Eizenkot: au moins 16 membres du Hamas tués pendant le raid de novembre
Le chef d'Etat-major a également fait état de 40 à 60 blessés lors de la démonstration de force de l'armée visant à sauver les soldats impliqués dans un raid qui avait mal tourné
Le chef d’Etat-major de l’armée israélienne a expliqué que ce sont 16 à 20 membres du groupe terroriste du Hamas qui ont été tués lors des échanges de coups de feu survenus au cours d’une opération des forces spéciales à Gaza qui avait mal tourné, au mois de novembre, et non sept, comme cela avait été précédemment affirmé. Côté israélien, un officier avait perdu la vie lors de ce raid et un soldat avait été grièvement blessé.
Gadi Eizenkot, chef d’Etat-major sortant, a indiqué dans une interview télévisée diffusée samedi soir sur la chaîne Hadashot que l’armée avait fait une démonstration de force considérable pour extraire ses troupes de l’enclave côtière, quand l’opération sous-couverture et menée le 11 novembre avait tourné court.
« Seize à 20 membres du Hamas ont été tués. Quarante à 60 ont été blessés », a-t-il dit, notant un « important usage de la force » pour venir en aide aux soldats.
Les responsables palestiniens avaient précédemment indiqué que sept hommes armés du Hamas et notamment un commandant du groupe terroriste avaient été tués dans les échanges de tirs.
Attestant que le raid n’a pas mal tourné, il a estimé que des erreurs avaient néanmoins été commises et que l’armée en tirait les leçons. Eizenkot a également évoqué des actions « héroïques » de la part des militaires impliqués.
Le reportage de la Dixième chaîne a noté que l’opération n’avait pas seulement nui à l’armée « mais aussi à d’autres organisations israéliennes ».
L’entretien avec Eizenkot a été tourné il y a quelques jours mais il a été diffusé juste après une conférence de presse, à Gaza, où le Hamas a rendu publiques des images des caméras de surveillance relatives, selon lui, à l’opération des forces spéciales israéliennes.
L’opération du 11 novembre – dont les détails ont été placés en grande partie sous embargo par l’armée israélienne – s’était compliquée lorsque les soldats sous couverture avaient été remarqués à proximité de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Cet incident avait entraîné des représailles du Hamas et avaient mené à l’escalade de violences la plus meurtrière entre les deux parties depuis la guerre de 2014. Le censeur militaire israélien a placé sous embargo certaines déclarations faites samedi par le Hamas.