La Croix-Rouge internationale ne remplacera pas l’UNRWA à Gaza – directeur
L’UNRWA a reçu son mandat "de l'Assemblée générale de l’ONU. Le CICR ne reprendra donc pas le mandat de l’UNRWA", a souligné Pierre Krähenbühl, ex-commissaire général de l’agence
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) n’a pas vocation à remplacer l’Office controversé de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) à Gaza, affirme lundi le directeur du CICR Pierre Krähenbühl dans une interview au quotidien suisse Le Temps.
« Nous avons des mandats totalement différents », a souligné Krähenbühl, en réaction à certains élus suisses qui avaient évoqué cette possibilité.
L’UNRWA a reçu son mandat « de l’Assemblée générale de l’ONU, le CICR des Conventions de Genève. Le CICR ne reprendra donc pas le mandat de l’UNRWA. On a déjà suffisamment à faire sans chercher à se substituer à d’autres organisations », a souligné le nouveau directeur, qui a lui-même dirigé l’agence onusienne entre 2014 et 2019.
L’UNRWA fait l’objet de vives critiques de la part d’Israël mais aussi d’élus américains qui lui reprochent une trop grande proximité voire une collusion avec le groupe terroriste palestinien du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza.
Israël mène des opérations au sol depuis l’assaut sadique et barbare du Hamas sur le sud de son territoire, a notamment accusé l’UNWRA d’employer « plus de 400 terroristes » dans la bande de Gaza et aussi d’avoir laissé le groupe terroriste palestinien cacher des armes dans ses écoles et autres bâtiments qu’il exploite dans l’enclave.
Des accusations rejetées en bloc par l’agence, assurant que l’UNRWA est « l’épine dorsale de toute la réponse humanitaire à Gaza ».
La semaine dernière, un rapport d’un groupe indépendant dirigé par l’ancienne ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna concluait que si l’UNRWA manquait de « neutralité » dans la bande de Gaza, Israël n’avait pas encore fourni la « preuve » de prétendus liens de certains membres avec des « groupes terroristes » comme le Hamas.
La guerre a éclaté lorsque des terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tuant près de 1 200 personnes, principalement des civils, tout en prenant 253 otages de tous âges, en commettant de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle. La plus jeune victime avait 10 mois tandis que le plus jeune otage a un an.
Israël a répondu à cette attaque, la plus meurtrière de l’histoire du pays et la pire menée contre des Juifs depuis la Shoah par une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza visant à anéantir le Hamas, à mettre fin à son règne de seize ans à Gaza et à libérer tous les otages.
Plus de 34 400 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. Tsahal dit avoir éliminé 13 000 terroristes palestiniens dans la bande de Gaza, en plus d’un millier de terroristes qui ont pris d’assaut Israël le 7 octobre.
261 soldats israéliens ont été tués dans la bande de Gaza depuis le 27 octobre, début de l’incursion terrestre lancée en représailles à l’attaque barbare du Hamas menée le 7 octobre.