La Grèce prend la présidence de l’IHRA
La présidence grecque a annoncé qu'elle mettra l'accent sur l'éducation durant son mandat à la tête de l'Alliance Internationale pour la mémoire de l'Holocauste

La Grèce assumera à partir du 1er avril la présidence tournante de l’Alliance Internationale pour la mémoire de l’Holocauste, a annoncé jeudi le ministère grec des Affaires étrangères.
« Nous attachons une importance particulière » à cet évènement, a déclaré le porte-parole du ministère Alexandros Papaioannou, soulignant que la présidence grecque mettrait l’accent sur l’éducation.
L’antisémitisme demeure un problème récurrent en Grèce, dont la communauté juive a été exterminée sous les nazis.
Jeudi, le siège des communautés juives de Grèce a indiqué qu’une fresque consacrée aux Juifs de Thessalonique, dont la quasi totalité, soit 50 000 personnes, ont trouvé la mort dans les camps d’extermination nazis, avait été vandalisée. Ce mémorial venait d’être achevé.
En octobre, plusieurs cimetières juifs et un mémorial dédié aux victimes de la Shoah avaient été vandalisés après l’incarcération de dirigeants de l’organisation néonazie Aube Dorée à l’issue d’un procès retentissant.
Le ministre grec de l’Intérieur Makis Voridis, ancien cadre d’un parti d’extrême droite, avait nié en 2019 nourrir des sentiments antisémites après qu’un représentant de la communauté juive grecque eut affirmé qu’il avait un « sombre passé ».
M. Voridis avait assuré qu’il « n’avait jamais été antisémite » bien qu’il ait « coexisté politiquement avec des gens qui avaient ces idées inacceptables ».
Le ministre de l’Intérieur est l’un des anciens cadres du parti d’extrême droite Laos qui ont obtenu des postes ministériels attribués par le parti conservateur au pouvoir Nouvelle Démocratie.
Le ministre du Développement Adonis Georgiadis, est également un ancien cadre et député de Laos.
La Grèce a, au cours des dernières années, entretenus des relations étroites avec Israël, contrepoids dans le rapport de forces qui l’oppose à son rival régional, la Turquie.
Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, dont le père a officialisé les relations avec Israël à l’époque où il était Premier ministre dans les années 1990, s’est rendu en février à Jérusalem pour une visite consacrée au développement du tourisme.