Gaza : un émeutier blessé par un tireur d’élite de la police israélienne
Les autorités sanitaires de Gaza, contrôlées par le Hamas, affirment que l'émeutier, qui avait ouvert le feu sur les forces israéliennes, a été grièvement blessé
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Un Palestinien qui avait ouvert le feu sur les forces israéliennes lors des émeutes qui ont eu lieu jeudi à la frontière entre Israël et la bande de Gaza a été touché par un tireur d’élite de la police des frontières et grièvement blessé.
Dans des déclarations séparées, la police des frontières et l’armée israélienne ont indiqué que le tireur palestinien avait été repéré en train de tirer sur les forces israéliennes avec une arme de poing pendant les émeutes.
Un tireur d’élite de la police des frontières a ouvert le feu et a touché le suspect.
Le ministère de la Santé de la bande de Gaza, sous contrôle du Hamas, a déclaré que le Palestinien avait été grièvement blessé.
La police a diffusé deux enregistrements montrant l’échange de tirs à la frontière.
La police des frontières et l’armée israélienne ont déclaré qu’aucun soldat n’avait été blessé au cours de ces émeutes, qui en sont à leur cinquième jour consécutif. Plusieurs autres émeutes ont eu lieu ces dernières semaines.
Tsahal a utilisé des moyens de dispersion et, dans certains cas, des tirs réels pour répondre à ces émeutes quasi-quotidiennes.
Les Palestiniens ont fait détoner des engins explosifs, mis le feu à des pneus, tenté de franchir la barrière de sécurité et ouvert le feu sur les troupes dans certains cas.
Israël a fermé son seul point de passage piétonnier avec la bande de Gaza depuis sept jours en réponse aux émeutes à la frontière, et il ne devrait pas rouvrir avant la fin de Kippour la semaine prochaine.
La fermeture du passage Erez affecte 17 000 habitants de Gaza qui possèdent un permis d’entrée en Israël pour y travailler. L’économie de la bande de Gaza est affectée par l’interdiction faite aux travailleurs d’entrer en Israël.
Toujours en réponse aux émeutes, Tsahal a frappé vendredi, à titre d’avertissement, un poste d’observation appartenant au Hamas, le groupe terroriste au pouvoir dans la bande de Gaza, près de la frontière.
Les émeutes de ces dernières semaines ont fait au moins sept morts parmi les Palestiniens, selon le ministère de la santé de la bande de Gaza, dirigé par le Hamas. Six d’entre eux ont été tués en manipulant une bombe de fortune qui devait être placée à la frontière, tandis que le septième a été abattu par des soldats israéliens.
Jusqu’à présent, aucun soldat de Tsahal n’a été blessé au cours des récentes émeutes.
Selon certaines évaluations militaires, les émeutes se sont produites alors que le Hamas tente de résoudre un différend avec le Qatar au sujet du financement mensuel que l’État du Golfe fournit à l’enclave palestinienne.
Le Hamas aurait demandé au Qatar d’augmenter la somme mensuelle pour tenir compte de l’inflation, mais le Qatar n’a pas encore accédé à cette demande. Le groupe terroriste aurait lancé les émeutes à la frontière de Gaza afin de faire pression sur Israël, qui à son tour ferait pression sur le Qatar pour que celui-ci résolve le problème.
Cela fait plus de 15 ans qu’Israël et l’Égypte imposent des restrictions à Gaza pour tenter de contenir les dirigeants du groupe terroriste du Hamas dans l’enclave. Israël souligne que les restrictions imposées aux biens et aux personnes sont nécessaires en raison des efforts déployés par le groupe terroriste pour s’armer massivement en vue d’attaques contre l’État juif.