Kobi Shabtaï : Une garde nationale indépendante « nuira à la sécurité des personnes »
Le chef de la police israélienne a de nouveau mis en garde contre la création de "la garde nationale de Ben Gvir" pour laquelle les ministres ont accepté des coupes budgétaires

Le chef de la police israélienne, Kobi Shabtaï, a prévenu mardi que l’approbation par le gouvernement d’une nouvelle « garde nationale » placée sous le contrôle du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, pourrait nuire gravement à la sûreté et à la sécurité des citoyens israéliens.
« La création d’une garde nationale subordonnée au bureau [de Ben Gvir] est une mesure inutile qui aura un prix très élevé, au point de nuire à la sécurité personnelle des citoyens », a déclaré Shabtaï lors d’une cérémonie au Collège de Galilée occidentale.
« Toute déconnexion [de la garde nationale] du contrôle de la police anéantira la sécurité personnelle, sera un gaspillage de ressources et conduira à la désintégration de la police israélienne de l’intérieur », a-t-il ajouté.
Ce n’est pas la première fois que Shabtaï met en garde contre une telle initiative. Dimanche, le cabinet a voté en faveur de la création d’une garde nationale, laissant la décision portant sur sa chaîne de commandement entre les mains d’une future commission.
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Ben Gvir s’est à plusieurs reprises impliqué dans le maintien de l’ordre lors des manifestations de grande ampleur contre la réforme du système judiciaire, en disant notamment à la police quelles autoroutes devaient être ouvertes pendant les manifestations, en évoquant les méthodes de dispersion de la foule à mettre en œuvre et en se rendant dans les centres de commandement de la police.
La Douzième chaine a rapporté samedi dernier que, dans les rangs de la police, le projet de garde nationale était vu comme une « catastrophe ».
L’unité de la garde nationale créée par le gouvernement précédent, en 2022, est actuellement placée sous l’autorité de la police israélienne et elle ne comprend que quelques centaines d’ effectifs, principalement issus de la police des frontières, une force de gendarmerie.
Le projet prévoit que cette garde nationale sera composée de « forces régulières et de brigades tactiques dédiées », disséminées dans tout le pays.