Iran : Les cyber-attaques déjouées chaque jour, sans rapport avec les incendies
Pour le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Washington est le principal suspect. Sauf preuve du contraire, Téhéran se réserve le droit de riposter
Un porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré jeudi que le pays déjoue des milliers de cyber-attaques chaque jour, avec les Etats-Unis comme principal suspect, mais que les récents incendies sur un certain nombre de sites iraniens sensibles n’étaient pas liés à ces efforts présumés des gouvernements étrangers.
Abbas Mousavi a déclaré que récemment, les cyber-attaques ont pris de l’ampleur et ont été attribuées à des gouvernements étrangers.
« Les récents incendies n’ont rien à voir avec des cyber-attaques », a déclaré M. Mousavi, selon l’agence de presse officielle Mehr. « Il est très naturel de dire que désormais, le gouvernement américain sera le principal suspect de toute cyberattaque menée contre l’Iran, sauf preuve du contraire ».
Mousavi a également déclaré qu’aucune des récentes attaques n’a atteint ses objectifs, sans donner plus de détails, a rapporté l’agence de presse officielle IRNA, et a ajouté que l’Iran se réservait le droit de répondre par tous les moyens utiles.
« Des milliers de cyber-attaques sont menées quotidiennement contre les infrastructures du pays, ce n’est pas nouveau ; la plupart d’entre elles sont repoussées sans aucun effet par nos systèmes de défense avancés et sophistiqués et nos équipes d’intervention en cas de catastrophe informatique », a déclaré M. Mousavi, selon Mehr.
Les propos de Mousavi ont été tenus le lendemain d’une déclaration d’un député iranien selon laquelle une récente explosion et un incendie sur le site nucléaire de Natanz ont été causés par une « faille de sécurité ».
L’explosion du 2 juillet et l’incendie qui a suivi ont fait partie d’une série d’explosions mystérieuses survenues ces dernières semaines sur des sites stratégiques iraniens, qui ont été largement attribuées soit à Washington, soit à Jérusalem, soit aux deux.
Le député Javad Karimi Qoddousi, membre de la Commission de la sécurité nationale du Parlement iranien, a exclu « une frappe sur le complexe par un objet extérieur » comme cause de l’explosion, semblant ainsi nier la possibilité d’une attaque de missiles ou d’un raid aérien.