Israël en guerre - Jour 53

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L’antisémitisme prospère à petite et grande échelle

Derrière les gros titres se cachent d'innombrables petits incidents à travers l'Europe et au-delà

Un graffiti antisémite (Crédit : CC BY-SA Beny Shlevich/Flickr)
Un graffiti antisémite (Crédit : CC BY-SA Beny Shlevich/Flickr)

Lorsque le propriétaire turc d’un café près de la ville de Liège en Belgique affiche une pancarte disant qu’il accueille les chiens, mais pas les Juifs, c’est un signe des temps.

Et quand un médecin refuse de soigner une femme juive de 90 ans d’Anvers en lui disant d’aller plutôt se faire soigner à Gaza, il s’agit aussi du genre de nouvelles qui reflète une réalité plus large.

Ces incidents, très médiatisés dans les médias internationaux, montrent comment l’immigration musulmane a levé les tabous post-Holocauste en Europe, et par la même occasion libéré les inhibitions de nombreux Européens cultivés. Mais derrière ces gros titres, d’innombrables petits incidents, qui font rarement la une des journaux, constituent la routine quotidienne de l’antisémitisme en Europe et ailleurs.

Certains de ces incidents moins connus ont été répertoriés dans un rapport publié mercredi par l’Anti-Defamation League. Intitulé « La violence et vitriol », le rapport propose un aperçu des attaques antisémites en Europe et ailleurs dans le sillage de la récente opération israélienne à Gaza. Le rapport couvre des incidents dans plus de 15 pays, dont l’Australie, le Canada et plusieurs pays d’Amérique latine.

« On a constaté une montée spectaculaire de la violence contre les Juifs et les institutions juives à travers le monde lors de l’opération Bordure protectrice », a déclaré Abraham Foxman directeur national de l’ADL.
Selon l’ADL , la liste – allant de bombes incendiaires lancées contre une synagogue dans la ville allemande de Wuppertal au passage à tabac d’un rabbin marocain à Casablanca en réaction aux frappes aériennes israeliennes – vise à « illustrer, mais ne documente pas pleinement la haine contre les Juifs qui s’affiche à des milliers de kilomètres d’Israël et de Gaza ».

Au Royaume-Uni , la haine se manifeste dans l’apposition de messages pro-palestiniens sur deux synagogues, y compris « tueurs d’enfants » à Kingston le 30 juillet. Plus tôt ce mois à Manchester, des manifestants anti-israéliens de retour d’un rassemblement au Parc Broughto ont agressé des passants juifs avec des slogans dont « Heil Hitler ».

On constate un modèle de métastase lors de l’opération : « Le Hamas a tiré des missiles de Gaza; l’armée israélienne a répondu ; les Juifs du monde entier ont été attaqués, cette fois en plus grand nombre ».

Le modèle comprend également ce que les spécialistes de l’antisémitisme appellent l’inversion de l’Holocauste : la représentation d’Israël comme équivalent à l’Allemagne nazie. Cette tendance a été marquée dans les pays d’Amérique latine.

Au Venezuela, le député Adel El Zabayar a affirmé le 14 juillet à la télévision d’Etat que les relations entre le sionisme international et le nazisme ont été établies bien avant la création de l’Etat d’Israël, et qu’un haut fonctionnaire du gouvernement de Hitler avait visité Israël pour soutenir la création du futur Etat juif.

Toujours selon l’ADL, au Chili – où la communauté juive de Santiago a reçu de nombreuses menaces de mort et où un Juif orthodoxe a été agressé dans la rue et traité d’assassin – un manifestant a été vu portant une pancarte accusant Israël d’être pire que les nazis.

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