En pleines municipales, Moshe Arbel assure que rien ne s’oppose à un scrutin national
Le ministre de l'Intérieur a précisé qu'il faudrait pour cela un vote conforme de la Knesset. Le gouvernement y est opposé, ainsi que certains membres de l'opposition

Malgré la guerre à Gaza, il n’y a pas d’obstacles logistiques à la tenue d’élections nationales, a déclaré mardi le ministre de l’Intérieur Moshe Arbel, membre du parti Shas.
A l’antenne de la radio de l’armée, Arbel a déclaré que « sur le plan technique, il n’y a pas d’obstacle à la tenue d’élections nationales, mais il faut une décision de la Knesset en ce sens », au moment même où les Israéliens se rendent aux urnes pour les élections municipales.
La veille, le chef de l’opposition Yair Lapid avait déclaré aux journalistes, à la Knesset, que les élections municipales organisées un peu partout dans le pays prouvaient qu’il était possible de voter, même en temps de guerre.
Les membres du gouvernement de Netanyahu se sont jusqu’à présent prononcés contre l’organisation d’élections nationales pendant la guerre, au motif qu’elles auraient un effet négatif sur le pays en temps de crise, ce qui n’a pas empêché Lapid d’affirmer : « Nous avons besoin d’élections le plus tôt possible ».
« C’est techniquement possible, en tenant compte des contraintes militaires ; c’est même possible de le faire sans que le peuple se déchire. Ces dernières semaines, les gens ont tenu des réunions de campagne, collé des affiches, activé les équipes de campagne, et rien de catastrophique n’a eu lieu. La démocratie israélienne a fonctionné », a-t-il déclaré.
La semaine dernière, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rejeté la perspective d’élections anticipées durant la guerre, déclarant : « La dernière chose dont nous ayons besoin, en ce moment, ce sont bien des élections » et ajoutant que le fait de voter pour une nouvelle Knesset diviserait encore davantage les Israéliens.
« Ce dont nous avons besoin maintenant, c’est d’unité », a-t-il déclaré.
Pour autant, des membres de l’opposition doutent de la nécessité d’organiser des élections avant la fin des hostilités, à commencer par le chef d’Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, qui qualifie d’« irréaliste » la tenue d’élections en temps de guerre.
Après un premier scrutin anticipé pour les soldats israéliens déployés à Gaza et ailleurs, l’armée israélienne a ouvert aujourd’hui des bureaux de vote pour tous les autres soldats. Par voie de communiqué, elle a annoncé le fonctionnement de 570 bureaux de vote dans tout Israël.