« Doline », mot de l’année 2022 pour l’Académie hébraïque
Sélectionné par les électeurs en ligne, ce mot l'emporte de peu devant « gouvernance » et « hallucination »
L’Académie de la langue hébraïque a rendu public son mot de l’année 2022, pour célébrer la fin de l’année et la Journée annuelle de la langue hébraïque, toute proche : il s’agit du mot « doline ».
Le mot hébreu pour doline, bol’an, a été plébiscité par des milliers d’internautes. Il l’a emporté de justesse devant les autres prétendants au titre, à savoir meshilout, qui se traduit par gouvernance, et hazaya, qui signifie hallucination ou bizarrerie, et est souvent utilisé en hébreu pour désigner « une situation impensable ».
Doline a rassemblé 25 % des votes en ligne, la gouvernance, 21 %, à la deuxième place, l’hallucination, 14 % et chemla, la compassion, 9 %. Il a été choisi parmi neuf propositions présentées au public à l’issue d’une sélection drastique sur la base de dizaines de propositions.
L’Académie a déclaré que le mot bol’an – dont la racine est le mot hébreu
« avaler » – avait commencé à être utilisé dans les années 1960, en remplacement du mot étranger couramment utilisé « doline ».
Ces derniers mois, des dolines sont apparues en plusieurs endroits, dans le centre d’Israël, dont une sur une autoroute très fréquentée, ce qui a fait la une des journaux et alimenté la peur que ces incidents se généralisent.
En septembre, un grand trou s’est subitement creusé sur l’autoroute Ayalon, à Tel Aviv, obligeant les autorités à condamner l’accès à l’autoroute pendant des heures et à fermer une des sorties les plus empruntées pendant deux semaines.
Le mois dernier, deux autres dolines se sont formées sur les routes de Tel Aviv.
Au cours de l’été, un homme a été tué dans l’effondrement de la piscine dans laquelle il se trouvait. Il a été littéralement aspiré dans le gouffre formé en dessous.
L’an dernier, une doline s’était ouverte sur le parking du centre hospitalier Shaare Zedek, à Jérusalem, avalant plusieurs voitures.
Les dolines sont également fréquentes dans les environs de la mer Morte, causées par le reflux de l’eau salée qui laisse derrière elle des dépôts de sel souterrains, ensuite dissous par l’eau de pluie ou des crues soudaines, provoquant l’effondrement des terres en surface.