Lapid et Gantz se rencontreront pour désigner un candidat à la commission judiciaire
Leur entretien aura lieu mercredi ; l'opposition doit choisir le député qui la représentera au sein de la commission chargée de nommer les juges en Israël
Carrie Keller-Lynn est la correspondante politique et juridique du Times of Israël.

Les chefs des partis d’opposition Yair Lapid et Benny Gantz doivent se rencontrer demain pour tenter de choisir un candidat en vue du vote du 14 juin qui désignera les représentants de la Knesset qui siègeront au sein de la Commission de sélection judiciaire, a fait savoir mardi une source de l’opposition.
Alors qu’au moins un des deux sièges reviendra à un candidat sélectionné par la coalition, un fauteuil est traditionnellement réservé à un législateur de l’opposition – dans la mesure où cette dernière est capable de s’unir autour d’un choix consensuel.
Lapid a présenté Karine Elharrar, la députée de son parti Yesh Atid, pour le poste tandis que HaMahane HaMamlahti espère pouvoir désigner un candidat appartenant à ses rangs pour ce vote anonyme, réalisé à huis-clos.
Lapid et Gantz avaient rendu public leur désaccord, mardi matin, sur le candidat potentiel présenté par l’opposition à la Commission de sélection judiciaire.
Lapid a réaffirmé qu’il soutenait la députée Yesh Atid Karine Elharrar, tandis que HaMahane HaMamlahti a accusé Lapid « de mettre la charrue avant les bœufs » en appuyant spécifiquement la candidate. Le petit parti Avoda, fort de quatre sièges, avait proposé l’une de ses députés, Efrat Rayten, comme candidate, tout en précisant qu’il accepterait un candidat accepté par toutes les parties. Il avait exhorté les chefs de l’opposition à se rencontrer pour prendre une décision.
Selon la loi actuelle, la commission de sélection judiciaire est constituée de deux ministres du gouvernement, de trois juges à la Cour suprême et de deux membres de l’Association israélienne du barreau.
Une majorité simple est nécessaire pour désigner un juge siégeant dans une juridiction inférieure et une majorité de sept sur neuf membres est requise pour élire un magistrat à la Cour suprême – ce qui signifie que ni la coalition, ni l’opposition, ni le système judiciaire n’ont une majorité dans le panel et que le gouvernement et les professionnels du système judiciaire bénéficient d’un droit de veto concernant toute nomination d’un juge à la Cour suprême.
La coalition a proféré une menace à l’encontre de l’opposition en déclarant qu’il pourrait rompre avec la tradition et nommer deux membres issus de ses rangs au sein de la Commission chargée de nommer les juges en Israël au lieu de choisir un délégué de la coalition et un représentant de l’opposition, comme c’est la coutume.
L’opposition a fait savoir qu’elle quitterait les discussions en cours à la résidence du président si la coalition devait envoyer deux délégués issus de ses rangs siéger à la commission.