Hanoukka : le président polonais reçoit une menorah représentant Jérusalem
Andrzej Duda affirme qu'il est important pour lui que les Juifs "se sentent chez eux" en Pologne
Andrzej Duda, président polonais, a déclaré qu’il était « important » pour lui que les Juifs « se sentent chez eux » dans son pays après avoir accepté en cadeau une menorah de Hanoukka de la part de l’émissaire Habad en Pologne.
Ce jeudi, au lendemain d’une cérémonie similaire organisée au Parlement polonais, Duda a reçu le rabbin Szalom Ber Stambler à sa résidence officielle pour un allumage de la menorah de Hanoukka.
Stambler a offert au chef de l’Etat une menorah couleur or avec une gravure en relief de Jérusalem.
La Pologne est l’un des alliés les plus loyaux d’Israël au sein de l’Union européenne. Contrairement aux dirigeants du Royaume-Uni, de France, d’Italie, d’Allemagne et de nombreux autres États membres, les dirigeants polonais se sont abstenus de critiquer la déclaration du président Donald Trump du 6 décembre où il a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël.
Plusieurs Juifs polonais célèbres ont appelé la Pologne à suivre l’exemple de la République tchèque, dont le président a ouvertement soutenu la décision de Trump.
« Les Maccabées sont un symbole pour le monde entier », a déclaré Duda lors de la cérémonie, en référence aux dirigeants de la rébellion contre les Grecs au 2e siècle dont les actions sont célébrées pendant Hanoukka.
Mardi, Mateusz Morawiecki, Premier ministre polonais, a déclaré lors de son discours inaugural au Parlement que les Polonais non juifs qui avaient sauvé leurs « frères juifs » pendant l’Holocauste représentaient « l’essence de ce que signifie être Polonais ». Morawiecki a été nommé le mois dernier lors d’un remaniement ministériel surprise.
En septembre dernier, Morawiecki, dans un discours consacré à l’Holocauste, a déclaré qu’il avait deux tantes juives.
Mais dans une interview avec la radio RMF, le père du Premier ministre a déclaré : « Je n’ai pas connaissance de ces racines juives. » Kornel Morawiecki a déclaré que l’une des tantes à laquelle son fils faisait référence était en fait une amie de la famille. Il n’a pas parlé de la deuxième.
L’antisémitisme en Pologne – où une grande marche nationaliste lors de laquelle des slogans antisémites ont été scandés a été organisée le mois dernier – est une question litigieuse parmi les Juifs du pays. Le sujet a conduit à un débat entre les dirigeants communautaires en août dernier.