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Finlande: 130 artistes boycottent Kiasma à cause du soutien du milliardaire Chaim Zabludowicz

L'institution est soutenue par Chaim Zabludowicz, fils d'un survivant de la Shoah qui a bâti sa fortune en facilitant le commerce des armes entre Helsinki et Jérusalem

La Galerie nationale finlandaise située à Helsinki. (Crédit : Petri Virtanen)
La Galerie nationale finlandaise située à Helsinki. (Crédit : Petri Virtanen)

JTA – Près de 130 artistes finlandais ne travailleront pas avec Kiasma, l’aile d’art moderne de la galerie nationale finlandaise, ont-ils annoncé, en protestation contre un milliardaire finnois-israélien qui soutient la galerie et a des liens avec les industries d’armement des deux pays.

Les artistes ont signé cette déclaration lundi après que le musée a refusé de retirer un représentant du Zabludowicz Art Trust de son conseil d’administration. Ce trust a été financé et créé par Chaim « Poju » Zabludowicz, un milliardaire finnois-israélien, fils de Shalom Zabludowicz, Juif d’origine polonaise et survivant d’Auschwitz, qui a fait fortune en établissant des liens entre les industries de l’armement finlandaise et israélienne.

« En tant que travailleurs dans le secteur de l’art, nous attendons du musée d’art contemporain Kiasma qu’il refuse tout soutien financier, ou autre, de la part de parties privées impliquées dans le commerce ou la fabrication d’armes et les investissements financiers dans les zones de conflit », peut-on lire dans la déclaration.

Poju Zabludowicz vit aujourd’hui au Royaume-Uni et est responsable de Tamares, la holding familiale, qui investit principalement dans l’immobilier, bien qu’elle ait encore quelques liens avec les industries de la défense israélienne et finlandaise. Il s’est également engagé dans la défense des intérêts pro-israéliens, en créant le groupe de lobbying pro-Israël Britain Israel Communications and Research Centre (BICOM). Il a fait des dons importants au parti conservateur britannique il y a dix ans.

La police israélienne a enquêté sur Zabludowicz dans le cadre de cadeaux prétendument offerts à Benjamin Netanyahu alors qu’il était Premier ministre, bien que Zabludowicz n’ait finalement pas été cité à comparaître lors du procès pour corruption de Netanyahu – pour l’Affaire 1 000.

Zabludowicz et son épouse Anita sont de fervents collectionneurs d’art et ont accumulé plus de 5 000 pièces de plus de 500 différents artistes. La collection, qui est gérée par l’Art Trust, est exposée dans des galeries à Londres, New York et en Finlande.

L’homme d’affaires israélo-britannique Chaim ‘Poju’ Zabludowicz, à Jérusalem, en 2005. (Crédit : Flash90)

Le trust est depuis longtemps la cible de boycotts organisés par des activistes pro-palestiniens. Certains ont créé un groupe appelé BDZ/Boycott Zabludowicz – tiré du terme BDS, en référence au mouvement international de boycott visant Israël.

« Le Zabludowicz Art Trust utilise l’art et la culture pour ‘nettoyer via l’art’ le racisme et la violence dont l’État israélien fait preuve à l’égard des Palestiniens », lit-on sur le site web de BDZ. « Il est intimement lié à des activités de lobbying au nom de l’État israélien, et à une société fournissant des services à l’armée de l’air israélienne ». La marque Zabludowicz arme la culture pour légitimer et renforcer la politique israélienne d’apartheid. »

L’année dernière, après la dernière flambée des hostilités militaires entre Israël et le groupe terroriste du Hamas à Gaza, 25 artistes ont « désauthentifié » leurs œuvres en raison de leur inclusion dans la collection Zabludowicz, selon ArtNet.

Dans une déclaration datant de l’année dernière, en réponse aux boycotts et aux « désistements », les Zabludowicz ont exprimé leur soutien à une solution à deux États.

« Nous avons fondé la collection Zabludowicz pour soutenir l’art et les artistes et promouvoir une culture d’inclusion. La guerre entre Israël et le Hamas nous a, une fois de plus, brisé le cœur. Nous soutenons, avec ferveur, une solution à deux États qui garantirait les droits des Palestiniens et des Israéliens à vivre et à travailler côte à côte, en paix », a déclaré le couple.

Selon Kiasma, elle n’a pas le pouvoir d’expulser des individus, notamment des citoyens finlandais, du conseil d’administration de sa fondation.

« En tant qu’organisation opérant sous l’égide de l’État finlandais, la National Gallery et ses musées ne peuvent pas participer à des boycotts visant des citoyens individuels », a déclaré le musée dans un communiqué.

« Nous participons aux boycotts et blocages auxquels l’État finlandais s’est engagé et auxquels il nous a imposé de participer », a ajouté le musée.

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