Galit Distel Atbaryan éprouve une « colère ardente » contre le Premier ministre
L'ex-ministre de la Diplomatie publique dit à une activiste anti-gouvernement que le Premier ministre a permis au Hamas et au Hezbollah de prospérer, ce qui a mené à l'assaut du 7 octobre

L’ancienne ministre de la Diplomatie publique Galit Distel Atbaryan s’en est pris au Premier ministre Benjamin Netanyahu et affirmé qu’elle avait développé une colère « ardente » à son égard et que les jours de son gouvernement étaient comptés.
Distel Atbaryan, membre du gouvernement de Netanyahu et du Likud, a tenu ces propos lors d’une conversation privée WhatsApp avec l’activiste anti-gouvernement Or Sujonov qui a été publiée sur les réseaux sociaux mercredi soir.
« J’ai une grande colère envers Netanyahu, une fureur qui me brûle de l’intérieur », a-t-elle écrit.
« Les choses que j’ai à dire sur Netanyahu, je les dirai, croyez-moi, mais pas en temps de guerre », a écrit Distel Atbaryan. « Le fond du problème, c’est que nous étions aux commandes et que le pays est dans un état lamentable. C’est pourquoi j’ai démissionné juste après les fortes secousses de ce samedi noir », le 7 octobre, lorsque le groupe terroriste palestinien du Hamas a lancé son assaut sans précédent.
« Les jours de ce gouvernement sont comptés, c’est évident. J’espère que de la destruction naîtra quelque chose de nouveau et de sain, sinon nous sommes fichus », a-t-elle poursuivi.
Dans ses messages à Sujonov, l’ancienne ministre explique que le fait de voir le Hamas prospérer à Gaza aux côtés du Hezbollah au Liban a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

« Je ne suis plus membre du gouvernement, j’ai démissionné. Cela fait plusieurs mois que je retiens ma colère personnelle contre Netanyahu », a-t-elle déclaré. « L’indignation suscitée par les monstres du nord et du sud qui se sont multipliés sous son gouvernement est ce qui m’a brisée et m’a poussée à démissionner. »
« Netanyahu est un personnage entier et complexe », a-t-elle ajouté. « Il n’est pas le diable que vous décrivez, et il s’avère qu’il n’est pas non plus l’ange que j’estimais autrefois. »
Distel Atbaryan a quitté son poste de ministre de la Diplomatie publique cinq jours après le début de la guerre déclenchée par le déchaînement du Hamas dans le sud d’Israël, qui a tué 1 200 Israéliens, pour la plupart des civils, et qui a enlevé au moins 240 otages.
À l’époque, elle avait déclaré que le gouvernement négligeait ses pouvoirs et que le ministère des Affaires de la Diaspora disposait de ressources et d’effectifs plus que suffisants.
La politicienne du Likud a fait l’objet de nombreuses critiques depuis son entrée en fonction, notamment en raison de l’usage qu’elle a fait de son poste pour promouvoir la refonte judiciaire du gouvernement, ainsi que de remarques incendiaires antérieures.
Dans les jours qui ont suivi le 7 octobre et avant sa démission, elle a également fait l’objet de vives critiques pour le manque apparent d’activité de son ministère alors qu’Israël était confronté à la pire attaque qu’il ait connue depuis des décennies.
Si Distel Atbaryan a déclaré à Sujonov qu’elle serait prête à parler sans réserve de Netanyahu une fois la guerre terminée, elle a exprimé son opposition aux appels à sa démission, qui ont redoublé depuis le 7 octobre.
« Netanyahu a un grand intérêt politique à nous amener à la victoire, je ne crains donc pas qu’il tienne compte de considérations étrangères. Malgré tous ses défauts, il est le seul à l’heure actuelle à pouvoir résister à cette extrême pression sans s’effondrer. »
« Il a des capacités [sur la scène] internationale que personne d’autre ne possède dans l’arène politique, et c’est essentiel aujourd’hui. Toute initiative visant à le renverser au milieu de la guerre la plus difficile qu’Israël ait jamais connue affaiblira Israël aux yeux de l’ennemi », a-t-elle souligné.
Dans son message accompagnant les captures d’écran de sa conversation avec Distel Atbaryan, Sijonov a admis qu’elle n’était pas certaine s’il fallait ou pas partager ce qui avait été dit.
« J’ai longtemps hésité à publier ou non cette conversation », a-t-elle déclaré. « Une fausse atmosphère de sincérité, basée sur la confiance ou l’amitié, a failli m’arrêter. Mais il n’y a rien de personnel ici. Galit Distel Atbaryan fait partie de la machine à empoisonner qui détruit la société israélienne, et c’est tout. »
« Je ne sais pas pourquoi elle m’a répondue », a poursuivi Sijonov. « Je ne peux qu’espérer que c’est sa façon étrange d’expier ses péchés. Peut-être que la publication de ces mots renforcera la bataille pour chasser le criminel et ses complices et pour établir un gouvernement d’urgence – maintenant. »