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L’armée, la police et le Shin Bet arrêtent des dizaines de Palestiniens

Près de 70 personnes ont été arrêtées pour vente d’armes illégales, jets de pierres et activités criminelles en Cisjordanie et à Jérusalem Est

Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Ces dernières nuits, les forces de sécurité israéliennes ont arrêté des dizaines de Palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem Est, la majorité d’entre eux pour des jets de pierres et des participations à des émeutes, mais certains pour la production et la distribution d’armes illégales, ont annoncé des responsables.

Au total, la police a arrêté 39 personnes dans le camp de réfugiés de Shuafat de Jérusalem Est, l’armée israélienne 25 Palestiniens dans des raids à l’aube mardi et mercredi, et le Shin Bet cinq hommes cette semaine, a annoncé l’agence mardi.

Les cinq suspects arrêtés par le Shin Bet l’ont été dans le cadre d’un large effort des forces de sécurité israéliennes pour réprimer la fabrication et la vente d’armes illégales, a déclaré le service.

Les cinq hommes habitent à Hébron, en Cisjordanie, et à Yattir, un petit village d’Israël. Pendant les opérations d’arrestation, les suspects « ont livré plusieurs armes, dont des armes à feu artisanales, des M-16, des éléments de fusil d’assaut, un grand montant de munition, une bombe artisanale et des couteaux », a annoncé le Shin Bet.

Environ 150 000 shekels en liquide ont été saisis par le Shin Bet pendant des opérations à Hébron et Yattir, qui auraient été gagnés par des ventes d'armées illégales, en septembre 2016. (Crédit : Shin Bet)
Environ 150 000 shekels en liquide ont été saisis par le Shin Bet pendant des opérations à Hébron et Yattir, qui auraient été gagnés par des ventes d’armées illégales, en septembre 2016. (Crédit : Shin Bet)

Une perceuse à colonne, qui aurait été utilisée pour fabriquer des armes, a également été confisquée, ainsi que 150 000 shekels en liquide (environ 35 700 euros), qui auraient été gagnés par la vente d’armes, a annoncé l’agence mardi.

Cependant, il n’y a « pas de lien direct » entre les armes trouvées ou les vendeurs d’armes présumés arrêtés et de récentes attaques terroristes, a déclaré le Shin Bet au Times of Israël.

Dans une autre opération mercredi matin, l’armée a fermé un atelier à Hébron qui aurait également été utilisé pour fabriquer des armes illégales, a annoncé l’armée israélienne dans un communiqué.

Arme semi-automatique artisanale de type Carlo saisie par le Shin Bet pendant des opérations à Hébron et Yattir, en septembre 2016. (Crédit : Shin Bet)
Arme semi-automatique artisanale de type Carlo saisie par le Shin Bet pendant des opérations à Hébron et Yattir, en septembre 2016. (Crédit : Shin Bet)

Ces derniers mois, l’armée israélienne, le Shin Bet et la police se sont concentrés sur le sujet des armes illégales, que ce soit la fabrication d’armes à feu de type Carlo dans des manufactures locales, ou le marché de pistolets et de fusils produits commercialement, avaient déclaré des responsables.

En plus de ces opérations, l’armée israélienne a également arrêté six membres présumés de groupes terroristes palestiniens mardi et mercredi. Cinq appartiendraient au Hamas, et un au Jihad islamique palestinien, a déclaré l’armée.

Les 19 autres individus ont été arrêtés pour avoir pris part à des manifestations violentes contre des forces de sécurité et du « terrorisme populaire », un terme qui fait habituellement référence à des jets de pierres, de bouteilles de verre pleines de peinture ou de cocktails Molotov, a annoncé l’armée israélienne.

La majorité des arrestations de ces derniers jours ont eu lieu à Jérusalem Est, où la police a arrêté 39 personnes pour différents crimes présumés, dont certains en lien avec des activités terroristes et criminelles, a annoncé la police.

Billes confisquées dans le camp de réfugiés de Shuafat, à Jérusalem Est, qui pourraient être utilisées avec des lance-pierres, selon la police, le 26 septembre 2016. (Crédit : police israélienne)
Billes confisquées dans le camp de réfugiés de Shuafat, à Jérusalem Est, qui pourraient être utilisées avec des lance-pierres, selon la police, le 26 septembre 2016. (Crédit : police israélienne)

Là-bas aussi la police a trouvé « des armes artisanales, différents types de munition, des billes [pour des lance-pierres], des viseurs, des éléments d’arme à feu, des gilets pare-balles, des équipements pyrotechniques, des couteaux, des outils de cambriolage et du matériel d’incitation [à la violence] », a déclaré un porte-parole.

« La police investit beaucoup de ressources pour empêcher la prolifération et la création d’armes artisanales afin de préserver la sécurité des habitants, avec une attention particulière pour empêcher les balles perdues de se déverser dans les quartiers nord de la ville », a annoncé la police.

La semaine dernière, l’armée et la police avaient arrêté 46 Palestiniens pour des raisons similaires.

Les responsables sécuritaires craignent que les fêtes juives imminentes et la fin récente de la fête musulmane de l’Aïd al-Adha ne puissent être responsables du regain de tensions dans la capitale et en Cisjordanie.

Les fêtes et le mois de septembre « sont toujours plus susceptibles de pics d’activités palestiniennes violentes », avait déclaré ce mois-ci un responsable militaire resté anonyme. « La motivation et l’inspiration à mener des attaques contre les Israéliens restent fortes. »

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