un grand nombre de ces otages, pour leur sauver la vie », a écrit Feldman.