Fin de la première visite du chef de l’armée de l’air israélienne au Maroc
Après s'être rendu sur une base aérienne marocaine, Tomer Bar a dit que les deux armées "vont renforcer leur partenariat" et organiser des exercices conjoints
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Le chef de l’armée de l’air israélienne, le général de division Tomer Bar, a achevé vendredi son premier déplacement officiel au Maroc, nouveau signe des liens croissants qui sont tissés en matière de défense entre l’État juif et la nation maghrébine.
Après être arrivé mardi au Maroc, Bar a d’abord rencontré son homologue, le général El Abed Alaoui Bouhamid et il s’est rendu sur la base aérienne de Ben Guerir, située à côté de la ville du même nom. Il a ensuite visité le siège et l’école de formation de l’armée de l’air, a annoncé Tsahal.
Les militaires ont ajouté que Bar et Bouhamid « ont salué le renforcement de la coopération existante entre les deux armées et ils ont évoqué des questions déterminantes, notamment la défense aérienne, les échanges d’équipes et la perspective d’exercices aériens conjoints ».
« Nous vivons un moment excitant », a déclaré Bar, des propos qui ont été rapportés par Tsahal. Le haut-responsable a salué le Maroc qui, selon lui, « a une armée de l’air parmi les plus professionnelles et parmi les plus innovantes ».
« Nous allons faire en sorte de faire avancer notre coopération et nos intérêts communs ; nous renforcerons nos partenariats en matière de formation et de connaissances au bénéfice de la stabilité régionale », a-t-il continué.
Israël et le Maroc avaient établi des relations diplomatiques de bas niveau dans les années 1990, après la signature des accords de paix intermédiaires entre l’État juif et les Palestiniens. Ces liens avaient néanmoins été suspendus après le début de la Seconde intifada en l’an 2000.
Les choses avaient changé vingt ans plus tard, quand l’administration Trump avait accepté de reconnaître la souveraineté marocaine sur la région disputée du Sahara occidental en échange de la normalisation des liens entre Rabat et Jérusalem. Le Maroc avait été ainsi le troisième pays à rejoindre les Accords d’Abraham après les Émirats arabes unis et Bahreïn.
במסגרת הביקור נפגש מח"א עם מקבילו, מפקד חיל האוויר של מרוקו, גנרל אל עבד בוהמיד. השניים בירכו על חיזוק שיתוף הפעולה הקיים בין שני הצבאות ודנו בסוגיות צבאיות מרכזיות, ביניהן עולמות הגנת השמיים, חילופי צוותים ותרגילים אוויריים משותפים >> pic.twitter.com/t4wYrLPUAE
— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) February 24, 2023
Malgré l’opposition de certains secteurs du public marocain, les liens n’ont cessé depuis de se développer.
En novembre 2021, le ministre israélien de la Défense Benny Gantz avait signé un protocole d’accord avec son homologue marocain, le tout premier accord de ce type conclu entre Israël et un État arabe.
Il avait officialisé les liens entre les deux pays dans le secteur de la Défense, permettant une meilleure coopération entre les responsables des deux nations et facilitant la vente d’armes israéliennes au royaume d’Afrique du nord.
Grâce à ce protocole d’accord, les ministères de la Défense et les armées des deux pays devaient plus facilement pouvoir communiquer et partager des renseignements. Jusque-là, une telle communication était uniquement assurée par le biais des services de renseignement.
En juillet dernier, Aviv Kohavi, chef d’état-major de Tsahal à cette époque, avait effectué sa première visite officielle au Maroc, y rencontrant également les responsables de l’armée de l’air.