Des réfugiés demandent de revoir le renvoi d’Éthiopiens dans un pays en guerre
Selon le Haut-Commissariat aux Réfugiés, le Conseil des Droits de l'Homme de l’ONU, les États-Unis, et d’autres, la situation en Ethiopie est toujours instable et dangereuse
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
La Hotline pour les réfugiés et les migrants et l’agence d’aide aux réfugiés, HIAS, ont demandé lundi aux ministres israéliens de l’Intérieur et des Affaires étrangères ainsi qu’à la procureure générale israélienne de réexaminer la décision de l’Autorité de la population et de l’immigration d’annuler la protection temporaire accordée aux Éthiopiens non juifs venus en Israël à cause de la guerre qui fait rage dans leur pays depuis deux ans.
Les expulsions devraient commencer le 10 février.
Les deux organisations citent les avis du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), d’un comité d’experts nommé par le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies (CDH), du gouvernement américain, d’organisations internationales de défense des droits de l’homme et d’experts de la situation en Ethiopie, qui affirment tous que la situation en Ethiopie est toujours instable et dangereuse et que le rapatriement des personnes venues trouver refuge en Israël pourrait les mettre en danger de mort.
Une prise de position datant de mars 2022 et publiée sur le site du HCR, qui n’a pas été mise à jour, s’oppose au retour forcé des Éthiopiens dans leur pays : « L’interdiction du retour forcé est une norme minimale et doit rester en place jusqu’à ce que la sécurité, l’état de droit et la situation des droits de l’homme se soient considérablement améliorés et puissent garantir le retour en toute sécurité et dans la dignité des personnes dont il a été déterminé qu’elles n’avaient plus besoin d’une protection internationale. »
Ils ajoutent que les raisons de cette décision n’ont pas été rendues publiques.
Une prise de position datant de mars 2022 et publiée sur le site Internet du HCR, qui n’a pas été mise à jour, se positionne contre le retour forcé des Éthiopiens dans leur pays, déclarant que « l’interdiction du retour forcé est une norme minimale et doit rester en vigueur jusqu’à ce que la sécurité, l’État de droit et la situation des droits de l’homme se soient considérablement améliorés et puissent garantir le retour en toute sécurité et dans la dignité des personnes dont il a été établi qu’elles n’ont plus besoin d’une protection internationale ».