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La communauté juive de Porto dénonce un « antisémitisme à la soviétique »

Prospère, la communauté de cette ville côtière est aujourd'hui déchirée par la controverse sur l'enquête des autorités sur le processus de naturalisation des Juifs séfarades

Un policier bloque une route pour les visiteurs de la synagogue Kadoorie à Porto, au Portugal, le le 16 mai 2023. (Crédit : Eli Mandelbaum/EJA)
Un policier bloque une route pour les visiteurs de la synagogue Kadoorie à Porto, au Portugal, le le 16 mai 2023. (Crédit : Eli Mandelbaum/EJA)

PORTO, Portugal – Si vous êtes juif et envisagez d’immigrer, la communauté juive de Porto aimerait que vous sachiez combien elle est florissante, plurielle et unie à la fois, dotée de remarquables infrastructures idéalement situées dans une métropole moderne où il fait bon vivre et prier, en toute sécurité.

Mais ses dirigeants ont récemment confié à plusieurs Juifs venus de l’étranger être victimes d’une campagne d’« antisémitisme à la soviétique » et d’intimidations de la part des autorités portugaises.

Ce message contradictoire et contesté, propagé par la communauté ces derniers temps, est le fruit d’incessantes querelles sur une loi vieille de huit ans qui accorde la nationalité portugaise aux descendants des Juifs séfarades expulsés au moment de l’Inquisition au Portugal, en 1536.

Loué, les premiers temps, pour sa générosité, le dispositif a été revu à la baisse cette année en raison de soupçons de fraude impliquant la communauté de Porto, chargée d’examiner les demandes d’octroi de la nationalité. Des enquêtes criminelles ont été diligentées, ce qui a fait dire à la communauté que les autorités étaient antisémites. La communauté fait aujourd’hui face à de nouvelles accusations, cette fois liées à l’utilisation de la lutte contre l’antisémitisme comme moyen d’échapper aux enquêtes.

« Je recommande Porto comme lieu de vie pour les Juifs », a dit au Times of Israel Gabriel Senderowicz, président de la communauté juive de Porto à l’occasion d’une interview le mois dernier en marge d’une conférence co-organisée par la communauté juive de Porto pour des dizaines de dirigeants d’autres communautés juives européennes.

« Je suis heureux ici et je me sens parfaitement en sécurité n’importe où avec ma kippa. »

Mais, a-t-il ajouté, « certaines autorités se livrent à une campagne antisémite d’intimidation ».

Des bateaux près du port de Porto, au Portugal, le 16 août 2013. (Crédit photo: Isaac Harari / Flash90)

Deuxième ville du Portugal, pittoresque et vallonnée, Porto s’enorgueillit d’un centre animé, de tranquilles domaines viticoles et de plages de sable fin. Selon les estimations officielles de la communauté, ces dernières années, les effectifs de la communauté juive de Porto ont été multipliés par dix et comptent aujourd’hui quelque 2 000 personnes, parmi lesquels des centaines d’étudiants juifs français qui suivent les cours de l’école de médecine de Porto. La communauté compte trois synagogues actives, dont l’une d’elles a été construite récemment.

Pourtant, la croissance phénoménale de la communauté juive de la ville est aujourd’hui menacée, estime Senderowicz.

« Le problème ne vient pas de la population de Porto, mais du gouvernement et des médias, qui se sont ligués pour nous faire du tort », dit-il au Times of Israel.

Un certain nombre de Juifs sont partis à cause de cela, ajoute-t-il, refusant d’aider un journaliste à les retrouver. « Ils ne sont déjà plus là », dit-il.

Dirigeants et membres de la communauté juive de Porto posent à l’hôtel Boeira de Porto, le le 16 mai 2023. (Crédit : Canaan Lidor/Times of Israel)

Ces accusations d’antisémitisme sont nouvelles.

En 2016, les dirigeants de la communauté juive de Porto ont accueilli dans leur plus grande synagogue le maire Rui Moreira, qui a des racines juives, et l’ont applaudi lorsqu’il a dit « Il n’y a pas d’antisémitisme à Porto ».

Hugo Vaz, membre éminent de la communauté, déclarait au site d’information JPN en 2020 que le Portugal était « économiquement parlant plein d’opportunités et particulièrement sûr et tolérant ».

Les Juifs, a-t-il ajouté, « se sentent totalement à l’aise. Non seulement ils retrouvent leurs racines, mais ils sont aussi heureux. »

Aujourd’hui, si l’on en croit la communauté, c’est sa croissance et cette toute nouvelle notoriété qui ont conduit des agents publics anonymes, mus par la haine des Juifs, à diligenter une enquête criminelle sur le processus d’examen des demandes d’octroi de la nationalité.

Hugo Vaz, membre de la communauté juive de Porto, se rend à la synagogue Kadoorie Mekor Haim de Porto, le 2 septembre 2016, avant les célébrations du Shabat. (Crédit : AFP/Miguel Riopa)

L’élément déclencheur, disent-ils, a été la révélation, en 2022, que la communauté avait facilité la naturalisation de Roman Abramovich, milliardaire juif russe réputé pour entretenir de bonnes relations avec le président russe Vladimir Poutine.

La communauté reconnaît avoir satisfait la demande d’Abramovich, mais ses dirigeants nient l’avoir fait de manière irrégulière.

La nouvelle était survenue quelques semaines après l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe et l’émission de sanctions qui ont contraint Abramovich à vendre son équipe de football de Chelsea, au Royaume-Uni, de façon à déjouer la saisie de ses actifs aux États-Unis, au Canada et au sein de l’Union européenne.

Ce passeport portugais a fait de lui un citoyen de l’UE, lui permettant de se déplacer et de vivre n’importe où au sein des 27 Etats membres.

Vue de la synagogue Kadoorie à Porto, au Portugal, le 16 mai 2023. (Crédit : Eli Mandelbaum/EJA)

Interrogés sur l’ascendance d’Abramovich, né au sein d’une communauté majoritairement ashkénaze, les représentants de la communauté juive ont évoqué le témoignage d’un dirigeant de la communauté Habad de Russie – qui a également de bonnes relations avec Poutine – et qui a attesté des origines séfarades d’Abramovich.

Ils rappellent que le gouvernement a le dernier mot sur les naturalisations.

Daniel Litvak, l’un des deux rabbins de la communauté de Porto, a été brièvement détenu l’an dernier et il lui a été interdit de quitter le Portugal jusqu’à nouvel ordre. Il est convaincu que les autorités n’ont pas agi contre lui sur la base de faits.

La police a également perquisitionné la principale synagogue de la communauté et confisqué des ordinateurs – de potentielles preuves – ce qui a entraîné une suspension de l’examen des demandes à Porto.

Le ministère portugais de l’Intérieur a indiqué que 30 000 demandes au moins sur un total de 90 000 depuis 2015 avaient été approuvées, et que beaucoup d’autres étaient toujours en attente.

Bien que la communauté juive de Lisbonne soit également chargée de l’examen des demandes, c’est Porto qui a traité la plupart d’entre elles, dit Paulo Curado, journaliste d’investigation pour le journal Público.

D’autres noms de riches Russes dont la demande aurait fait l’objet d’un examen par la communauté de Porto ont été, par la suite, publiés par les médias portugais.

Le 13 mai dernier, Público a ajouté à cette liste les noms d’Alexander Smuzikov, collectionneur d’art dont la fortune était évaluée en 2016 à 600 millions de dollars, et de son partenaire commercial de longue date, Alexander Kaplan, par ailleurs citoyen israélien.

Des personnes visitent l’exposition sur l’antisémitisme envers la communauté juive de Porto, au Portugal, dans le musée de cette communauté en mai 2023. (Crédit : Eli Mandelbaum/EJA)

Le président de la communauté de Porto, Senderowicz, a refusé dans un courriel adressé au Times of Israel de donner des détails sur Smuzikov et Kaplan, sauf pour dire qu’ils étaient « certifiés » par le rabbinat de Russie et d’Israël.

Les enquêtes en cours privent la communauté d’une importante source de revenus : depuis 2015, elle a facturé 250 euros de frais par personne à des milliers de candidats à la naturalisation. Ces sommes sont qualifiées de « dons » par la communauté pour permettre l’examen des demandes.

Curado a écrit dans un exposé, publié en février dernier, que la communauté juive de Porto avait gagné des dizaines de millions d’euros grâce à l’examen de ces demandes.

La communauté, qui il y a seulement 15 ans comptait une seule synagogue, au toit abîmé et dépourvue de rabbin résident, a expliqué que ces frais n’étaient pas la principale source de financement de ses nombreux équipements et projets. À ce jour, il s’agit notamment d’un nouveau cimetière, de synagogues, de deux musées et, fait inhabituel, de plusieurs productions cinématographiques coûteuses sur son histoire.

Les fonds, a fait savoir la communauté, proviennent de donateurs privés dont la communauté n’a pas révélé l’identité, mais dont elle s’est bornée à dire qu’Abramovich ne faisait pas partie.

« Quand je suis arrivé ici en 2017, nous avions eu du mal à réunir un minyan [quorum de dix hommes adultes nécessaire à la récitation des prières les plus importantes de tout office ou de toute cérémonie (NDT)] », explique Ilan Cohen, étudiant en médecine de 23 ans né en Tunisie et originaire de Marseille, qui a rencontré sa femme juive à Porto.

« Aujourd’hui, il y a une richesse de la vie juive que j’ai vu grandir avec beaucoup d’étonnement. »

Ilan Cohen, membre de la communauté juive de Porto, assiste à une conférence sur la communauté juive européenne le 15 mai 2023 à Porto, au Portugal. (Crédit : Canaan Lidor/Times of Israel)

D’autres habitants témoignent à leur tour de l’épanouissement de la vie juive à Porto. Une dizaine d’Israéliens vivant à Porto ont déclaré au Times of Israel qu’ils n’y avaient rencontré aucune forme d’hostilité antisémite.

Les participants à la conférence des dirigeants juifs, qui s’est tenue le mois dernier à Porto, se sont rendus dans les deux micro-musées et ont visité l’espace dédié, cette année, à une exposition sur les persécutions endurées par la communauté de Porto du fait de la loi.

« Des personnes influentes au Portugal ont voulu en finir avec la loi sur la nationalité en faveur des Juifs séfarades portugais au moyen d’une campagne de diffamation contre les communautés juives impliquées dans le processus de certification », peut-on lire sur une pancarte de l’exposition. « Des personnes, au sein de l’appareil d’État portugais, ont prétendu que les communautés chargées de l’examen des demandes avaient amassé des millions, passant sous silence les milliards d’euros apportés par les Séfarades à l’économie portugaise », a-t-il déclaré.

Les musées se situent en face de la synagogue Mekor Haim-Kadoorie de la communauté, bâtiment en briques Art déco des années 1930 avec une grande entrée voûtée dotée de trois portes ornées de motifs mauresques.

Illustration : Des fidèles prient à la synagogue Kadoorie – Mekor Haim à Porto, au Portugal, en mai 2014. (Avec l’aimable autorisation de la communauté juive de Porto)

La synagogue, dont l’intérieur présente des milliers d’azulejos – ces carreaux de céramique emblématiques du Portugal – peints à la main, a été construite par des membres de la première communauté juive établie à Porto après l’Inquisition.

La communauté a été fondée par Artur Carlos de Barros Basto, capitaine de l’armée dont les ancêtres étaient des Juifs convertis au christianisme mais qui ont continué à pratiquer le judaïsme en secret. Il s’est converti au judaïsme et a orchestré un profond rajeunissement de la vie juive à Porto dans les années 1920 et 1930, avant d’être faussement accusé de pédophilie par la dictature de droite pro-fasciste d’António de Oliveira Salazar, au pouvoir au Portugal jusqu’en 1974.

L’un des films produits par la communauté de Porto, « Sefarad », évoque justement dans le détail la vie de Barros Basto, souvent qualifié de Dreyfus portugais, en référence au soldat juif français Alfred Dreyfus, accusé à tort de trahison.

La petite-fille de Barros Basto, Isabel Lopes, est vice-présidente de la communauté juive de Porto et a mené une campagne réussie pour le réhabiliter en 2012.

Elle n’a pas hésité à rappeler l’histoire de son grand-père pour protester contre la répression policière.

« J’ai revécu l’histoire de mon grand-père, le Dreyfus portugais, lorsque la police est venue chez moi sur la base de dénonciations diffamatoires et anonymes », a-t-elle déclaré dans une vidéo récemment publiée et produite par la communauté de Porto sur ses problèmes juridiques.

La campagne de la communauté accusant les autorités portugaises de persécutions antisémites est la première revendication de cet ordre depuis des dizaines d’années de la part d’une communauté juive dominante en Europe occidentale.

Dans une lettre ouverte publié l’an dernier, Senderowicz avait qualifié l’enquête faite sur sa communauté d’« holocauste contre les familles » par des « agents de l’État » utilisant des journalistes et des influenceurs pour « diffuser des diffamations antisémites ». Ces affirmations ont été qualifiées de fausses et « absurdes » par l’ex-dirigeant de l’autre grande communauté juive du Portugal, celle de Lisbonne, que le gouvernement a également chargée d’examiner les demandes de naturalisation, et qui ne fait, elle, pas l’objet d’une enquête criminelle.

Dans un communiqué publié ce mois-ci, la communauté juive de Lisbonne a écrit qu’elle « rejetait l’idée d’une quelconque volonté politique de l’État d’intimider et persécuter les Juifs » du Portugal. Son porte-parole a ajouté : « La question de l’antisémitisme est trop grave pour proférer des accusations qui n’ont rien de tangibles. »

Senderowicz a déclaré au Times of Israel qu’il pensait que l’attitude de la communauté de Lisbonne était le fruit de multiples désaccords, ces dernières années.

« Ils nous ont trahis », a-t-il dit, accusant la communauté de Lisbonne d’être « instrumentalisée pour légitimer la lutte » contre les Juifs de Porto.

« C’est très mauvais pour nous », a-t-il ajouté.

D’autres personnes y sont allées de leurs accusations, comme ce juif portugais de Porto, qui a qualifié la communauté d’« entreprise criminelle déguisée en communauté juive ».

La source, qui s’est entretenue sous couvert d’anonymat avec le Times of Israël de crainte de représailles de la part des dirigeants de la communauté, a déclaré que les accusations d’antisémitisme agitées par la communauté de Porto étaient un « écran de fumée pour cacher des faits de corruption ».

Avec d’autres, il a dit au Times of Israel que la communauté était de facto dirigée par Francisco de Almeida Garrett dont la tante, Maria de Belém Roseira, a coparrainé le projet de loi qui a conduit à la loi sur la nationalité, en qualité de présidente du Parti socialiste portugais.

La synagogue Kadoorie à Porto, la plus grande synagogue de la péninsule ibérique et l’une des plus grandes d’Europe. (Crédit : Wikipédia/Brique/CC BY-SA)

Un représentant de la communauté a répondu que « la direction comptait sept membres qui prenaient leurs décisions à la majorité et que les membres de la communauté étaient juifs au sens de la halakha [loi juive] ».

Les accusations portées contre la communauté coïncident avec une vague anti-corruption, motivée en partie par la montée du parti Chega, mouvement de droite porteuse d’un fort message anti-establishment et dont le nom signifie « Ça suffit ! » en portugais.

En mai dernier, la police a interpellé le maire-adjoint d’une ville de la banlieue de Porto ainsi que deux magnats de l’immobilier, parmi lesquels un Israélien nommé Elad Dror. Ils sont soupçonnés de complicité dans une escroquerie et un cas de corruption d’un montant de 300 millions d’euros. Ils nient toute irrégularité.

Des membres de la communauté juive de Porto se tiennent dans la synagogue Kadoorie Mekor Haim à Porto, le 2 septembre 2016. (Crédit : AFP/Miguel Riopa)

« La communauté juive de Porto est de plus en plus surveillée et dénoncée en raison de ce climat, moins tolérant à la corruption », a déclaré Curado au Times of Israel.

« Il semble que la communauté juive de Porto ait décidé de passer à l’offensive pour détourner l’attention et tenter d’intimider les autorités et les médias pour qu’ils ne lui demandent pas de comptes. Jusqu’à présent, sans succès. »

Lors de la conférence des dirigeants juifs, des dizaines de hauts responsables de la communauté juive européenne sont restés silencieux suite à la projection d’une vidéo de 7 minutes intitulée « L’antisémitisme à l’ère soviétique au Portugal ».

La vidéo, réalisée par la communauté, présente ses dirigeants et affirme que des antisémites sont responsables de deux cambriolages au moins dans des cabinets d’avocats et de la lacération des pneus de la voiture d’un étudiant affilié à la communauté qui avait protesté contre l’enquête de la police.

Des personnes « condamnées pour diffamation et discrimination ainsi que des personnes souffrant de problèmes psychiatriques ont été instrumentalisées par les élites lisboètes pour propager des propos calomnieux – et anonymes – contre la communauté juive de Porto », déclare le narrateur du film, mis en ligne sur YouTube en mars.

« Les élites lisboètes ont convaincu, contre faveurs, un journaliste de calomnier la communauté juive de Porto. »

Rompant le silence, Michael Rothwell, membre du conseil d’administration de la communauté juive de Porto, a assuré aux téléspectateurs : « Ce ne sont pas des théories du complot. Il suffit de considérer les faits. »

En vertu des règlements adoptés suite aux descentes de police, les nouveaux demandeurs de nationalité doivent prouver l’existence d’un lien avec le Portugal, tel que l’héritage d’une propriété sur le territoire portugais ou une preuve de présence ou de voyages dans le pays.

Ces exigences sont semblables à celles introduites par l’Espagne, qui avait adopté sa propre loi séfarade sur le retour peu de temps après son voisin portugais. L’Espagne a mis un terme au processus, l’an dernier, après avoir approuvé pas moins de 36 000 demandes sur plus de 150 000. Des accusations de corruption ont également entaché les derniers mois de la loi espagnole.

Le parlement portugais examine actuellement un projet de loi proposant de mettre fin à la loi du retour en 2024.

Des fidèles portant un rouleau de Torah dans la synagogue Kadoorie – Mekor Haim à Porto, au Portugal, le 29 janvier 2016. (Crédit : Cnaan Liphshiz/JTA)

Gonçalo Quelhas Lima, juriste de Porto dont le grand-père était juif, attend les conclusions de l’enquête pour porter tout jugement sur sa communauté. Si la corruption était avérée, il en serait proprement indigné, dit-il, en raison de l’abus de confiance que cela constituerait.

« Mais surtout, je serais indigné de la façon dont cette corruption entache, une fois de plus, l’héritage de Barros Basto, qui a sacrifié tant de choses pour sortir les Juifs de Porto de l’oubli », conclut Quelhas Lima.

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