Hommage de l’orchestre de la garde républicaine aux musiciens juifs assassinés
A l'occasion de la journée internationale de l'Holocauste, l'orchestre philharmonique de la garde républicaine a rendu hommage aux compositeurs juifs qui ont créé en enfer

Avec du charbon sur du papier toilettes, ces Juifs tchèques déportés dans le camp de concentration de Theresiendstadt ont continué à « créer opéras, sonates ou concertos derrière les barbelés, l’étoile jaune sur la poitrine, » rappelle Le Parisien à l’occasion de la journée de la Shoah.
La garde républicaine, une division de la gendarmerie nationale, possédant son propre orchestre composé de 120 musiciens, a interprété samedi 27 janvier au soir, plusieurs morceaux composés dans ce camp de la Tchécoslovaquie d’alors (aujourd’hui en République tchèque).
« Cet événement, baptisé ‘la Musique contre l’oubli’, explique Le Parisien est organisé par le rectorat de Paris et le Mémorial de la Shoah. L’idée en revient à l’écrivain Marek Halter, qui a souhaité rendre hommage à ces virtuoses nommés Erwin Schulhoff, Gideon Klein ou Viktor Ullmann, qui ont tous combattu la barbarie à coups de clés de sol ».
Ces créations ont été rendues possibles car le camp de Theresiendstadt était utilisé comme vitrine par les Nazis.
« Un film trompe-l’œil y est tourné par le régime, explique le quotidien, intitulé ‘Le Führer offre aux Juifs une ville’. »
La musique contre l'oubli.
Hommage aux compositeurs juifs tués par les nazis.
Exceptionnel concert en Sorbonne, présenté par @MarekHalter, avec Nathalia Romanenko, l'association Extraordinaria Clasica et l'Orchestre de la Garde républicaine.@Shoah_Memorial #HMD2018 #WeRemember pic.twitter.com/QcrgEDKiVf— SorbonneChancellerie (@SorbonneFr) January 27, 2018
Mais les « orchestres doivent sans cesse se reformer au gré des disparitions. En toute discrétion la faim, le froid, la dysenterie, la tuberculose, les déportations vers les chambres à gaz en Pologne tuent les musiciens et les compositeurs les uns après les autres. »
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