Le chef de la Valley Bank revient sur les atrocités du Hamas après un voyage en Israël
Ira Robbins dit être allé au kibboutz Beeri et avoir entendu les récits des survivants et des proches des otages: "Le danger, c'est de ne plus reconnaître la réalité" de ce qui est arrivé
Sharon Wrobel est journaliste spécialisée dans les technologies pour le Times of Israel.
Au cours d’un déplacement en Israël, Ira Robbins, le directeur-général de la Valley National Bancorp (Valley Bank), dont le siège se trouve dans le New Jersey, s’est rendu pendant le week-end au kibboutz Beeri – « l’un des sites des atrocités terribles qui ont été commises le 7 octobre », rappelle-t-il.
« Ayant vu de mes propres yeux les lieux où les atrocités ont été perpétrées et ayant entendu les histoires horribles des familles qui ont survécu, dont les enfants ont été enlevés, mon esprit s’interroge : Comment l’Histoire fera-t-elle donc le portrait de ce mal absolu qui s’est illustré le 7 octobre ? », a-t-il écrit dans un post sur LinkedIn. « Je ne peux pas m’empêcher de me demander si ce portrait se basera sur des faits ou s’il se laissera influencer par l’antisémitisme. »
« Le danger réel dans l’existence, c’est que si nous entendons suffisamment de mensonges, nous ne sommes plus en mesure de reconnaître la vérité », a-t-il mis en garde.
Le 7 octobre, les terroristes du Hamas étaient entrés dans le kibboutz Beeri, semant la désolation dans la communauté. Plus de cent personnes y avaient été tuées, soit plus de 10 % de la population totale, et des dizaines de personnes avaient été enlevées. En tout, l’assaut barbare du Hamas avait entraîné 1200 morts dans les localités du sud du pays, situées à la frontière avec Gaza et 240 personnes avaient été kidnappées, retenues depuis en otage au sein de l’enclave côtière. Les hommes armés avaient mis le feu aux habitations, brûlant vifs ou étouffant leurs habitants.
Des familles entières avaient été exécutées dans leur foyer et plus de 260 jeunes avaient été assassinés lors d’une rave-party, le festival de musique électronique Supernova, entre autres actes de cruauté – des femmes avaient notamment été violées par les terroristes. Malgré les témoignages des survivants, un certain scepticisme s’est emparé du monde concernant les agressions sexuelles, par le Hamas, de leurs victimes, au moment où les hommes avaient pris le contrôle de communautés entières du sud d’Israël. D’autres tentent dorénavant de minimiser l’ampleur du carnage qui a été perpétré.
Un scepticisme qui est apparu alors que l’attention des opinions publiques, à l’international, se porte dorénavant sur la riposte militaire israélienne au sein de la bande, dans le cadre d’une campagne visant à démanteler le groupe terroriste. Depuis le massacre commis par le groupe soutenu par l’Iran, il y a eu des rassemblements pro-palestiniens et anti-israéliens partout dans le monde et une recrudescence des incidents et des agressions antisémites.
Robbins a expliqué être allé en Israël sur l’invitation de Hanan Friedman, directeur-général de la Bank Leumi, l’une des deux plus grandes banques de l’État juif qui détient une part de 14,2% dans la Valley Bank.
Robbins a remercié Friedman pour lui avoir permis de découvrir « la situation qui est celle des Israéliens depuis un mois ».
Robbins a ajouté que la Valley Bank avait établi un partenariat avec la Bank Leumi pour fournir un soutien financier désespérément nécessaire et de l’aide pour reconstruire le kibboutz Beeri.
« Je suis en faveur d’une Humanité meilleure », a-t-il déclaré.
En 2022, Leumi avait fusionné avec Leumi USA, responsable des opérations de la banque aux États-Unis, à la Valley Bank pour dynamiser sa participation sur le marché bancaire américain. Dans le cadre de cet accord, Leumi avait obtenu une part de 14,2 % des actions bancaires fusionnées, devenant le plus grand actionnaire non-majoritaire de l’institution.