La police israélienne ne peut imputer la mort du jeune homme à son cousin
Ali Nimir est en détention pour infractions au code de la route. Les forces de police prétendent que sa conduite dangereuse les a poussés à tirer
Le tribunal de Jérusalem a rejeté la plainte de la police jeudi selon laquelle la mort d’un homme arabe par les tirs de la police des frontières ce dimanche soir, à bord d’un véhicule dans Jérusalem-Est est imputable à son cousin, qui conduisait le véhicule.
La Cour des Magistrats de Jérusalem a en revanche prolongé la détention d’Ali Nimir, 25 ans, et l’enquête sur les circonstances de la mort de Mustafa Nimir se poursuit.
La police a d’abord prétendu que les deux jeunes prévoyaient une attaque à la voiture-bélier. Ils ont ensuite retiré cette allégation mais ont accusé Nimir de conduire dangereusement, ce qui a éveillé les suspicions des policiers, les conduisant à tirer. La police a déclaré que le chauffeur conduisait sous influence, ce qu’il a admis.
La police accuse Nimir « d’homicide, homicide involontaire, conduite sans permis, conduite sous l’influence d’alcool et drogue, ce qui représentait un danger certains pour les usagers de la route », rapporte un porte-parole mercredi.
Mais le juge GabaIi Richer a évoqué, le lendemain, une « différence significative » dans les preuves apportées par la police accusant Nimir d’homicide. Richter a dit avoir approuvé la demande de la police à cause des circonstances aggravantes de l’influence de substances et des précédentes infractions de Nimir.
Le ministère de la Justice a ouvert sa propre enquête, afin de déterminer si l’usage de la force était justifié.