Israël s’apprête à vacciner les 12-15 ans la semaine prochaine
Le ministère de la Santé a annoncé que la campagne commencerait par les individus présentant des facteurs à risque, ainsi que par ceux qui vivent avec des personnes à risque
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël
Le ministère de la Santé a annoncé mercredi qu’il commencerait à vacciner les enfants âgés de 12 à 15 ans contre le coronavirus à partir de la semaine prochaine.
Selon le plan, les enfants de ce groupe d’âge présentant des facteurs de risques graves seront les premiers invités à se faire vacciner contre la COVID-19, ainsi que ceux vivant avec des membres de la famille également considérés “à risques“.
Les familles qui prévoient de voyager à l’étranger seront également incluses dans la première série de vaccinations, a indiqué le ministère.
En dehors de ces groupes, tout autre parent souhaitant faire vacciner ses adolescents pourra le faire.
Le ministère a souligné au Times of Israel que la vaccination ne sera pas obligatoire pour les adolescents, seulement conseillée, et que les parents pourront décider s’ils souhaitent que leurs enfants se fassent vacciner.
Le directeur général du ministère de la Santé, Chezy Levy, était déjà en pourparlers avec les organisations de gestion de la santé du pays en vue de permettre aux adolescents de recevoir le vaccin, a indiqué le ministère.
Bien que le ministère n’ait pas précisé de date, plus tôt cette semaine, la Douzième chaîne a annoncé que la campagne de vaccination commencerait dimanche.
La décision d’aller de l’avant avec la vaccination des adolescents est intervenue après une réunion mardi soir à laquelle ont participé des responsables de la santé, dont Levy et le responsable chargé de la lutte contre le coronavirus Nachman Ash, ainsi que des représentants de l’Association israélienne de pédiatrie.
La réunion a traité des complications possibles de l’extension du programme de vaccination, y compris au niveau cardiaque, à la suite d’un rapport du ministère faisant état d’un lien probable entre la deuxième dose du vaccin Pfizer-BioNtech et des dizaines de cas de myocardite, une inflammation du muscle cardiaque, chez les hommes de moins de 30 ans.
Malgré les preuves de ce lien, les responsables ont décidé que les avantages du vaccin l’emportaient de loin sur le danger posé aux adolescents.
Même dans les cas de problèmes cardiaques détectés chez les 16-19 ans qui ont déjà reçu le vaccin, « c’était minime et la plupart des cas n’ont présenté aucune complication », a déclaré le ministère.
Un rapport du ministère a révélé mardi que de décembre 2020 à mai 2021, 275 cas de myocardite ont été signalés à travers le pays, dont 148 proches du moment où le patient a reçu une dose de vaccin.
Vingt-sept cas, dont 11 personnes souffrant d’autres maladies, ont été signalés peu après la première dose, sur 5 401 150 personnes ayant reçu une injection. Cependant, ce nombre est passé à 121 cas, dont 60 personnes souffrant d’affections préexistantes, sur 5 049 424 dans les 30 jours suivant la deuxième dose.
Le ministère a déclaré que la grande majorité des personnes touchées étaient des hommes de moins de 30 ans, en particulier dans la tranche d’âge de 16 à 19 ans. La plupart des cas étaient bénins, les patients étant sortis de l’hôpital après quatre jours, selon le rapport, comme c’est usuellement le cas avec la myocardite.
Un décès a été lié à une myocardite, mais sans preuve concluante, selon le rapport.
Le rapport a révélé que le lien entre le vaccin et la myocardite diminuait avec l’âge. Certains experts de la santé ont suggéré de ne donner qu’une seule injection aux jeunes pour éviter les effets secondaires de la deuxième dose.