Erdogan : Israël exécute les petites Palestiniennes et les personnes âgées
Le président turc a dit devant l'Organisation de la coopération islamique que les pays occidentaux - et certains États arabes - "encouragent dans la pratique ces brutalités"
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé Israël « d’exécuter ouvertement » les Palestiniens dans les rues, la dernière d’une série d’attaques verbales mensongères contre l’Etat juif.
Erdogan a également affirmé que les pays occidentaux ainsi que certains États arabes encourageaient Israël – un pays contre lequel il lance fréquemment de multiples accusations.
Il a ajouté que l’Etat juif rendait la situation pire pour les musulmans de toute la région.
« Malheureusement, la situation en Palestine et dans sa partie inséparable, Al-Quds, ne fait qu’empirer jour après jour », a dit Erdogan, utilisant le nom arabe de Jérusalem, selon une traduction anglaise de son discours fournie par le site présidentiel.
« L’attitude d’Israël, qui ne connaît ni droit, ni loi, ni justice, ni humanité, approfondit sans discontinuer la crise dans la région, au détriment des musulmans ».
Il a tenu ces propos lors d’une conférence consacrée au développement social et organisée par l’Organisation de la coopération islamique à Istanbul.
« Nous devons aujourd’hui faire face à une Palestine dans les rues de laquelle des filles, des pères, des mères, des personnes âgées, de jeunes innocents sont assassinés sans pitié par Israël », a dit Erdogan. « De plus, les pays occidentaux et – je regrette de le dire – certains pays arabes encouragent, en pratique, ces brutalités israéliennes ».
« Nous, en Turquie, nous sentons la majorité du temps seuls dans nos objections contre les oppressions commises à Al-Quds et en Palestine », a-t-il ajouté.
« Nous continuerons à défendre la vérité et la justice et nous continuerons à défendre les opprimés quel qu’en soit le prix. Jamais nous ne cesserons de défendre la cause d’Al-Quds et les droits des Palestiniens ou d’agir en solidarité avec les opprimés », a clamé le président turc, qui a été largement accusé d’opprimer les minorités en Turquie et d’étouffer les libertés civiles.
Proche du groupe terroriste palestinien du Hamas, Erdogan est un critique féroce d’Israël.
Lui et le Premier ministre israélien s’échangent régulièrement des amabilités, se qualifiant mutuellement de terroriste et d’assassin de masse.
Les liens entre les deux pays restent très tendus malgré la fin officielle d’une querelle diplomatique qui avait duré six ans entre l’Etat juif et la Turquie en 2016.
Ce conflit avait été entraîné par la mort de 10 activistes turcs, tués lors d’une confrontation violente avec des commandos de la marine israélienne alors qu’ils se trouvaient à bord du navire Mavi Marmara qui cherchait à briser le blocus sécuritaire maritime de Gaza. Israël avait déclaré que les soldats avaient été attaqués violemment par les personnes qui se trouvaient à bord du bateau.