Israël en guerre - Jour 468

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Eizenkot: le Hezbollah avait un plan d’attaque grandiose pour « ébranler Israël »

Selon le chef d'état-major, le Hezbollah pensait que les tunnels seraient "quelque chose d'inédit pour Israël" ; il rejette l'idée que “plus de force mettra fin au terrorisme"

Le chef d'état-major de Tsahal Gadi Eizenkot lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu au siège du ministère de la Défense à Tel Aviv, le 4 décembre 2018. (Noam Revkin Fenton/Flash90)
Le chef d'état-major de Tsahal Gadi Eizenkot lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu au siège du ministère de la Défense à Tel Aviv, le 4 décembre 2018. (Noam Revkin Fenton/Flash90)

Le chef d’Etat-major de l’armée israélienne a déclaré que l’organisation terroriste libanaise Hezbollah avait l’intention d’utiliser son réseau de tunnels d’attaque souterrains pour procéder à une invasion surprise d’Israël qui « déséquilibrerait Israël et provoquerait un tremblement de terre dans la société israélienne ».

Les déclarations de Gadi Eizenkot interviennent un mois après le lancement par l’armée israélienne d’une opération en cours pour localiser et détruire les tunnels d’attaque transfrontaliers creusés dans le Liban.

Dans une interview diffusée quelques jours avant qu’il ne quitte son poste le 15 janvier, Eizenkot a déclaré à la chaîne d’information Hadashot que le Hezbollah « avait des idées grandioses. Ils se préparaient depuis des années à une guerre ou à une grande escalade, pour laquelle ils [pensaient] qu’ils feraient une surprise, avec un as dans leur jeu. »

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a-t-il ajouté, « sait maintenant qu’Israël sait depuis des années qu’il connaît son plan le plus secret : mener une attaque secrète et surprise contre Israël dans le futur » via les tunnels.

Eizenkot a dit un jour en riant que si Nasrallah « savait ce que nous savons sur lui, il serait l’homme le plus inquiet du Moyen Orient ». Jeudi, il a indiqué que c’était encore plus exact : « J’en sais beaucoup plus aujourd’hui. »

Des extraits des propos d’Eizenkot ont été diffusés jeudi avant l’émission complète de vendredi soir.

Le Hezbollah, a dit le chef de l’armée sortant, « avait élaboré ce qu’il pensait être un plan fantastique, avec plusieurs tunnels [entrant en Israël sous la frontière] depuis la région de Metulla à la mer, et leur intention était de lancer une attaque qui débuterait par une attaque surprise souterraine – envoyer 1 000 à 1 500 combattants sur notre territoire ».

Des soldats israéliens se tiennent autour de l’ouverture qui mène à un tunnel qui, selon l’armée, a été creusé par l’organisation terroriste du Hezbollah à la frontière entre Israël et le Liban, près de Metulla, le 19 décembre 2018. (AP Photo/Sebastian Scheiner)

Pour couvrir l’invasion, « ils avaient prévu un bombardement d’artillerie massif des bases de Tsahal. [Ils voulaient] prendre le contrôle d’une partie du territoire israélien et le garder pendant des semaines », a-t-il expliqué.

L’objectif du Hezbollah, a-t-il ajouté, était de démontrer la fragilité d’Israël.

« Ils se sont dit, c’est quelque chose qu’Israël n’a jamais connu depuis sa création, et ce sera une opération qui entravera la capacité de l’État d’Israël à attaquer le Liban, déstabilisera Israël et créera un séisme dans la société israélienne » a-t-il ajouté.

Dans des extraits d’une deuxième interview accordée au radiodiffuseur public Kan, Eizenkot a déclaré qu’Israël « n’agissait pas ouvertement au Liban en ce moment, mais qu’il travaillait par de nombreux canaux clandestins qui contribuent à sa sécurité sans causer une escalade ».

La Dixième chaîne a rapporté qu’Eisenkot est descendu dans l’un des tunnels vendredi. Quand il est ressorti, il a dit à un intervieweur : « Je n’avais pas réalisé à quel point c’était grand… Nous n’avons jamais rien vu de tel dans le passé ».

Le projet de tunnels du Hezbollah « est terminé », a-t-il dit, « mais pas leur objectif de conquérir des parties de la Galilée ».

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (2e D) et d’autres membres du cabinet de sécurité écoutent les informations du général de division Yoel Strik (à gauche), chef du commandement Nord de Tsahal, lors d’une visite de la frontière nord, le 25 décembre 2018. (Haim Tzach/GPO)

Au sujet de la bande de Gaza et des critiques auxquelles lui et les responsables du gouvernement – dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu – ont été confrontés pour le traitement du Hamas et la menace terroriste que représente l’enclave palestinienne, Eizenkot a déclaré à Kan : « Le problème de Gaza n’est pas seulement un problème militaire, c’est un problème beaucoup plus complexe qui exige une approche sur plusieurs fronts.

« Celui qui dit qu’un peu plus de force, de points de contrôle et de frappes mettra fin au terrorisme, ne sait pas de quoi il parle. »

Il a également dit qu’il était amusé par les critiques qui prétendaient qu’il était trop laxiste à l’égard du Hamas. « Ceux qui me connaissent et suivent mon action [savent que] elle a généralement été caractérisée par l’initiative, l’offensive [tactique], le subterfuge et le recours à la force. Cela me fait rire quand ils disent que je fais partie de la direction de Peace Now [La Paix maintenant] », a-t-il dit, faisant référence au groupe de pression pour la paix, groupe pacifiste de gauche.

Dans son interview de fin de mandat, Eizenkot a également défendu son ancien patron, l’ancien chef d’état-major Benny Gantz, qui a été critiqué pour sa gestion de la guerre de 2014 avec le Hamas depuis l’annonce le mois dernier de sa candidature aux élections d’avril 2019.

Lorsqu’on lui a demandé si les critiques envers Gantz étaient motivées par des considérations politiques, Eizenkot a répondu : « J’étais son adjoint pendant [l’opération] Barrière Protectrice, et son commandement était excellent. Il était toujours là, à chaque seconde. Il passait beaucoup de temps avec les soldats [sur le terrain] ; il était au front ».

Il a également défendu Netanyahu, affirmant que le Premier ministre avait dissocié ses décisions en matière de défense de ses considérations politiques.

Et, selon Hadashot, Eizenkot a fustigé l’ancien soldat de Tsahal Elor Azaria, qui est devenu une cause célèbre à droite après avoir tué un terroriste palestinien immobilisé à Hébron en mars 2016, puis a été arrêté et jugé pour son acte. Il a dit qu’Azaria n’était « pas un héros, mais un anti-héros. »

Judah Ari Gross a contribué à cet article.

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