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L’armée annonce la mort de deux militaires israéliens à Gaza

Leurs morts portent à 229 le bilan de l’incursion terrestre à Gaza lancée le 27 octobre ; le Hamas accuse l'opération de sauvetage d'otages à Rafah de poursuivre une "guerre génocidaire"

Deux militaires morts lors de combats à Gaza a été annoncée le 12 février 2024 : le Sgt. Première classe (Rés.) Alon Kleinman, 21 ans de Tel Aviv (g) et le Sgt. Première classe Adi Eldor, 21 ans, de Haïfa (Autorisation)
Deux militaires morts lors de combats à Gaza a été annoncée le 12 février 2024 : le Sgt. Première classe (Rés.) Alon Kleinman, 21 ans de Tel Aviv (g) et le Sgt. Première classe Adi Eldor, 21 ans, de Haïfa (Autorisation)

Alors que le pays se réveillait avec une matinée pleine d’espoir avec la nouvelle du sauvetage de deux otages, l’armée israélienne a également annoncé la mort de deux militaires lors d’opérations menées à Gaza. Les deux soldats n’ont pas été tués lors de l’opération de sauvetage, au cours de laquelle aucun blessé ou mort israélien n’a été déploré.

Il s’agit du sergent première classe Adi Eldor, 21 ans, originaire de Haïfa, servant dans l’unité Maglan, tué dans le sud de la bande de Gaza ; et du sergent première classe (réserviste) Alon Kleinman, 21 ans, originaire de Tel Aviv, servant aussi dans l’unité Maglan. Il a aussi été tué dans le sud de la bande de Gaza.

Le ministre de la Défense Yoav Gallant rencontrant des troupes de l’unité d’élite antiterroriste de la police Yamam, le 12 février 2024. (Crédit : Ariel Hermoni/Ministère de la Défense)

Leurs morts portent à 229 le nombre de militaires morts depuis le début de l’incursion terrestre lancée le 27 octobre dernier à Gaza.

Les deux soldats tués étaient tous deux les fils de médecins réputés des hôpitaux Rambam de Haïfa et Wolfson de Holon.

Adi Eldor était le fils du Dr. Liron Eldor, chirurgien plasticien et reconstructeur à Rambam. Il est également le petit-fils du Pr. Yosef Itzkowitz-Eldor, gynécologue à Rambam et au Technion, pionnier de la médecine de la fertilité et de la recherche sur les cellules souches en Israël.

« L’horrible nouvelle de la disparition d’Adi nous brise le cœur », a confié le directeur général de Rambam, le Pr. Michael Halbertal.

« Nos enfants se battent et sont tués parce qu’ils sont convaincus qu’il s’agit d’une guerre juste », a affirmé le Dr. Eldor aux journalistes, aux côtés de son épouse Rakefet, peu après l’annonce de la mort de leur fils.

« Des familles vivent [près de la frontière de Gaza] parce que le gouvernement les y a envoyées. Les soldats servent là-bas parce que le gouvernement les y envoie », a-t-il ajouté.

« Aucun soldat kidnappé, aucun otage, aucune victime de cette horreur ne doit être en vain », a-t-il ajouté. « Il est temps de les ramener tous, nous ne pouvons pas les abandonner. »

« Ce matin, nous avons appris la très bonne nouvelle que deux [otages] ont été secourus. Nous devons mobiliser toutes nos forces et tous nos moyens de négociation », a-t-il ajouté.

« Nous réglerons les comptes une fois qu’ils seront tous rentrés chez eux. Mais cela ne doit pas se faire aux dépens [des otages] », a ajouté le Dr. Eldor.

« Laissez Twitter, laissez les débats empoisonnés de côté, il s’agit ici de braves personnes qui doivent être ramenées à la maison », a-t-il poursuivi.

« Si nous ne les ramenons pas chez eux, nous n’avons pas d’avenir », a ajouté Rakefet.

Par ailleurs, l’hôpital Wolfson a publié un message disant que l’établissement était en deuil suite à la perte du sergent de première classe (réserviste) Alon Kleinman, le fils du Pr. Guy Kleinman, chef du département d’ophtalmologie de Wolfson.

« Alon, que sa mémoire soit bénie, a été tué alors qu’il combattait vaillamment dans des batailles violentes à Khan Younès pour défendre l’État d’Israël et son peuple », peut-on lire dans le message.

« L’ensemble du corps médical de Wolfson partage la douleur du Pr. Kleinman et présente ses condoléances à toute la famille », poursuit le message.

Après le sauvetage audacieux des otages Fernando Simon Marman, 61 ans, et Norberto Louis Har, 70 ans, qui ont été extraits d’un immeuble d’habitation à Rafah, la ville la plus méridionale de Gaza, le groupe terroriste palestinien du Hamas s’est insurgé contre « le massacre que l’armée israélienne a perpétré à Rafah » et a accusé les États-Unis d’avoir « donné le feu vert ».

Des enfants palestiniens inspectant les dégâts causés par les bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 12 février 2024. (Crédit : Saïd Khatib/AFP)

Qualifiant l’opération de poursuite d’une « guerre génocidaire » et de tentatives de déplacement forcé du peuple palestinien, le Hamas a affirmé qu’une centaine de personnes avaient été tuées à la suite de l’opération de sauvetage.

Tsahal a déclaré avoir utilisé une puissance de feu intense contre les terroristes à l’intérieur et autour du bâtiment où les deux otages étaient détenus, et que « de nombreux terroristes » avaient été tués.

En temps de paix, la ville de Rafah, où les otages étaient retenus, compte environ 275 000 habitants, mais sa population est passée à plus d’un million d’habitants, 85 % des 2,3 millions de résidents de la bande de Gaza ayant été déplacés par la guerre.

Une photo prise sur les lieux de l’opération nocturne montre une vaste zone de décombres où les bâtiments ont été détruits. Les Palestiniens qui se sont réfugiés dans la ville ont déclaré que deux mosquées et plusieurs maisons avaient été touchées au cours de plus d’une heure de frappes par des avions de guerre, des chars et des navires israéliens.

« Ce fut la pire nuit depuis notre arrivée à Rafah le mois dernier. La mort était si proche que les obus et les missiles sont tombés à 200 mètres de notre camp de tentes », a déclaré par messages à Reuters Emad, un homme d’affaires de Gaza, père de six enfants.

Des Palestiniens dans les décombres causés par des bombardements israéliens sur la bande de Gaza à Rafah, le 12 février 2024. (Crédit : Hatem Ali/AP Photo)

Plus de 28 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Tsahal dit avoir éliminé 10 000 terroristes palestiniens dans la bande de Gaza, en plus des quelque 1 000 terroristes qui ont pris d’assaut Israël le 7 octobre.

Alors que l’armée israélienne se prépare à une incursion terrestre dans Rafah, qui pourrait s’avérer terrible en raison du grand nombre de civils réfugiés dans la ville, les troupes ont continué à combattre les terroristes dans le centre et le nord de la bande de Gaza pendant la nuit de dimanche à lundi.

Tsahal a déclaré qu’elle menait des « raids ciblés » dans l’ouest de Khan Younès, également dans la partie sud de la bande de Gaza. Dans la ville centrale de Deir Al-Balah, des secouristes palestiniens ont déclaré que quinze personnes avaient été tuées lors d’une frappe aérienne.

Des fumées se dégageant lors d’un bombardement israélien sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 12 février 2024. (Crédit : Mohammed Abed/AFP)

Les organismes internationaux ont continué à mettre en garde contre l’aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Gaza lundi, après que l’Office controversé de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a indiqué dimanche qu’une cargaison d’aide contenant un mois de vivres pour 1,1 million de personnes avait été bloquée dans un port israélien.

L’allégation selon laquelle le groupe terroriste palestinien du Hamas gérait un centre de données sous le nez de l’UNRWA vient s’ajouter aux inquiétudes croissantes concernant le niveau d’infiltration du Hamas au sein de l’agence, qui enquête déjà sur les allégations selon lesquelles au moins une douzaine de membres du personnel ont pris part à la vague de tueries du Hamas du 7 octobre dans le sud d’Israël. Environ 1 200 personnes ont été tuées lors de ce massacre et 253 autres ont été enlevées, dont plus de la moitié sont toujours retenues en otage à Gaza. La plupart des atrocités commises par le Hamas en octobre étaient dirigées contre des civils.

Le plus haut diplomate de l’Union européenne, Josep Borrell, a déclaré lundi que l’UNRWA devait être autorisée à poursuivre son travail même si les enquêtes sur les allégations de liens avec le Hamas étaient en cours.

« Aucun autre organisme ne peut faire ce que fait l’UNRWA, les allégations doivent être vérifiées… attendons que les enquêtes aient lieu », a affirmé Borrell à la veille d’une réunion des ministres européens du développement à Bruxelles.

« En attendant, les gens doivent continuer à manger et à être soignés par des médecins », a-t-il ajouté.

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhandom Ghebreyesus, a affirmé lundi qu’une mission de l’OMS à l’hôpital Nasser de Khan Younès, qui fonctionne à peine, avait été refusée.

« Nous sommes profondément préoccupés par la sécurité des patients et du personnel de santé en raison de l’intensification des hostilités à proximité de l’hôpital », a-t-il écrit sur X, ajoutant que « la santé DOIT être protégée en toutes circonstances ».

Le Coordinateur des activités gouvernementales dans les Territoires palestiniens (COGAT), a réfuté l’affirmation de Ghebreyesus, écrivant en réponse que « l’OMS n’a jamais soumis de demande de coordination à l’hôpital Nasser à la date que vous avez mentionnée ».

« Peut-être serait-il sage, la prochaine fois, de mieux communiquer avec votre équipe sur le terrain avant de nous accuser sans fondement », a souligné le COGAT.

Emanuel Fabian et Renee Ghert-Zand ont contribué à cet article.

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