Grève d’employés de l’Université d’Amsterdam qui appellent à suspendre les liens avec Israël
150 à 250 employés sont en grève jusqu'à jeudi pour demander une plus grande liberté dans les manifestations anti-Israël et le gel des liens avec les institutions israéliennes
Les employés de l’Université d’Amsterdam (UvA) ont entamé lundi une grève de quatre jours pour exiger que l’institution suspende ses liens avec les établissements israéliens et accorde davantage de droits s’agissant des manifestations anti-israéliennes.
Selon le syndicat FNV, entre 150 et 250 employés prennent part à cette grève qui se déroulera de lundi à jeudi. Le syndicat avait adressé un ultimatum au conseil d’administration de l’université, qui a refusé de répondre. La grève a reçu le soutien du mouvement anti-Israël Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) sur la page Facebook de ce dernier.
Le syndicat demande notamment une plus grande liberté de manifestation, la création d’un comité démocratique chargé d’évaluer les collaborations et la suspension par l’université de ses liens avec les institutions israéliennes jusqu’à ce qu’une enquête plus approfondie soit menée. Ces trois conditions sont considérées comme des mesures anti-Israël.
Edith Hooge, présidente du conseil d’administration de l’UvA, a déclaré que l’université avait été surprise par l’ultimatum, soulignant que des progrès avaient déjà été accomplis concernant l’élargissement des droits relatifs aux manifestations et à l’évaluation des collaborations. Elle n’a pas abordé la question de la suspension des liens avec Israël.
« Il s’agit de la méthode démocratique de prise de décision au sein de l’UvA », a déclaré Hooge.
« Nous pensons que toute autre action est inutile. »
En mai dernier, l’UvA avait été le théâtre de violents affrontements entre les manifestants et la police, les militants exigeant que l’université rompe tous ses liens avec les institutions israéliennes. Des centaines de personnes avaient été arrêtées et le montant des dommages causés par les étudiants et autres manifestants qui avaient occupé les campus, en bloquant les accès, avait été estimé à 1,5 million d’euros.
Les manifestants avaient demandé à l’UvA de rendre publiques ses collaborations avec des institutions israéliennes – ce que l’établissement avait fait en publiant ces informations sur son site web. « Nous ne voyons aucune raison de penser que ces collaborations contribuent négativement à la situation à Gaza : pour autant que nous puissions en juger, elles ne contribuent pas à la violence militaire ou aux violations des droits humains », avait déclaré l’université.