Le passage d’Erez, fermé depuis 7 jours, pourrait ne rouvrir qu’après Yom Kippour
Le passage piétonnier de Gaza, fermé pour Rosh HaShana le week-end dernier, ne rouvre pas en réponse aux émeutes quasi-quotidiennes à la frontière israélienne
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Le seul point de passage piétonnier entre Israël et la Bande de Gaza est resté fermé ces sept derniers jours en réponse aux émeutes qui ont lieu à la frontière. Il ne devrait rouvrir qu’après Yom Kippour, soit mardi matin au plus tôt.
Le passage d’Erez – ainsi que les checkpoints de Cisjordanie – a été fermé aux Palestiniens le vendredi 15 septembre au matin, à l’approche de la fête de Rosh HaShana, le Nouvel An juif.
Ces fermetures sont une pratique courante lors des fêtes, dans le cadre d’une mesure préventive, selon l’armée, contre les attaques à ces moments-là, qui sont considérés comme des périodes de tensions accrues.
Avant et pendant Roch HaShana, des centaines de Palestiniens se sont révoltés à la frontière de Gaza, activant des engins explosifs, mettant le feu à des pneus, tentant de franchir la barrière de sécurité et ouvrant le feu sur les troupes par endroits .
L’armée israélienne a déclaré que les troupes ont déployé des moyens de dispersion de la foule et utilisé des tirs réels dans certains cas contre les émeutiers.
En réponse aux émeutes, Tsahal a frappé vendredi, en guise d’avertissement, un poste d’observation appartenant au groupe terroriste palestinien du Hamas, qui dirige Gaza, à proximité de la frontière.

Après la poursuite des émeutes pendant Rosh HaShana, le Coordinateur des activités gouvernementales dans les Territoires palestiniens (COGAT), chargé de la liaison entre l’armée et les Palestiniens, a annoncé dimanche soir que le point de passage d’Erez ne rouvrirait pas le lendemain matin, comme prévu initialement. Les points de passage en Cisjordanie ont rouvert lundi matin.
Les émeutes à la frontière de Gaza ont repris les jours suivants malgré les sanctions israéliennes.
Le COGAT a annoncé jeudi matin que le point de passage resterait fermé, à la suite d’une évaluation de la situation par les responsables de la sécurité et des instructions du ministre de la Défense Yoav Gallant et du chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Herzi Halevi.
Le point de passage restera probablement fermé jusqu’à mardi matin au plus tôt, après Yom Kippour, qui commence ce dimanche soir. Tous les autres points de passage, y compris l’aéroport Ben Gurion, seront fermés pendant Yom Kippour.
Le passage d’Erez est toujours fermé le samedi, avec un accès limité le vendredi. Les habitants de Gaza ne peuvent pas sortir par ce point de passage le vendredi, mais peuvent rentrer dans la Bande de Gaza dans la matinée.
Les autorités israéliennes affirment que le point de passage restera fermé tant que les émeutes se poursuivront.
La fermeture affecte 17 000 Gazaouis qui ont un permis d’entrer en Israël pour y travailler. L’économie de la Bande de Gaza pâtit de l’interdiction faite aux travailleurs d’entrer en Israël.
Les critiques déplorent l’impact des restrictions sur les habitants lambdas de Gaza, dont environ 50 % sont au chômage, selon le Bureau central palestinien des statistiques. Les taux élevés de pauvreté font de l’emploi en Israël une option très attrayante pour ceux qui ont un permis.
À Gaza, les travailleurs palestiniens peuvent s’attendre à un salaire journalier moyen d’environ 60 shekels. Les personnes autorisées à entrer en Israël pour travailler peuvent obtenir jusqu’à 400 shekels par jour, selon un article publié l’année dernière par Zman Yisrael, le site jumeau en hébreu du Times of Israel.