Lapid : Les municipales prouvent qu’Israël peut organiser des élections en pleine guerre
Le chef de l'opposition, qui appelle à la formation d'un nouveau gouvernement pour remplacer celui de Netanyahu, soutient que les campagnes électorales se sont bien déroulées
« Les élections municipales nationales de demain prouvent qu’il est possible de se rendre aux urnes en temps de guerre », a déclaré lundi le chef de l’opposition Yaïr Lapid, appelant à la formation d’un nouveau gouvernement pour remplacer celui du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Alors que les membres du gouvernement de Netanyahu se sont prononcés contre les appels à organiser des élections législatives en temps de guerre, arguant qu’elles auraient un effet négatif sur le pays en période de crise, Lapid a rétorqué que « nous avons besoin d’élections dès que possible ».
« C’est techniquement possible, c’est possible en termes d’armée, c’est même possible de le faire sans déchirer le peuple. Au cours des dernières semaines, les gens ont tenu des réunions, collé des affiches, activé des équipes de campagne, et aucune catastrophe ne s’est produite. La démocratie israélienne a fonctionné », a-t-il souligné.
Par-dessus tout, le fait que Netanyahu « soit encore dans nos vies, après le 7 octobre, après que le plus grand désastre qui a frappé le peuple juif s’est produit sous sa surveillance, est complètement fou. Cela ne peut pas continuer », a-t-il ajouté.
Lapid s’est également fait l’écho du président d’Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, pour critiquer l’annonce attendue du ministre Benny Gantz sur les grandes lignes de l’enrôlement des membres de la communauté ultra-orthodoxe, qui, selon lui, suivra la proposition de 2021 de l’ancien chef d’état-major de l’armée israélienne d’enrôler progressivement les haredim sur une période de six à huit ans.
« Ce n’est pas nouveau. C’est un projet qui n’a pas enrôlé ne serait-ce qu’un seul haredi (…) J’appelle le parti HaMahane HaMamlahti à se joindre au soutien de notre législation », a affirmé Lapid, faisant référence à un récent projet de loi, de son parti Yesh Atid, déterminant que les Israéliens se soustrayant au service militaire ou au service civil ne pourront plus prétendre à des financements de l’État.