Halevi : Les parents des soldats otages doivent savoir que leur retour est « compromis »
Le chef d'état-major aurait dit que "plus le temps passe, plus je ne suis pas sûr qu'il y aura quelqu'un à ramener à la maison"
Le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, aurait dit aux parents des soldats retenus en otage par le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza, vivants et morts, qu’il n’est « pas sûr qu’il y aura quelqu’un à ramener à la maison » à mesure que le temps passe sans accord, et qu’il a souligné cette préoccupation à « l’échelon politique ».
Selon la Douzième chaîne, Halevi a fait ces commentaires lors d’une conversation vendredi avec les parents de plusieurs soldats retenus en otage à Gaza.
La chaîne a rapporté plusieurs brefs extraits de l’interaction, comme suit :
Premier parent : « La pression militaire tue les otages. Nous craignons que nos enfants ne reviennent à l’état de cadavres, comme les six otages qui ont été exécutés [par leurs geôliers il y a deux semaines]. Nous ne sommes pas prêts à ce que Tsahal s’approche d’une zone où l’enfant est détenu. »
Deuxième parent : « Vous êtes le commandant de mon fils. Vous mettez également mon fils en danger, car s’il y a une chance de le faire sortir dans le cadre d’un accord, vous devez le protéger. Les opérations [de sauvetage] militaires ne nous intéressent pas. Nos enfants et nous-mêmes ne pourrons pas vivre en paix si des soldats meurent lors d’une opération de sauvetage. Nous ne voulons pas d’un autre Arnon Zmora » – un officier de Tsahal qui a été tué en juin lors d’une opération au cours de laquelle quatre otages ont été sauvés vivants.
Troisième parent : « La responsabilité vous incombe. Vous êtes le commandant qui l’a envoyé au combat. Il est vivant et vous devez le ramener vivant. Et si d’autres considérations vous guident, c’est de votre ressort. »
« Nous serons toujours en mesure de combattre le Hamas. Le retour des otages devient de plus en plus difficile à mesure que le temps passe, et je ne suis pas sûr qu’il y aura quelqu’un à ramener. Je l’ai également dit à l’échelon politique », a répondu Halevi.
« Tant qu’il n’y aura pas d’accord pour les otages, nous ferons tout notre possible pour les ramener. Cependant, nous ne pourrons pas tous les ramener par le biais d’opérations militaires. Nous ferons tout notre possible pour en ramener le plus possible. »
« Nous investissons beaucoup d’efforts pour déterminer où se trouvent les otages et nous prenons des risques considérables pour recueillir des renseignements de manière responsable. »
« En ce qui concerne la fin de la guerre, je ne peux pas vous dire quand cela se produira. Nous ne sommes pas près de la fin. Je pense que si nous ne combattons pas et que nous ne faisons pas pression sur le Hamas, il prendra son temps et il sera beaucoup plus difficile de ramener les otages à la maison. »
« Un accord pour le retour des otages est une décision du gouvernement. Nous faisons tout pour créer les meilleures conditions. C’est notre responsabilité envers vos enfants, je m’en souviens, et nous travaillons par tous les moyens à leur retour. »