Israël en guerre - Jour 622

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Edan Alexander a « rassuré » ses compagnons d’infortune le 7 octobre

Les parents de l'ex-otage américano-israélien revenu de Gaza amaigri et pâle, mais qui est "toujours le même enfant" s'engagent à "continuer à se battre" pour les 58 otages restants

Le sergent Edan Alexander tenant un panneau sur lequel il est écrit : "Merci président Trump !!! Le peuple d'Israël vit !!! Allez Golani 51", transporté par hélicoptère avec sa famille depuis la base de Reïm, dans le sud d'Israël, vers l'hôpital Sourasky de Tel Aviv, le 12 mai 2025. (Crédit : Armée israélienne)
Le sergent Edan Alexander tenant un panneau sur lequel il est écrit : "Merci président Trump !!! Le peuple d'Israël vit !!! Allez Golani 51", transporté par hélicoptère avec sa famille depuis la base de Reïm, dans le sud d'Israël, vers l'hôpital Sourasky de Tel Aviv, le 12 mai 2025. (Crédit : Armée israélienne)

Edan Alexander, ex-otage américano-israélien, a été l’un des premiers captifs israéliens à être emmené à Gaza le 7 octobre 2023, lors du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023. Dans une interview diffusée samedi soir, quelques jours après sa libération, ses parents ont raconté qu’il avait pu apaiser les otages arrivés après lui.

Dans une interview accordée samedi soir à la chaîne israélienne N12, les parents d’Edan, Yael et Adi, ont évoqué le moment où ils ont appris, sans préavis, que leur fils allait être relâché. Ils ont également rapporté certaines des confidences qu’il leur a faites depuis son retour, lundi 12 mai.

Edan qui a grandi dans le New Jersey, servait en tant que soldat « seul » dans la Brigade Golani du Corps d’Infanterie de l’armée israélienne au moment de son enlèvement. Il a été kidnappé dans sa base située à proximité du kibboutz Nirim, à la frontière de Gaza, connue sous le nom de « poste de la Maison Blanche », lors de l’assaut sanglant du 7 octobre.

Il a été libéré de Gaza à la suite de négociations indirectes entre les États-Unis et le Hamas, qui ont écarté les responsables israéliens.

Après avoir été enlevé et emmené de force à Gaza, Edan a été laissé seul dans un tunnel, car il était le premier otage israélien à arriver dans cette zone, a déclaré son père Adi au micro de la chaîne N12.

Il a raconté que « lorsque les Nir Oz-niks (otages du kibboutz Nir Oz) et les travailleurs thaïlandais sont arrivés, c’est lui qui les a accueillis en premier ».

Le sergent-chef Edan Alexander, après sa libération de 584 jours de captivité dans les geôles du Hamas, arrivant dans une base de l’armée israélienne près de Reïm, le 12 mai 2025. (Crédit : Armée israélienne)

« Ils sont arrivés très effrayés », a déclaré Adi, racontant que les civils enlevés « étaient très soulagés de voir un soldat de Tsahal dans le tunnel, qu’il leur avait donné un sentiment de calme et qu’il avait une aura d’autorité parce qu’il était en uniforme ».

Il a expliqué que son fils avait été « soulagé » lorsqu’il avait été emmené dans les tunnels de Gaza, car « il avait très peur d’être tout simplement exécuté… qu’ils se vengent sur lui ».

Les premières semaines de captivité ont été « très difficiles » pour Edan, selon ses parents, Yael précisant qu’il avait été soumis à des interrogatoires.

Dans un cas, le tunnel dans lequel Edan était retenu s’est effondré, le blessant à l’épaule et tuant plusieurs de ses geôliers, a raconté Adi.

« À ce moment-là, il a pensé qu’il était fini. C’est un miracle qu’il ait survécu », a-t-il déclaré.

Depuis la libération d’Edan, de rares informations ont filtré sur sa captivité. En début de semaine, la chaîne N12 a rapporté qu’Edan avait été enlevé alors qu’il était seul face à 30 terroristes dans son avant-poste, car « tels sont les ordres : on ne quitte pas son poste ».

La chaîne d’information a également rapporté que l’ancien otage, âgé de 21 ans, avait décrit à sa famille sa première année de captivité comme un « enfer », au cours de laquelle il avait été déplacé à maintes reprises et avait vécu dans des tunnels, des appartements, des mosquées et des tentes destinées aux Gazaouis déplacés.

Dans ce dernier lieu de détention, les conditions étaient particulièrement mauvaises et il buvait de l’eau de mer et mangeait du pain avarié.

Selon le reportage, ses geôliers l’auraient déplacé en le cachant dans une charrette tirée par un âne, le visage couvert, tandis qu’eux-mêmes étaient déguisés en femmes.

S’exprimant au micro de la chaîne N12, Adi a toutefois souligné que le fait d’être américain avait finalement joué en faveur de son fils. En effet, ses conditions de détention ont commencé à s’améliorer après l’élection du président américain Donald Trump, et il a été transféré dans un lieu légèrement plus confortable.

Plus tôt cette semaine, Sharon Senyor, la tante d’Edan, avait déclaré à Ynet que, depuis le retour de Trump à la Maison Blanche en janvier, les bourreaux de son neveu avaient commencé à le nourrir davantage afin qu’il reprenne du poids, alors que les États-Unis faisaient activement pression pour obtenir sa libération.

Lorsqu’on lui a demandé si Edan avait été détenu avec des personnalités importantes du Hamas, Adi a répondu qu’il le pensait, sans fournir plus de détails.

Les négociations indirectes entre les États-Unis et le groupe terroriste palestinien du Hamas ont été gardées secrètes jusqu’à ce que l’accord soit finalisé, à tel point que les parents d’Edan n’en ont été informés que quelques minutes avant le reste du monde.

« J’ai regardé mon téléphone, il était en mode silencieux, et j’ai vu huit appels manqués de [l’envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient, Steve] Witkoff », a déclaré Adi.

« Tous les types d’appels possibles : les appels classiques, les appels WhatsApp, tout. »

« Je l’ai immédiatement rappelé. Il m’a dit : ‘Adi, écoute-moi attentivement. Dans les dix prochaines minutes, le Hamas va publier un message annonçant qu’Edan sera libéré demain.’ »

Edan Alexander (au centre) retrouvant sa famille après sa libération des geôles du Hamas, le 12 mai 2025. (Crédit : Porte-parole de l’armée israélienne)

« Il nous a dit d’allumer immédiatement la télévision », a ajouté Yael.

« Nous étions comme des fous. En quelques minutes, la nouvelle s’était propagée dans tous les médias, et nous étions déjà en train de chercher des billets d’avion pour Israël », a expliqué Adi.

Lorsqu’on lui a demandé si les retrouvailles avec son fils au centre Reïm, près de la frontière avec Gaza, avaient été à la hauteur de ses attentes, Yael a simplement répondu : « Oui, encore mieux même. »

Vous pouvez l’imaginer « une infinité de fois, mais vous ne savez jamais vraiment ce qui va se passer », a-t-elle expliqué.

« Edan ne pouvait s’empêcher de sourire, et le voir ainsi, vraiment joyeux, c’était un moment incroyable. »

Quant à son état général, Adi a affirmé qu’Edan était revenu « plus ou moins le même enfant qu’avant le 7 octobre ».

« Il est un peu plus pâle et un peu plus maigre, il a encore besoin de soins, mais c’est le même enfant », a-t-il déclaré.

Depuis son retour, Edan a du mal à accepter le fait que des dizaines d’otages n’ont toujours pas été libérés, a expliqué Yael.

« Edan m’a dit : ‘Maman, ça n’a pas de sens, nous devons faire sortir tout le monde de là, ça n’a pas de sens qu’il y ait encore des gens là-bas’ », a-t-elle déclaré.

« Il a dit : ‘Ce n’est tout simplement pas normal.’ »

Elle espère que la libération de son fils sera désormais la clé pour faire libérer les 58 otages restants, soulignant que les parties concernées « travaillent d’arrache-pied » pour y parvenir.

La famille Alexander « continuera à se battre sans relâche » au nom des familles des otages restants, « car tout le monde a besoin de rentrer chez soi, auprès de sa famille ».

« Je veux que cela arrive enfin pour les autres familles, que les 59 otages soient tous libérés, et alors tout le monde ressentira cette sensation, cette ‘euphorie’ dans tout son corps » a-t-elle déclaré.

« J’aimerais que cela arrive maintenant, que cela arrive demain, que cela arrive aujourd’hui. Que cela arrive à l’instant même. »

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