Le cabinet Netanyahu publie un extrait d’un rapport du futur chef du Shin Bet
Dans ce rapport de mars 2023, le Général Zini évaluait la préparation de Tsahal à une attaque ennemie, avec des conclusions peu favorables

Suite à l’annonce, hier soir, par le Premier ministre Benjamin Netanyahu de la nomination du général de division David Zini à la tête du Shin Bet, son cabinet a publié l’extrait d’un rapport écrit de la main de Zini, datant du mois de mars 2023, sur l’état de préparation de la Division de Gaza, au sein de Tsahal, à un « événement surprise complexe ».
Selon les explications qui ont été données par le cabinet du Premier ministre, Zini avait été chargé de rédiger ce rapport afin d’examiner l’état de préparation des militaires à un « raid surprise » et d’identifier les points faibles de Tsahal.
Toujours selon le cabinet, le rapport « a révélé des lacunes dans la préparation à un tel événement ».
Certaines parties de l’extrait semblent avoir été expurgées.
« Dans presque tous les secteurs, nos forces pourraient faire l’objet d’un raid surprise – lequel irait à l’encontre de notre règle « surpris mais pas débordé », peut-on lire dans le rapport.
« Il existe de nombreux moyens d’action pour effectuer un raid surprise contre nos forces ».
Selon Zini, une attaque en surface est le moyen « le plus plausible et le plus facile » pour les ennemis d’Israël concernant le lancement d’un raid surprise.
« Tout le monde parle de « raid surprise » ou d’« incident surprise complexe », mais si l’on étudie la menace dans le détail, la compréhension et la mise en œuvre sont “creuses” sinon inexistantes », poursuit le rapport, qui précise que l’armée n’a pas envisagé tous les scénarios possibles et que ses préparatifs sont donc « lacunaires ».
« En l’absence de scénarios détaillés, les forces ne savent ni à quoi s’attendre ni à quoi se préparer », écrit Zini, qui considère qu’il s’agit là du point faible majeur de la préparation de Tsahal.
Zini est supposé succéder au chef sortant du Shin Bet, Ronen Bar, démissionnaire le 15 juin prochain. Toutefois, des organisations de veille du gouvernement ont fait savoir qu’elles déposeraient un recours auprès de la Cour Suprême contre cette nomination, au motif que le Premier ministre aurait agi dans le cadre d’un conflit d’intérêts.