Le Cabinet vote à l’unanimité le budget de 2 ans après des négociations marathon
Le ministre de la Santé et le ministre de l'Éducation annoncent des changements dans leurs budgets après près de 24 heures de négociations

Vendredi matin, le cabinet a approuvé à l’unanimité le budget de l’Etat pour 2017-2018 après près de 24 heures de négociations marathon.
Le budget 2017 est de 359,7 milliards de shekels (84,61 milliards d’euros) et a été fixé à 376,7 milliards de shekels (88,6 milliards d’euros) pour 2018, selon le ministère des Finances.
Pendant 21 heures, comprenant toutes les discussions de nuit, plusieurs ministres ont fait pression pour un financement accru de leurs bureaux respectifs, le ministre de la Santé Yaakov Litzman et le ministre de l’Éducation Naftali Bennett étant à la tête de ces revendications.
Litzman a annoncé jeudi qu’il allait voter contre le budget de deux ans, faisant valoir qu’il n’offrait pas suffisamment de fonds pour les soins de santé israélien. Mais vendredi matin, le ministère de la Santé a déclaré qu’un compromis avait été conclu avec le Trésor, en vertu duquel le ministère reçoit une « augmentation significative des ressources », y compris quelque 3 milliards de shekels (710 millions d’euros) de financement et un engagement pour rajouter 2 100 lits d’hôpitaux.
Vendredi matin, Bennett a dit que le budget du ministère de l’Education devrait augmenter de 4,7 milliards de shekels (1,11 milliard d’euros), avec un budget annuel total de 57 milliards de shekels (13,41 milliards d’euros). Le ministère des Finances a dit que certains de ces fonds seraient alloués à la construction de 17 000 nouvelles salles de classe.
Parmi les objectifs énumérés par le ministère des Finances dans le plan de deux ans se trouvait un plan pour arrêter les machines à sous, dirigé par Mifal HaPayis, et pour mettre fin aux paris locaux sur les courses de chevaux à l’étranger – ces deux mesures font partie d’un effort plus large pour supprimer le jeu légal.
En outre, le ministère des Finances vise à accroître la concurrence sur le marché de la télévision d’Israël dans le but de faire baisser les prix. Le ministère a également déclaré qu’il assouplirait les restrictions sur les importations de produits électroniques et cosmétiques en Israël ; et appliquerait des avantages fiscaux pour encourager l’investissement en high-tech en Israël.
« Nous avons une forte économie en développement », a déclaré le ministre des Finances Moshe Kahlon vendredi. « Dans le prochain budget, il y a les deux moteurs de la croissance et une augmentation des budgets sociaux. Nous allons continuer à gouverner l’économie d’Israël de manière responsable et avec un examen attentif ».
Avant la réunion du cabinet, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a salué jeudi le plan de Kahlon.
« Le budget encouragera l’investissement, accroîtra la concurrence et réduira le coût de la vie. Je voudrais réitérer : la croissance est le fondement le plus important dans la gestion de la politique économique et sociale de l’Etat d’Israël. Il n’y a pas de politique sociale sans une politique économique qui favorise la croissance et crée des ressources. Tout le reste ce sont des négociations sur l’allocation et la récolte du fruit de l’arbre », a déclaré Netanyahu.
Nous devons constamment veiller à ce que les fruits abondent, à cultiver l’arbre. Ainsi, grâce à la croissance de notre arbre économique, les recettes fiscales arrivent qui permettent à l’Etat de financer tous ses besoins – les services sociaux dans l’éducation, la protection sociale, la santé, la sécurité et tous les autres champs. Par conséquent, le budget comprend plusieurs étapes essentielles pour augmenter la croissance », a continué le Premier ministre.
Dans l’opposition, le député Yesh Atid Yaakov Peri a répondu au vote du cabinet de vendredi en déclarant : « Le budget est un verdict de la faillite de l’Etat d’Israël ».
« L’image réelle est en train d’émerger : Kahlon au sein du ministère des Finances est une perte pour nous tous », a-t-il ajouté.
La députée de l’Union sioniste Shelly Yachimovich a affirmé que « pas un seul ministre n’avait lu le budget » avant de le voter. « Seule une poignée ont lu le budget pour leurs bureaux », a-t-elle ajouté dans un tweet.
Le budget sera maintenant envoyé au ministère de la Justice pour que soit rédigée la législation pour les votes à la Knesset. La Knesset va voter sur le budget en première lecture quand les vacances d’été seront terminées, à la fin octobre. Le budget de deux ans doit passer à la Knesset dans ses deuxième et troisième lectures d’ici la fin de l’année. S’il ne parvient pas à passer, le gouvernement devra s’en remettre à de nouvelles élections.