Israël en guerre - Jour 530

Rechercher

Face au tollé, des responsables précisent les propos de Trump

La Maison Blanche et le secrétaire d'État insistent sur le fait que le président ne soutient pas une évacuation permanente ; ce dernier déclare que « tout le monde adore » son idée

La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, s'exprime lors d'un briefing à la Maison-Blanche, mercredi 5 février 2025, à Washington. (Crédit : AP Photo/Evan Vucci)
La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, s'exprime lors d'un briefing à la Maison-Blanche, mercredi 5 février 2025, à Washington. (Crédit : AP Photo/Evan Vucci)

Après l’annonce mardi par le président américain que les Etats-Unis allaient « prendre le contrôle » du territoire ravagé par la guerre et dont les habitants iraient vivre ailleurs à titre « permanent », son administration a semblé tempérer ses propos. La Maison Blanche et le Secrétaire d’Etat Marco Rubio ont souligné que l’objectif de Washington n’était que de déloger « temporairement » les Gazaouis.

Recevant mardi à Washington le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Donald Trump avait affirmé que les Etats-Unis allaient prendre « possession » de la bande de Gaza et « se débarrasser des bâtiments détruits » afin de développer économiquement le territoire.

Le président américain a évoqué le déplacement « permanent » des Palestiniens hors de la bande de Gaza dévastée par quinze mois de guerre, et sa volonté de faire du territoire palestinien « la Côte d’Azur du Moyen-Orient ».

Ses propos ont suscité mercredi une levée de boucliers à travers le monde, en particulier arabe, car il a semblé remettre en cause le droit à l’autodétermination des Palestiniens, et certains ont été jusqu’à dénoncer un futur « nettoyage ethnique ».

Le président Trump a dit que « les Etats-Unis ne financeraient pas la reconstruction de Gaza », a déclaré mercredi devant la presse la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.

« Son administration va travailler avec (ses) partenaires dans la région pour reconstruire » le territoire palestinien réduit à l’état de ruines après 16 mois de guerre et en proie à une terrible crise humanitaire, a-t-elle ajouté.

« Les Etats-Unis doivent s’impliquer dans cet effort de reconstruction », a-t-elle dit. Mais « cela ne veut pas dire qu’il y aura des troupes (américaines) au sol à Gaza, ni que les contribuables américains financeront cet effort », a expliqué Karoline Leavitt.

« Le président ne s’est pas engagé à déployer des soldats sur le terrain à Gaza », a-t-elle encore dit, ajoutant, alors qu’un journaliste la pressait sur le sujet : « Le président ne s’est pas engagé à cela pour l’instant ».

Des journalistes lèvent la main pour poser des questions pendant que la secrétaire de presse de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, s’exprime lors d’une réunion d’information à la Maison-Blanche, à Washington, le 5 février 2025. (Crédit : Evan Vucci/AP)

Le président américain « attend de nos partenaires dans la région, spécialement l’Egypte et la Jordanie, qu’ils acceptent des réfugiés palestiniens, temporairement, pour qu’on reconstruise leurs maisons », a assuré la porte-parole de la Maison Blanche.

Donald Trump « est déterminé à reconstruire la région pour tous ceux qui voudront y retourner dès que ce ne sera plus un chantier de démolition mais un endroit où les gens pourront vivre en harmonie, comme il l’a dit (mardi) », a encore dit Karoline Leavitt devant la presse.

« C’est même plutôt maléfique de suggérer que les gens devraient vivre dans des conditions aussi désastreuses » que celles qui prévalent à Gaza, a-t-elle déclaré.

Ses collaborateurs ont ensuite fait défiler des images sur des écrans situés derrière Leavitt, montrant l’étendue de la destruction de Gaza.

Leavitt avait commencé son intervention en soulignant que Trump est « déterminé à faire libérer tous les otages restants » qui ont été enlevés en Israël le 7 octobre 2023, lorsque le groupe terroriste palestinien Hamas a envoyé des milliers de terroristes envahir le sud du pays, tuant 1 200 personnes, pour la plupart des civils, une attaque qui a donné le coup d’envoi à la guerre actuelle.

Elle a ensuite ajouté que le Hamas ne pouvait être autorisé à rester au pouvoir à Gaza – deux positions qui pourraient placer l’administration à la croisée des chemins, étant donné que l’on pense que le Hamas utilise les otages comme une police d’assurance pour rester au pouvoir.

Depuis le Guatemala, où il est en déplacement, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a souligné que Donald Trump souhaitait seulement que les Palestiniens quittent temporairement la bande de Gaza pendant sa reconstruction.

L’idée controversée de Trump « n’était pas hostile ». Il veut « reconstruire les bâtiments » afin que « les gens puissent y retourner », a dit Marco Rubio, expliquant qu’il s’agit là « d’un geste très généreux – l’offre de reconstruire et d’être en charge de la reconstruction ».

Ses commentaires semblent contredire Trump, qui, interrogé sur le retour des Palestiniens dans la bande de Gaza après leur départ, a déclaré qu’il espérait « qu’ils ne voudraient pas y retourner ».

Le conseiller américain à la Sécurité nationale, Mike Waltz a pour sa part laissé entendre mercredi que le plan du président Donald Trump visant à prendre le contrôle de Gaza ne devait pas être considéré comme définitif et que les alliés étaient encouragés à proposer leurs propres solutions pour reconstruire la bande de Gaza.

« Tout le monde a le cœur brisé pour le peuple palestinien dans toute la région, et à juste titre, mais [Trump] ne voit pas de solutions réalistes sur la manière dont ces kilomètres et kilomètres de décombres vont être nettoyés, sur la manière dont ces bombes non explosées vont être enlevées, sur la manière dont ces gens vont physiquement vivre [là-bas] pendant au moins une décennie, si ce n’est plus, qu’il va falloir pour faire cela [la reconstruction] », a expliqué Waltz lors d’une interview avec CBS News.

« Le fait que personne n’ait de solution réaliste et qu’il mette sur la table des idées nouvelles, audacieuses et fraîches ne doit en aucun cas être critiqué. Cela va amener toute la région à trouver ses propres solutions si celle de Trump ne leur plaît pas », a-t-il ajouté.

Le conseiller américain à la sécurité nationale, Mike Waltz (à gauche), et le secrétaire général adjoint de la Maison Blanche, Stephen Miller, regardent le président américain Donald Trump s’adresser à la presse alors qu’il signe des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, à Washington, le 4 février 2025. (Crédit : Andrew Caballero-Reynolds/AFP)

À la question de savoir si le fait que les Palestiniens puissent s’opposer au plan de Trump de les déloger de Gaza avait de l’importance, Waltz a répondu : « Bien sûr que cela en a. »

« Mais l’un des points clés que le président Trump a soulevé hier soir est le suivant : ‘Dites-moi quelles sont les meilleures alternatives réelles qu’on leur a jamais proposées ?’ »

Il a fait valoir que ce que Trump propose est bien plus attrayant pour les Palestiniens que leur situation actuelle à Gaza. Waltz a souligné que Trump n’avait pas exclu une future solution à deux États pour le conflit israélo-palestinien, mais il a laissé entendre que l’État palestinien n’inclurait que la Cisjordanie et non Gaza.

« Je n’ai certainement pas entendu le président dire que c’était la fin de la solution à deux États », a-t-il déclaré.

« Vous avez l’Autorité palestinienne, vous avez la Cisjordanie », a ajouté Waltz. Waltz a fait remarquer que Trump avait également déclaré lors de sa conférence de presse, lorsqu’il a annoncé son plan, que les Palestiniens seraient autorisés à vivre à Gaza une fois que celle-ci serait reconstruite.

Des personnes marchent au milieu de bâtiments effondrés dans la rue Saftawi à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 5 février 2025. (Crédit : Omar AL-QATTAA / AFP)

Le principal conseiller de Trump a déclaré que les États-Unis discutaient de cette question avec leurs alliés dans la région, en particulier avec les dirigeants de la Jordanie, de l’Égypte et de l’Arabie saoudite. Le roi Abdallah II de Jordanie rencontrera M. Trump à la Maison Blanche la semaine prochaine.

« Le président s’engage auprès de nos principaux alliés dans la région et leur demande leur avis, leurs idées », a-t-il déclaré.

Waltz a également souligné que les États-Unis et Israël étaient d’accord sur le fait que le Hamas ne pouvait pas rester à Gaza.

« Nous ne permettrons pas au groupe Etat islamique de continuer à nous attaquer à notre frontière », a-t-il déclaré. » Nous soutiendrons le gouvernement israélien dans ses efforts de défense. »

Le président américain Donald Trump lors d’une réunion avec le premier ministre israélien dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 4 février 2025. (Crédit : ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)

« Tout pourrait être bouleversé »

Avant les commentaires de la Maison Blanche et de Rubio, les médiateurs arabes d’Égypte et du Qatar avaient déclaré qu’ils craignaient que le plan de Trump n’ait un impact sur le cessez-le-feu en cours à Gaza et sur l’accord de libération des otages, alors qu’Israël et le Hamas entament des discussions indirectes sur les termes de la deuxième et de la troisième phase de l’accord, ont déclaré deux responsables arabes au Times of Israel.

« L’accord est très fragile et la transition entre la première et la deuxième phase a toujours été difficile, mais cela pourrait tout bouleverser », a déclaré l’un des responsables arabes, sous couvert d’anonymat.

Le second responsable a révélé que le Hamas avait déjà indiqué aux médiateurs que les commentaires de Trump pourraient influencer la manière dont il procéderait dans les négociations concernant la deuxième phase. Toutefois, le fonctionnaire arabe a précisé que le Hamas n’avait pas fourni de précisions.

Le Hamas avait accusé mercredi le président américain de « jeter de l’huile sur le feu » avec son idée d’occupation de la bande de Gaza par les Etats-Unis et de transfert forcé des Palestiniens vivant sur le territoire.

« Nous (…) condamnons dans les termes les plus forts les déclarations de (Donald) Trump en vue d’une occupation américaine de la bande de Gaza et du déplacement de notre peuple », indique un communiqué du mouvement terroriste islamiste palestinien.

Ces déclarations « violentes » ne « contribueront pas à la stabilité de la région mais ne font que jeter de l’huile sur le feu ».

Le « peuple palestinien et ses forces vives ne permettront à aucun Etat de la planète d’occuper notre terre ou d’imposer une tutelle à notre grand peuple palestinien, qui a versé un fleuve de sang pour libérer notre terre de l’occupation (israélienne) et établir notre Etat palestinien avec Jérusalem pour capitale », ajoute le texte.

Plus tôt, Abdel Latif al-Qanou, porte-parole du Hamas, avait qualifié les propos de Trump de « position raciste » alignée « avec celle de l’extrême droite israélienne ».

Le groupe terroriste du Jihad islamique palestinien, également basé à Gaza, a déclaré que « les positions et les projets de Trump constituent une escalade dangereuse qui menace la sécurité nationale arabe et régionale ».

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s’exprime lors de la 74ème Assemblée générale de l’ONU à New York, le 26 septembre 2019 (Crédit : Stephanie Keith/Getty Images/AFP)

La proposition américaine s’est heurtée à une fin de recevoir catégorique de l’administration palestinienne.

« Nous ne permettrons pas que soient bafoués les droits de notre peuple », a déclaré le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, rival du Hamas.

L’Égypte a apporté un soutien fort à Abbas en lui demandant de gouverner la bande de Gaza. Le ministre des Affaires étrangères égyptien, Badr Abdelatty, a insisté sur la reconstruction rapide de Gaza, sans déplacement de Palestiniens. Lors d’entretiens avec le Premier ministre de l’Autorité palestinienne, Mohammed Mustafa, au Caire, les deux hommes ont convenu de « l’importance de faire avancer les projets de redressement rapide » et « d’accélérer le rythme ».

« Le président Mahmoud Abbas et la direction palestinienne rejettent fermement les appels à s’emparer de la bande de Gaza et à déplacer les Palestiniens hors de leur patrie », a déclaré le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina.

L’Égypte et la Jordanie, alliés clés des États-Unis, ont tous deux déclaré qu’ils ne participeraient pas au plan de Trump visant à « nettoyer » le territoire et ont appelé à la mise en œuvre d’une solution à deux États.

Le roi Abdallah II a souligné « la nécessité d’arrêter les activités de colonisation et de rejeter toute tentative d’annexion de terres et de déplacement des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie », selon un communiqué du Palais royal.

Cette photo aérienne montre des Gazaouis déplacés rassemblés dans un secteur de Nuseirat, le 26 janvier 2025, avant de rentrer chez eux, dans la partie nord de la bande de Gaza (AFP)

Le secrétariat de la Ligue arabe a dit que sa proposition invite « au déplacement des Palestiniens, ce qui est rejeté tant par les Arabes qu’au niveau international ».

Cette proposition « viole le droit international » et « constitue une recette pour l’instabilité », a ajouté la Ligue.

La Ligue arabe, qui regroupe 22 membres, a appelé à nouveau mercredi à la mise en oeuvre d’une solution à deux Etats, « la Cisjordanie occupée et la bande de Gaza constituant ensemble le territoire du futur Etat palestinien (…) sans séparation ni atteinte aux droits des Palestiniens ».

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a en outre rappelé que tout transfert forcé ou expulsion d’un territoire occupé étaient « strictement prohibés ».

Le ministre des Affaires étrangères turc, Hakan Fidan, a déclaré à l’agence publique Anadolu que la proposition de Trump « est erronée et absurde. »

L’Iran a également dit jeudi rejeter et juger « scandaleux » tout « déplacement forcé » des habitants de Gaza, estimant qu’il s’inscrit dans le projet que Téhéran prête à Israël « d’annihiler complètement la nation palestinienne ».

Une photo aérienne prise par un drone montre des Palestiniens marchant à travers les destructions à Rafah, dans la bande de Gaza, le 24 janvier 2025. (Crédit : AP Photo/Jehad Alshrafi)

La bande de Gaza « appartient aux Palestiniens » et doit « tout comme la Cisjordanie et Jérusalem-Est » faire partie du « futur Etat palestinien », a déclaré la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock. « La population civile de Gaza ne doit pas être expulsée et Gaza ne doit pas être occupée de manière durable, ou de nouveau colonisée ».

Toutefois, Baerbock a souligné que le Hamas « ne doit plus jouer de rôle » dans le territoire.

La France et l’Espagne ont également critiqué le plan, tout comme la Russie, la Chine, le Brésil, l’Australie, l’Irlande et l’Indonésie.

Trump n’a toutefois pas cédé.

« Tout le monde l’adore », a-t-il déclaré aux journalistes mercredi dans le Bureau ovale lorsqu’on l’a interrogé sur les réactions à son plan. Trump a ensuite déclaré que ce n’était « pas le bon moment » pour poser d’autres questions, car il supervisait la prestation de serment de Pam Bondi à la tête du département de la Justice.

Jared Kushner impliqué ?

Selon un article publié mercredi, l’ancien conseiller principal de la Maison Blanche, Jared Kushner, serait à l’origine du plan de son beau-père pour la bande de Gaza.

Kushner a participé à l’élaboration des remarques préparées par Trump pour la prise de contrôle de Gaza qu’il a faites aux côtés de Netanyahu à la Maison Blanche, a rapporté le média Puck, citant une source anonyme au fait du dossier.

Netanyahu n’avait pas demandé que Trump poursuive un tel plan à l’avance, a ajouté Puck.

Le conseiller principal de la Maison Blanche, Jared Kushner, alors qu’il participe à un petit-déjeuner de travail avec le président Donald Trump et le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salman en marge du sommet du G20, à Osaka, au Japon, le 29 juin 2019. (Crédit : AP/Susan Walsh)

Kushner, qui était à l’origine un ponte de l’immobilier, dirige aujourd’hui une société de capital-investissement alimentée par des investissements de l’Arabie saoudite, du Qatar et des Émirats arabes unis.

Cependant, il reste impliqué en coulisses et prodigue des conseils sur la stratégie de Trump au Moyen-Orient, aide à sélectionner les personnes nommées et guide certains membres du cabinet pendant la transition, a récemment déclaré à Reuters une source familière avec son travail.

Kushner, qui a participé à la négociation d’une série d’accords de normalisation entre Israël et les pays arabes, a conseillé Steve Witkoff, un ami et donateur de longue date de Trump, pour son nouveau poste d’envoyé spécial au Moyen-Orient.

Il a semblé faire allusion à l’idée même de réorganiser Gaza dans un discours qu’il a prononcé l’année dernière.

» Les propriétés riveraines de Gaza pourraient avoir une grande valeur si les habitants se concentraient sur la création de moyens de subsistance », a déclaré Kushner lors d’un événement à Harvard.

« La situation est un peu malheureuse, mais je pense que du point de vue d’Israël, je ferais de mon mieux pour faire partir les gens et ensuite nettoyer », a ajouté Kushner. « Mais je ne pense pas qu’Israël ait déclaré qu’il ne voulait pas que les gens reviennent sur place par la suite. »

Les commentaires de Kushner ont été largement salués, les critiques suggérant que Kushner voulait expulser les Palestiniens et développer les terres de manière privée.

Répondant à l’époque sur X à « ceux qui utilisent malhonnêtement des parties sélectionnées » de ses remarques, Kushner a mis en ligne une vidéo de l’ensemble de l’interaction à Harvard, affirmant qu’il restait fidèle à ses propos.

Il a déclaré que, lorsqu’il est écouté dans son intégralité, l’enregistrement montre qu’il ne faisait que souligner l’utilisation abusive des ressources par le Hamas pour construire des tunnels et attaquer les infrastructures plutôt que de favoriser une économie pacifique.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.