La reconstruction des villes endommagées peut commencer – chef du Commandement du Nord

Le chef du Commandement du Nord de l’armée israélienne, le général de division Ori Gordin, a déclaré vendredi aux maires des communautés évacuées du nord d’Israël que les travaux de reconstruction des villes victimes des attaques du Hezbollah au cours des quatorze derniers mois pouvaient commencer, alors que le cessez-le-feu conclu avec le groupe terroriste chiite libanais soutenu par l’Iran semblait se maintenir.

L’accord a mis fin à quatorze mois de conflit entre Israël et le Hezbollah, qui a débuté lorsque le groupe terroriste a commencé à tirer sur Israël le 8 octobre 2023, en affirmant qu’il agissait en solidarité avec les Palestiniens de Gaza. Les attaques incessantes ont forcé le déplacement de quelque 60 000 habitants du nord d’Israël.

« Les troupes sont déployées dans le sud du Liban et nous sommes déterminés à appliquer l’accord de manière significative, afin de préserver les résultats significatifs que nous avons obtenus », a déclaré Gordin lors d’une réunion avec les dirigeants des communautés frontalières.

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« À l’heure actuelle, il est possible de travailler à la restauration des communautés », a-t-il ajouté, précisant que Tsahal renforçait ses défenses le long de la frontière, notamment en construisant de nouveaux postes militaires.

Les médias israéliens ont rapporté vendredi soir des informations détaillées sur le plan de retour des habitants du nord dans leurs foyers.

La chaîne N12 a déclaré que le plan en question était basé sur les efforts déployés pour que les habitants de la zone frontalière de Gaza retournent chez eux, à la suite des progrès réalisés par Tsahal contre le groupe terroriste palestinien du Hamas après le pogrom perpétré par ce dernier le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre en cours.

Le chef du Commandement du Nord de l’armée israélienne, le général de division Ori Gordin, dans le sud du Liban, sur une photo publiée le 22 octobre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Selon la chaîne N12, les habitants de la frontière nord ne seront pas invités à retourner chez eux avant le 1er février 2025, en dépit du cessez-le-feu. À cette date, si la trêve est respectée, ceux qui reviendront immédiatement (ou qui sont déjà revenus) recevront une subvention calculée en fonction de la taille de leur foyer.

Selon Ynet, une famille composée de deux parents et de quatre enfants recevra 60 000 shekels, tandis qu’un couple sans enfants recevra entre
20 000 et 25 000 shekels.

Les personnes qui continuent à séjourner dans des hôtels ou d’autres logements temporaires verront l’aide à laquelle elles ont droit réduite de 20 % pour chaque mois au cours duquel elles ne reviennent pas.

Pour ceux dont les maisons ont été complètement détruites – plus de 400 l’ont été, tandis que plus de 500 nécessitent une reconstruction importante – le gouvernement serait en train de préparer un plan basé sur le modèle de ceux du kibboutz Beeri, le long de la frontière de Gaza, qui impliquerait des séjours continus dans des logements temporaires et une reconstruction garantie des maisons, avec une valeur plus élevée que l’originale.

Le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, entré en vigueur mercredi, prévoit une période de transition de 60 jours au cours de laquelle l’armée israélienne retirera ses troupes du sud-Liban. L’armée libanaise déploiera quelque 5 000 soldats au sud du Fleuve Litani, notamment au sein de 33 postes situés le long de la frontière avec Israël ; les terroristes du Hezbollah quitteront le sud-Liban et leurs infrastructures seront démantelées. Les États-Unis auraient également fourni une lettre précisant le droit d’Israël à riposter en cas de violation du cessez-le-feu par le Hezbollah.

Dans une vidéo publiée par Tsahal plus tôt dans la journée de vendredi, Gordin a promis que l’armée ferait respecter « agressivement » la trêve avec le Hezbollah et a loué les résultats obtenus par Israël dans sa campagne contre le groupe terroriste.

« Nous avons ramené le Hezbollah de nombreuses années en arrière et ce résultat significatif, ainsi que les graves dégâts causés au Hezbollah, nous donnent une liberté totalement différente pour prendre des décisions et gérer cette campagne à l’avenir », a-t-il déclaré.

« L’échelon politique s’est mis d’accord sur un accord de cessez-le-feu avec le Liban, et notre travail consiste à le mettre en œuvre et à le faire respecter », a-t-il ajouté.

Des femmes passant devant un bâtiment endommagé alors qu’elles participent à la procession funéraire de six terroristes du Hezbollah, dans le village de Maarake, au sud du Liban, à l’est de Tyr, le 29 novembre 2024. (Crédit : Mahmoud Zayyat/AFP)

« Nous ne voulons pas que le Hezbollah revienne dans ces zones, nous voulons que toute cette zone soit débarrassée des capacités et certainement des armes du Hezbollah, et c’est notre rôle. »

« S’ils font une erreur, ce sera une grosse erreur, et nous sommes prêts à retourner au combat […] Nous sommes maintenant en mode application [du cessez-le-feu], mais nous pouvons, en très peu de temps, donner l’ordre inverse et y retourner », a ajouté Gordin.

L’armée israélienne a effectué une frappe de drone contre une rampe de lancement de missiles de moyenne portée du Hezbollah dans le sud du Liban, vendredi après-midi. Dans un communiqué, elle a déclaré qu’il s’agissait d’une « opération visant à éliminer les menaces qui pèsent sur Israël et qui constituent des violations de l’accord de cessez-le-feu ».

L’agence de presse nationale libanaise a également rapporté que les troupes israéliennes avaient ouvert le feu lors des funérailles de l’un des habitants du village d’al-Khiyam, dans le sud du Liban.

Tsahal n’a pas fait de commentaire et il n’est pas clair s’il y a eu des blessés.

Vendredi matin, l’armée a averti les résidents civils du sud du Liban, y compris les habitants d’al-Khiyam, de ne pas retourner dans une ligne de villages proches de la frontière, faisant écho à des avertissements précédents d’Israël et de l’armée libanaise demandant aux habitants d’attendre le retrait des troupes de Tsahal dans les semaines à venir.

Dans un message publié sur le réseau social X, qui comprend une carte de la zone frontalière, le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l’armée israélienne en langue arabe, a averti que « quiconque se déplace au sud de cette ligne se met en danger ».

« Tsahal n’a pas l’intention de vous prendre pour cible et il vous est donc interdit à ce stade de retourner chez vous jusqu’à nouvel ordre », a-t-il ajouté.