Gaza : le Qatar prêt à financer un nouveau siège pour l’Autorité palestinienne
Doha, l'un des principaux soutiens financier du Hamas, manifeste ainsi son intention de soutenir le processus de réconciliation avec le Fatah
Le Qatar va financer la construction dans la bande de Gaza d’un nouveau siège pour l’Autorité palestinienne censée prendre en main le gouvernement de ce territoire, a annoncé mardi un responsable de l’émirat.
Les autorités du Qatar ont décidé d’accéder à la demande en ce sens faite il y a environ une semaine par le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a indiqué à des journalistes l’envoyé du Qatar à Gaza, Mohammed al-Amadi.
Il n’a pas évoqué de montant.
L’organisation terroriste palestinienne du Hamas, qui dirige sans partage la bande de Gaza depuis 2007, est supposée transférer d’ici au 1er décembre tous les pouvoirs, au moins civils, à l’Autorité palestinienne, entité internationalement reconnue censée préfigurer un Etat palestinien.
Ce transfert, inscrit dans un accord conclu le 12 octobre au Caire, doit constituer une étape cruciale de la réconciliation en cours pour mettre fin à dix ans de divisions délétères entre l’Autorité et le Hamas.
L’Autorité, dominée par le parti Fatah d’Abbas et évincée de Gaza en 2007, n’exerce plus son pouvoir, limité, que sur la Cisjordanie.
La communauté internationale voit dans le retour annoncé de l’Autorité à Gaza un facteur potentiellement important pour ranimer lles négociations de paix entre Israël et les Palestiniens.
« Le Qatar a accepté de construire le siège de la présidence et du gouvernement palestiniens à Gaza quand le gouvernement de consensus assumera toutes ses responsabilités », a dit M. Amadi. Il s’agit pour le Qatar de soutenir le processus de réconciliation, selon lui.
Le Qatar est l’un des principaux soutiens du Hamas et l’un des plus importants bailleurs de fonds dans Gaza.
Les responsables palestiniens ont engagé les discussions pour former un nouveau gouvernement comprenant des ministres soutenus par le Hamas, a indiqué à l’AFP un responsable en Cisjordanie. « Il est important que le Hamas en fasse partie ».
Le Hamas est considéré comme terroriste par Israël, les Etats-Unis ou l’Union européenne et comme infréquentable par différents pays arabes.
Israël et les Etats-Unis ont d’emblée énoncé comme conditions pour traiter avec un gouvernement de réconciliation que le Hamas s’engage à la non-violence et reconnaisse Israël, ce que le mouvement a clairement refusé, et ce à plusieurs reprises.