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La surexploitation responsable de l’assèchement du lac de Tibériade

L’Université Ben-Gourion a montré que la hausse de l’irrigation liée à l’agriculture - et non le changement climatique - est à l'origine de la baisse historique du niveau de l’eau

Les Israéliens sur les plages du lac de Tibériade dans le nord d'Israël, pendant Pessah, le 26 avril 2016. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)
Les Israéliens sur les plages du lac de Tibériade dans le nord d'Israël, pendant Pessah, le 26 avril 2016. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

Le niveau historiquement bas du lac de Tibériade a été causé par une surexploitation, et non pas par des sécheresses dues au changement climatique, ont découvert des chercheurs de l’université Ben-Gourion dans une étude publiée cette semaine.

Des scientifiques du Groupe de Recherche fluviale et de Géomorphologique de l’université de Ben-Gourion ont publié un article en septembre dans une revue de l’industrie. Ils y affirment que l’agriculture et la dérivation de ruisseaux constituaient la cause principale de la diminution constante de la source principale d’eau douce d’Israël.

« Les facteurs climatiques seuls ne permettent pas de rendre compte de la diminution record du niveau de l’eau au lac de Tibériade », ont écrit le professeur Jonathan Laronne et le Dr. Michael Wine dans leur article publié par la revue Science pour l’Environnement global.

« Nous avons mis en évidence des tendances à la baisse dans l’approvisionnement en eau depuis la source dans la partie haute du Jourdain, située principalement au Liban et au nord d’Israël », ont-ils dit.

Laronne et Wine ont expliqué que les niveaux décroissants de l’eau dans la partie haute du Jourdain correspondent à une période d’intensification de l’irrigation agricole au cours de laquelle le volume d’eau pompé dans les nappes phréatiques a doublé.

Les visiteurs remplissent leurs verres avec de l’eau de mer traitée dans une usine de dessalement près de Hadera, en Israël (Crédit : Shay Levy / Flash90)

Les chercheurs ont déclaré que si l’augmentation mondiale de la température cause une évaporation de l’eau, entraînant alors une diminution du niveau de l’eau, les changements de température enregistrés au lac de Tibériade ne sont pas assez importants pour rendre compte de la baisse enregistrée du niveau des eaux.

Selon les scientifiques, leurs résultats ont démontré que s’il souhaite restaurer le niveau du Lac de Tibériade, Israël doit cesser de pomper de l’eau du lac et des ruisseaux environnants.

Selon l’Autorité de l’Eau d’Israël, la sécheresse, qui dure depuis 5 ans, a fait baisser les réserves d’eau au niveau le plus bas depuis au moins 98 ans, à savoir depuis le moment où les scientifiques ont commencé à effectuer des mesures en 1920.

La pire sécheresse du siècle dans le nord d’Israël a laissé les réserves en eau du pays à un déficit de 2,5 milliards de litres cube d’eau, en comparaison avec les années dépourvues de sécheresse.

Le déficit est l’équivalent d’un million de piscines olympiques d’eau qui devrait normalement aller des ruisseaux d’Israël et des réserves des nappes phréatiques vers le Lac de Tibériade et d’autres sources d’eau.

En juin, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé un programme d’urgence pour lutter contre la sécheresse afin de remettre à niveau sept ruisseaux dans le nord d’Israël. Il s’agirait ainsi d’envoyer de l’eau désalinisée aller directement vers le Lac de Tibériade.

Le projet à 105 millions de shekels (25 millions d’euros) prévoit d’injecter 100 millions de mètres cubes d’eau désalinisée dans le lac d’ici quatre ans.

Le Lac de Tibériade est actuellement à 214,2 mètres en dessous du niveau de la mer, plus d’un demi-mètre en dessous de la zone de danger de la ligne rouge, et juste en dessous de la ligne noire encore plus basse.

La ligne noire est le niveau le plus bas de dangerosité qui pourrait créer des problèmes écologiques irréversibles, y compris une augmentation de la salinité de l’eau et un développement d’algues ce qui conduirait à un dégât permanent de la qualité de l’eau, de la flore et de la faune.

L’année dernière, l’Autorité de l’eau a dû retirer 17 000 tonnes de sel du Lac de Tibériade pour s’assurer que le niveau bas du lac n’allait pas conduire l’eau à être trop salée.

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