L’antisémitisme « n’est pas un sujet de débat », rappelle Olivier Véran
"Je ne comprends pas comment une partie de la gauche française est capable de s'auto-plomber ainsi", a insisté le porte-parole du gouvernement

Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran a fait part jeudi de son indignation quant à la venue du rappeur controversé Médine aux universités d’été d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) et de La France Insoumise (LFI), appelant la Nupes à « retrouver la raison ».
L’antisémitisme « n’est pas un sujet de débat », a rappelé sur France 2 l’ancien ministre de la Santé, alors que le rappeur Médine, accusé d’antisémitisme, conversera ce jeudi au Havre avec la secrétaire nationale d’EELV Marine Tondelier, avant de se rendre près de Valence samedi pour faire de même avec la France Insoumise.
« Il n’y a rien d’innocent dans tout ça », a martelé Véran en référence au tweet de Médine à l’endroit de l’essayiste Rachel Khan, juive et petite-fille de déporté, que le rappeur a qualifiée de « resKHANpée » sur X – anciennement Twitter – avant d’assurer qu’il ne faisait « aucune allusion à une quelconque origine ou histoire familiale ».
Médine s’est également défendu dans la presse, plaidant encore jeudi dans L’Humanité la « maladresse » et promettant « qu’il combat l’antisémitisme ».

Pour le porte-parole du gouvernement, ce genre de message est susceptible d’encourager les propos et les actes antisémites dans le pays, comme des « tags sur des bâtiments publics » ou encore « des cimetières profanés ».
« Il faut retrouver raison en la matière. Je ne comprends pas comment une partie de la gauche française est capable de s’auto-plomber » ainsi, a insisté Véran.
À la suite de l’invitation de Médine, plusieurs personnalités politiques de gauche ont pris leur distance avec cette initiative, à l’instar de l’écologiste Karima Delli ou encore du député socialiste Jérôme Guedj, auteur d’une tribune sur le sujet dans le journal Marianne.
D’autres, au contraire, ont défendu mordicus la venue du rappeur, notamment au sein de LFI, où la polémique soulevée est considérée comme « une cabale de l’extrême droite », par Mathilde Panot, jeune cheffe de file des insoumis à l’Assemblée.

« C’est pas la gauche qui se déchire, c’est la Nupes », a insisté le ministre, qui distingue, « la gauche de gouvernement, la social-démocratie et « la gauche de monsieur Mélenchon et de ses amis ».