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Kamala Harris craint « que les témoignages sur les violences sexuelles du Hamas ne fassent qu’augmenter »

La Maison Blanche a accueilli un événement visant à lutter contre le déni des atrocités du 7 octobre ; une ex-otage qui avait subi des abus a affirmé qu'elle ne pourra pas aller mieux tant que tous les captifs ne seront pas libérés

La vice-présidente américaine Kamala Harris, deuxième à droite, discute avec Amit Soussana, au centre, avant la projection du film "Screams Before Silence," à la Maison Blanche, à Washington, le 17 juin 2024. (Crédit : AP Photo/Susan Walsh)
La vice-présidente américaine Kamala Harris, deuxième à droite, discute avec Amit Soussana, au centre, avant la projection du film "Screams Before Silence," à la Maison Blanche, à Washington, le 17 juin 2024. (Crédit : AP Photo/Susan Walsh)

La vice-présidente américaine Kamala Harris a dit être inquiète, lundi, à l’idée que les témoignages sur les violences sexuelles commises par le Hamas ne viennent à se multiplier au fur et à mesure que les otages seront remis en liberté.

Harris a tenu ces propos lors d’une conférence qui était organisée à l’occasion de la Journée internationale consacrée aux violences sexuelles lors des conflits. Elle a été rejoindre par Amit Soussana, la première ex-captive du Hamas qui a raconté les abus sexuels qu’elle a subis au cours sa détention, aux côtés de l’ex-directrice des opérations de Facebook, Sheryl Sandberg, qui a projeté le film qu’elle a réalisé sur cet aspect particulier du massacre qui avait été commis par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre.

« Nous ne pouvons pas détourner les yeux et nous ne resterons pas silencieux » a indiqué Harris avant la projection de « Screams Without Words » devant une salle remplie de représentants de groupes de défense des droits des Femmes et d’organisation de défense des droits de l’Homme. « Mon cœur se brise en pensant à tous les survivants et à leurs familles, ainsi qu’à toutes les souffrances des huit derniers mois en Israël et à Gaza ».

Sandberg avait produit le film de manière à contrer le déni des violences sexuelles qui avaient eu lieu le 7 octobre, quand les terroristes avaient massacré près de 1200 personnes en Israël et qu’ils avaient kidnappé 251 personnes, qui avaient été prises en otage dans la bande de Gaza – un déni qui n’a fait que se répandre davantage.

« Des individus relativement ordinaires ignorent ce qui est arrivé ou pire, ils le nient tout simplement », a confié Sandberg à la Jewish Telegraphic Agency à l’issue de la projection. « Ainsi, je pense que cet aspect du massacre est au cœur de ce que les gens doivent croire pour comprendre ce qui s’est passé et pour comprendre ce qu’est réellement ce type de terrorisme ».

« Etre captif signifie que vous n’avez plus aucun contrôle sur votre corps ou votre esprit. Vous n’avez aucun contrôle sur ce qui vous arrive. Tous vos droits les plus fondamentaux vous sont ôtés. Même vos sentiments sont totalement placés sous le contrôle de quelqu’un d’autre », a expliqué Soussana en s’adressant à l’auditoire.

Sheryl Sandberg, ancienne directrice des opérations de Facebook et réalisatrice du documentaire « Screams Before Silence,à à gauche, à côté d’Amit Soussana, à droite, écoutent la vice-présidente Kamala Harris avant une projection du film dans le Bureau Eisenhower de la Maison Blanche à Washington, le 17 juin 2024. (Crédit : AP Photo/Susan Walsh)

« Les abus sexuels que j’ai subis ne devraient jamais arriver à personne. Il n’y a aucune justification à cela », a-t-elle ajouté.

Soussana a semblé vouloir rassurer le public et affirmé être en cours de rétablissement. « Je ne me considère par comme une victime ; je suis une femme forte et indépendante et personne ne pourra rien y changer », a-t-elle affirmé avant d’ajouter que « cela fera toujours partie de mon histoire mais le traumatisme diminuera avec le temps ».

Elle a toutefois ultérieurement reconnu qu’elle ne se rétablira jamais complètement tant que les 120 otages qui se trouvent encore entre les griffes du Hamas ne seront pas libérés, exprimant ainsi son espoir qu’Israël et le groupe terroriste puissent finaliser la proposition qui a été présentée par le président Biden, le mois dernier, qui prévoit qu’un cessez-le-feu sera mis en place au sein de l’enclave côtière et qu’en échange, les captifs seront relâchés.

« Quand j’étais à Gaza, dans les premiers jours de la guerre, j’ai vu l’avion du président Biden qui atterrissait en Israël. Cela m’avait donné tellement d’espoir et cela m’avait donné de la force de savoir que le meilleur ami d’Israël venait nous aider », a-t-elle expliqué.

Harris a aussi appelé le Hamas à accepter la proposition tout en reconnaissant craindre que les témoignages sur les violences sexuelles du Hamas ne fassent qu’augmenter au fur et à mesure que les captifs seront libérés.

Harris a indiqué que la conférence de la soirée entrait dans le cadre d’une initiative dont elle a pris la tête et dont l’objectif est de sensibiliser à la question des violences sexuelles commises lors des conflits. Un panel d’intervenants et d’experts du sujet se sont exprimés à la tribune et notamment Nadia Murad, prix Nobel de la paix et survivante du génocide des Yézidis, génocide commis par l’État islamique.

La vice-présidente américaine Kamala Harris parle des violences sexuelles commises dans les périodes de conflit avant une projection de « Screams Before Silence,” le Bureau Eisenhower de la Maison Blanche à Washington, le 17 juin 2024. (Crédit : in AP Photo/Susan Walsh)

Mais le conflit qui a semblé rester au cœur des propos tenus par Harris a été la guerre qui oppose actuellement Israël au Hamas, à Gaza.

« Dans les jours qui ont suivi le 7 octobre, j’ai vu des images montrant des Israéliennes, en sang, kidnappées… Le Hamas a commis des viols et des viols en réunion au festival de musique électronique Supernova et les corps sans vie de femmes ont été découverts, la poitrine dénudée, les mains liées derrière le dos, une balle dans la tête ».

En référence apparente et indirecte aux actes de violences sexuelles qui auraient été perpétrés par les forces de sécurité israéliennes sur des terroristes palestiniens présumés – des accusations qui ont été rejetées par l’État juif – Harris a dit que « nous sommes profondément inquiets face aux informations portant sur des abus sexuels et sur des comportements avilissants et nous pleurons toutes les vies innocentes qui sont perdues dans ce conflit. »

Soussana, qui s’était entretenue en privé avec Harris avant l’événement, a dit à l’assistance que « si quelqu’un m’avait dit, il y a quelques mois, alors que j’étais dans cette pièce plongée dans l’obscurité à Gaza, accrochée par la cheville, incapable de bouger, que je serais là aujourd’hui devant vous tous, je pense que je l’aurais pris pour un fou ».

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