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Lapid : Nous avions un accord avec Netanyahu mais il a cédé face à Levin et Ben Gvir

Le chef de l'opposition déclare qu'après cet échec, il n'entamera des pourparlers que si la coalition s'engage légalement à une pause législative de 18 mois

Le ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapid et le chef de l'opposition Benjamin Netanyahu, à la Knesset, le 8 novembre 2021. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)
Le ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapid et le chef de l'opposition Benjamin Netanyahu, à la Knesset, le 8 novembre 2021. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)

Le chef de l’opposition Yaïr Lapid a affirmé samedi que lui-même et d’autres dirigeants de son bloc avaient été proches, il y a une semaine, de parvenir à un accord de dernière minute avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu concernant la réforme du système judiciaire, mais que les partisans de la ligne radicale, le ministre de la Justice Yariv Levin et le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, avaient bloqué la finalisation de cet accord.

Au lieu de cela, la Knesset a adopté lundi la première mesure du paquet de réformes radicales du gouvernement – une loi qui empêche les juges de réexaminer les décisions gouvernementales et ministérielles sur la base de leur « caractère raisonnable ». Les 64 membres de la coalition ont tous soutenu le projet de loi – l’ensemble des 56 membres de l’opposition ayant boycotté le vote – malgré des manifestations de masse, l’opposition véhémente de personnalités du monde judiciaire, sécuritaire, économique et public, les avertissements répétés des alliés – au premier rang desquels les États-Unis – et les milliers de réservistes militaires qui ont juré de ne plus se présenter au service volontaire.

« Ben Gvir et Levin sont entrés dans la pièce, ont tapé sur la table et Netanyahu a capitulé devant eux », a déclaré Lapid dans une interview accordée samedi à la chaîne publique israélienne Kan.

Le chef de l’opposition a déclaré que désormais la voie à suivre est une pause d’un an et demi dans le processus législatif de la refonte, qui devait être signée et ensuite codifiée en loi.

« Pas un accord, mais une loi, car je ne crois pas un mot de ce que dit Netanyahu », a expliqué Lapid, ajoutant qu’une telle clause avait été incluse dans le compromis proposé qu’il aurait pu avoir conclu avec Netanyahu.

Au cours de la période de pause proposée, les parties auraient repris les pourparlers sous l’égide du président Isaac Herzog en vue de parvenir à un compromis sur la refonte judiciaire, a déclaré Lapid.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu serrant la main du ministre de la Justice Yariv Levin lors du vote à la Knesset de la loi du « caractère raisonnable », le 24 juillet 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Si les parties étaient parvenues à conclure des accords généraux pendant cette période, la législation correspondante aurait été avancée, a déclaré le chef du parti Yesh Atid, ajoutant qu’un tel gel était sa condition sine qua non pour que les pourparlers avec la coalition aillent de l’avant.

Lapid a affirmé qu’il faudrait des années pour réparer les dommages causés par la coalition qui a fait passer la loi du « caractère raisonnable » à la hâte à la Knesset.

Il a affirmé que le pays ne se dirigeait pas vers une « crise constitutionnelle », mais vers une crise « existentielle ».

Il a déclaré que Netanyahu causait des dommages au pays lors de ses entretiens avec les médias américains, s’en prenant en particulier au refus du Premier ministre, lors d’une interview sur CNN, de promettre qu’il se conformerait à une éventuelle décision de la Haute Cour de justice annulant la législation sur la refonte. (Le Bureau du Premier ministre a publié vendredi une mise au point dans laquelle il a déclaré : « Les gouvernements d’Israël respectent toujours les décisions de justice », mais a ajouté : « La Cour s’est toujours considérée comme obligée par les Lois fondamentales. »)

« Nous sommes en train de nous disloquer de l’intérieur », a déclaré Lapid. « Nous ne devons pas nous retrouver dans cette situation. Il est terriblement irresponsable de la part du Premier ministre de ne pas dire immédiatement : ‘Ecoutez, il est évident que nous suivrons une décision de justice parce que nous sommes un État de droit. »

Dans une autre interview donnée samedi par un dirigeant de parti d’opposition, le chef d’Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, a qualifié le Premier ministre de « danger immédiat pour l’existence de l’État ».

Le chef d’Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, s’exprimant lors d’une réunion de sa faction, à la Knesset, le 10 juillet 2023. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Les propos de Liberman lors d’une interview sur la Douzième chaîne sont les plus récents contre Netanyahu depuis que les deux anciens alliés se sont amèrement disputés il y a quatre ans.

« Le fonctionnement de Netanyahu est déficient. D’un point de vue médical, il ne peut plus supporter la pression et le rythme exigés d’un Premier ministre », a déclaré Liberman, faisant référence aux deux récentes hospitalisations du Premier ministre qui, selon les médecins, ont eu lieu à la suite d’incidents cardiaques qui ont mis sa vie en danger et ont nécessité l’implantation d’un pacemaker.

Liberman a également critiqué un projet de loi présenté mardi par des députés ultra-orthodoxes visant à inscrire la valeur de l’étude de la Torah dans une Loi fondamentale quasi-constitutionnelle, largement considérée comme visant à renforcer les exemptions de service militaire pour les hommes haredim.

Liberman a déclaré que le projet de loi, qui a été rapidement rejeté par le Likud, le parti au pouvoir de Netanyahu, à la suite de réactions négatives, « annonce l’effondrement de Tsahal et la fin de l’entreprise sioniste ».

Quant aux réformes proposées par le ministre des Communications Shlomo Karhi pour le marché des médias, Liberman les a qualifiées de « prise de contrôle des médias par l’État », à la manière de la Corée du Nord.

Répétant ses critiques de longue date à l’encontre de Netanyahu, le laïc de droite a également critiqué le Premier ministre pour son partenariat étroit avec les partis haredim. L’ancien ministre des Finances a également déploré que le gouvernement actuel causait un tort considérable à l’économie par le biais de son projet de refonte législative.

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