La Hongrie s’engage à ne pas exécuter le mandat si la CPI en délivre un contre Netanyahu
Le pays affirme que la CPI est "utilisée comme un outil politique", rappelle que ce qui se passe à Gaza a été provoqué par "une attaque terroriste impitoyable contre Israël"
BUDAPEST – La demande du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) d’émettre un mandat d’arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu est « inacceptable » et ne saurait être appliquée à Budapest, a affirmé le chef de cabinet du Premier ministre hongrois Viktor Orban.
Gergely Gulyas, qui occupe la fonction de ministre au sein du Bureau du Premier ministre, a expliqué lors d’une conférence de presse que, bien que la Hongrie ait ratifié le Statut de Rome de la CPI celui-ci « n’a jamais été intégré à la législation hongroise », ce qui signifie qu’aucune mesure de la Cour ne peut être mise en œuvre en Hongrie.
Le procureur de la CPI, Karim Khan, a annoncé en début de semaine qu’il avait demandé des mandats d’arrêt contre Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Gallant et trois dirigeants du Hamas pour des crimes de guerre présumés.
« Cette décision n’est pas juridique mais politique. Elle est inacceptable et discrédite la Cour pénale internationale », a affirmé Gulyas.
« Nous ne devons pas oublier ce qui a provoqué ce qui se passe à Gaza, à savoir une attaque terroriste impitoyable, malhonnête et méprisable contre Israël », a-t-il ajouté.
Netanyahu entretient depuis longtemps des relations étroites avec le Premier ministre hongrois, au pouvoir depuis 2010.